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15% annualisé : un exemple pour y arriver sur le long terme !

Par Loïc Abadie, le 04/07/2023

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Si vous avez lu mes articles précédents, vous aurez compris qu’il y a une hiérarchie de performance dans les placements financiers possibles.

Du moins performant au plus performant (sur des durées suffisamment longues, bien entendu, je parle là d’au moins cinq ans, et de préférence plus de dix ans, parce que cette hiérarchie n’est pas toujours vraie sur les échéances moins longues) :

  • Dépôts à vue (rendement zéro sauf exceptions).
  • Sicav monétaires et Assurance-vie en euros .
  • Assurance-vie multi-support.
  • SCPI de rendement.
  • Placement en actions « grandes capitalisations » type CAC40.
  • Placement en actions « petites et moyennes capitalisations.
  • Placement en private equity, c’est-à-dire dans des sociétés non cotées en bourse, notamment quand elles sont en phase de développement. Le private equity est au « sommet de la hiérarchie pour les placements financiers, à condition d’être sélectif.

Le private equity, c’est donc évidemment bien, mais souvent peu accessible aux particuliers si vous n’êtes pas « investisseur qualifié » avec un ticket d’entrée à 250 000€.

L’autre inconvénient est que les fonds de private equity (les « FCPR ») impliquent souvent un blocage de votre épargne sur une longue durée (8 à 10 ans).

En échange vous pouvez sur ce type d’actifs viser des rendements sensiblement supérieurs à ceux des actions classiques.

L’exemple que je vais vous proposer va en fait associer le « meilleur des deux mondes » : la liquidité des actions cotées en bourse, et la performance maximale du private equity.

Il s’agit de la société IDI, éligible au PEA, sous le code ISIN FR0000051393 IDIP

L’IDI, Institut de développement industriel, est une société d’investissement dont l’objet principal est de prendre des participations dans des sociétés non cotées en pleine phase de développement, et qui ont besoin de capitaux pour cela.

Quand on fait cette activité, il faut avant tout une équipe de gérants compétente dans la sélection des dossiers, et un track record de long terme qui assure la confiance.

Depuis 2014, IDI a vu ses fonds propres augmenter au rythme moyen de 18,5% par an (dividendes inclus), dans un contexte économique pourtant loin d’être simple.

rendement dividendes

Et sur une durée de 32 ans (depuis l’entrée en bourse) le rendement moyen dividendes réinvestis a été de 15% par an pour les actionnaires.

Un des secrets de la réussite d’IDI est la concentration du portefeuille : Il comprend actuellement 16 participations principales, comparé à d’autres sociétés du même type qui ont entre 50 et 100 participations.

Ce petit nombre permet à l’IDI de sélectionner uniquement les meilleurs dossiers, et d’avoir un suivi et un accompagnement irréprochable de chaque dossier, avec une équipe qui s’implique directement dans la gestion des entreprises en portefeuille, sans se disperser inutilement.

Un nombre de lignes entre 10 et 20 est d’ailleurs aussi ce que je vous conseille sur votre portefeuille -d’actions, pas plus (si vous êtes jeune et visez une gestion agressive, vous pouvez même descendre à 7-8 lignes).

Cerise sur le gâteau, vous pouvez l’intégrer dans votre PEA, donc régler le problème de la fiscalité associé à vos plus-values et dividendes.

Maintenant je veux aussi être clair avec vous : le private equity est une activité sensible aux cycles économiques et le cours de bourse de l’IDI peut subir de gros chocs pendant les marchés baissiers.

IDI a vu son cours passer de 33€ en 2007 à 11€ en 2009. Simple panique de marché baissier, alors que la société restait en parfaite santé, la perte avait été totalement effacée deux ans plus tard si on inclut les dividendes.

Ce choc est d’ailleurs le seul grand choc qu’ait subi IDI dans son histoire, la baisse du covid ayant atteint environ 35% (et effacée dès la fin 2020).

Cette cyclicité fait que l’IDI se prête parfaitement à un investissement progressif, avec une somme fixe que vous achèterez chaque trimestre par exemple (cela s’appelle du « dollar cost average ») pour lisser les effets des cycles économiques.

Enfin, une décote importante est présente actuellement pour IDI (nous rejoignons là le thème qui m’est cher de l’anomalie de marché sur les petites valeurs) : la valeur comptable estimée pour les participations d’IDI était de 90€ par action au dernier rapport annuel.

Le groupe vient de réaliser la vente d’une de ses participations phares, avec une grosse plus-value à la clé (multiple de 12 fois entre 2015 et 2023 sur cette participation, une preuve de plus de l’excellence des gérants à la tête de l’IDI). Après cette vente, je pense raisonnable d’estimer (sans plus de précision) que l’actif net par action sera proche de 100€, voire un peu supérieur, et qu’on a donc une décote de plus d’un tiers.

Voilà pour cet exemple dont je voulais vous faire part. Certes (malgré la qualité exceptionnelle de la gestion de la société) on ne peut pas placer tout son patrimoine financier sur IDI pour des raisons de diversification évidentes, mais ce titre mérite vraiment de figurer dans votre projet de construction de patrimoine pour le long terme. Et vous constatez qu’il est tout à fait possible de réaliser des rendements à 15% avec vos placements financiers sur le long terme, et ce sans avoir de gestion spécialement active.

D’autres opportunités sont évidemment disponibles dans ma lettre PEA, basées sur le principe qu’il faut viser des rendements élevés pour son épargne financière, en acceptant pour cela une prise de risque calculée. Une analyse financière bien conduite permettant de limiter la prise de risque, avec des « parachutes » offerts par le rendement sur dividende ou le fait que certaines valeurs ont un bilan particulièrement riche en trésorerie (tout en étant bénéficiaires), tout en maximisant la récompense potentielle.

Dès qu’on accepte de sortir des sentiers battus en utilisant son avantage « investisseur individuel » (pouvoir entrer sur les valeurs délaissées ou oubliées par les institutionnels), les rendements élevés deviennent bien plus abordables et fréquents. Et les outils de screening modernes (que j’utilise beaucoup dans mes sélections et pour les valeurs que je propose dans la lettre PEA) ont vraiment simplifié la recherche de ces valeurs oubliées, pour ceux qui sont motivés par ce sujet, et l’ont étendue géographiquement au monde entier !


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