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Gagnez beaucoup plus grâce aux indices boursiers non pondérés

Par Charles Dereeper, le 30/08/2022

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Nous pouvons lire assez souvent que la performance du SP500 s'explique à cause des grandes multinationales du secteur de la techno américaine, comme Amazon, Apple, Google, Tesla, NVIDIA...

Rien n'est plus faux quand nous confrontons ces serpents de mer à la réalité statistique.

Intuitivement, il est facile de comprendre que les entreprises de taille intermédiaire ont plus de potentiel d'acquisition de nouveaux clients que les grosses baleines qui ont déjà conquis le monde entier et qui doivent chercher de nouveaux segments de marché pour se développer.

Mais cette différence statistique dépasse tout ce que peuvent dire les commentateurs internet.

Revisitons quelques instants la construction des indices boursiers pondérés

L'indice traditionnel S&P 500 est pondéré par la capitalisation boursière des actions qui le composent. Ainsi, les actions ayant les plus grandes capitalisations boursières ou les plus grandes valeurs ont les poids les plus élevés dans l'indice. Le poids d'une action dans l'indice est égal à la capitalisation boursière de cette action divisée par la capitalisation boursière totale de toutes les actions de l'indice. La pondération du secteur est calculée en additionnant les pondérations individuelles des sociétés qui composent le secteur.

Inversement, le SP500 non pondéré ou Equal Weight, chacune des actions qui le composent est pondérée de manière égale. Alors que l'indice S&P 500 EWI comprend les mêmes composantes que l'indice S&P 500 pondéré en fonction de la capitalisation boursière, chaque société de l'EWI se voit attribuer un poids fixe - 0,2 % du total de l'indice à chaque rééquilibrage trimestriel.

Observons maintenant la performance du SP 500 sur 30 ans en réinvestissant les dividendes pour les deux approches, pondérée contre non pondérée.

sp500 30 ans

La courbe violette représente la performance du SP500 pondéré et la saumon la non pondéré. L'écart sur 30 ans est énorme. 2250% contre 1740%. Le seul moment sur 30 ans ou la pondération joue en faveur est la bulle internet de l'an 2000.

Deux leçons à tirer

La première est que l'industrie de la gestion passive des capitaux compense cet écart et récolte au lieu de le distribuer aux investisseurs. La majorité des ETF indiciels prélèvent 0,20% de frais par an sur les produits non pondérés quand les ETF sur indices pondérés ne prennent que 0,10% de frais. Nous vivons dans un monde de requin où l'ignorance des clients est systématiquement sanctionnée.

La deuxième leçon est que les investisseurs ont intérêt à investir sur les entreprises hors TOP25 du SP500, donc sur les 475 qui représentent autour de 50% de la capitalisation. Et surtout, il est déconseillé d'investir sur les ETF type FANG qui réunissent les 10 premières capitalisations. Autant acheter directement le Nasdaq ou le SP500.

Charles Dereeper


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