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Privatisation des actifs de la Grèce - Aujourd'hui, je lis une petite phrase
dans une dépêche :
Sur le volet privatisations, la BCE estime que la Grèce pèse pour au
moins 300 milliards d'euros d'actifs publics, dont 50 milliards devraient être
vendus ou mis en concession d'ici 2015.
Avec ce montant, la Grèce pourrait réduire sa dette de 20%, estime la BCE.
Les créanciers poussent pour que les appels d'offre soient lancés rapidement, et
que soit nommée une commission indépendante chargée de superviser le processus,
avec des renforts étrangers.
Voilà finalement où mène l'Etat providence : à la ruine de ses habitants !
Les actifs des pays surendettés vont être bradés dans de mauvaises conditions
financières, les vautours poussant au dépeçage immédiat (rappelons au passage
que ces vautours ont été sponsorisés avec de l'argent public pour ne pas sombrer
eux-mêmes dans la faillite…)
Si on adopte une perspective plus large, on constate finalement que l'histoire
se répète inlassablement à peu près partout, Europe, Amérique Latine dans les
années 80 et 90, monde arabe, Bélarusse aujourd'hui même. La question qui se
pose est la suivante : les fonctionnaires et les politiciens sont-ils aptes à
gouverner des pays ?
Avec le recul, je crois qu'on devrait séparer le pouvoir politique du pouvoir
économique. En France, la cour des comptes devrait disposer de tous les moyens
judiciaires pour faire appliquer tout ce qu'elle détecte, sanctionner et
rectifier.
A la lueur des expériences mondiales en échec financier perpétuel, il faudrait
idéalement une démocratie à double tête, avec une direction économique et
financière indépendante du pouvoir politique intérieur et extérieur.
Sinon, les populations payent des impôts qui sont en permanence détournés et
dilapidés dans du vide. Au bout de 20, 30 ou 40 ans, c'est la cata et il faut
faire un "reset" du système !
On change de monnaie, de constitution, de géographie des empires, on se fait une
petite guerre... et c'est reparti pour un tour de manège.
Surtout, au moment du "reset", il faut dire : plus jamais cela ! le coeur sur la
main, la conviction dans les yeux, croix de bois, croix de fer... Cela dure
depuis si longtemps. Je n'arrive pas à saisir comment autant de gens peuvent
encore y croire.