
(Zonebourse.com) - Après un début de semaine en fanfare (+3,6% en 3 jours), le CAC 40 a marqué une pause hier (-0,1%) et consolide un peu plus franchement ce matin. L'indice parisien recule de 0,9%, à 8160 points, alors que 38 des 40 valeurs de l'indice sont dans le rouge, avec notamment -2,8% pour Airbus et -2,6% pour STMicro.
Seuls TotalEnergies et L'Oréal sont orientés à la hausse, avec des gains limités de respectivement 0,4% et 0,1%.
Le mouvement de repli concerne toutes les places boursières européennes : Francfort et Londres lâchent entre 1% et 1,2%, l'E-Stoxx 50 s'enfonce aussi de 1,1%, dans le sillage de Wall Street qui a fortement reculé hier, avec -2,3% sur le Nasdaq et -1,6% pour le S&P500. Signe d'une certaine frilosité des marchés, le VIX (ou 'indice de la peur') gagne près de 7% et franchit les 21.
Néanmoins, le bilan de la semaine en Europe s'annonce favorable, le DAX allemand s'achemine vers une progression de 1,5% et le STOXX 600 paneuropéen vers une hausse de 2,2%, ce qui leur a permis également d'atteindre des sommets absolus.
Pas si mal pour une période marquée par des inquiétudes toujours nombreuses, qu'il s'agisse des interrogations sur les valorisations des actions, de la croissance toujours molle enregistrée en Europe, de la morosité de la conjoncture chinoise, des soubresauts de la politique économique américaine ou des tensions commerciales persistantes.
'Un mot s'impose pour résumer la dynamique de marché en 2025 : la résilience', jugent ainsi les équipes de Robeco, qui reconnaissent ce phénomène dans un environnement qui témoigne d'un 'équilibre instable'.
'Le changement reste la seule constante dans un environnement macroéconomique et géopolitique toujours plus complexe et mouvant', souligne le gestionnaire d'actifs néerlandais.
Autre facteur à prendre en compte pour expliquer le regain de forme des Bourses européennes : l'évolution des flux d'investissement, qui reste favorable aux actions du Vieux Continent et qui s'est reflétée dans un début de mouvement de rotation ayant pénalisé les valeurs américaines, technologiques en tête, depuis le début de la semaine. Signe de cette bascule : le S&P 500 affiche à ce stade de la semaine un gain minime de 0,1%.
Il n'est pas dit pour autant que les performances boursières de la fin de l'année seront équivalentes à celles de la semaine sur le point de s'achever.
Notamment parce que la hausse récente s'est appuyée pour une bonne part sur l'anticipation de mesures d'assouplissement monétaire qui pourraient ne pas forcément se concrétiser, un facteur susceptible d'inciter aux prises de profit.
Alors que les traders évaluaient il y a un mois à plus de 94% la probabilité d'une nouvelle baisse de taux de la Fed en décembre, ils ne sont plus que 52% à intégrer aujourd'hui ce scénario.
Cette révision à la baisse peut être grandement attribuée à l'absence de données fraîches sur l'inflation, due à la fermeture des administrations fédérales, qui a plongé la Réserve fédérale dans le brouillard et pourrait pousser l'institution à faire preuve d'une certaine prudence lors de sa prochaine réunion.
Le retour des publications macroéconomiques, qui devraient reprendre aux Etats-Unis lors de la semaine à venir avec la réouverture des services publics, n'en sera que davantage suivi, sachant que l'économie américaine, même si elle ne semble pas menacée de contraction à court terme, commence à montrer des signes de décélération, visibles notamment du côté du marché de l'emploi.
Mais le panorama boursier pourrait se trouver à nouveau totalement chamboulé la semaine prochaine par les résultats trimestriels de Nvidia, le géant des processeurs dédiés à l'IA, qui fera office de test pour des marchés boursiers mondiaux en quête de nouveaux catalyseurs.
Sur le front des statistiques, les prix à la consommation en France augmentent de 0,9% sur un an en octobre 2025 après +1,2% en septembre, selon l'Insee, qui révise donc en baisse de 0,1 point son estimation provisoire pour le mois dernier.
Cette baisse du taux d'inflation annuel d'un mois sur l'autre s'explique par un recul plus marqué des prix de l'énergie (-5,6% après -4,4%) et par un ralentissement de ceux de l'alimentation (+1,3% après +1,7%).Par ailleurs, au cours du 3e trimestre 2025, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, par rapport au trimestre précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Pour rappel, au cours du 2e trimestre 2025, le PIB avait augmenté de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE.
Enfin, selon les premières estimations, la zone euro a affiché un excédent de 19,4 milliards d'euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en septembre 2025, contre un excédent de 12,9 milliards d'euros en septembre 2024.
Sur le compartiment obligataire, les Bunds 2035 se tendent de 2 pts, vers 2,70%, l'OAT de même échéance atteint quant à elle 3,45% (+3,5 pts), soit un spread de 75 pb.
À Londres, le brent s'apprécie de 1,7%, à 64,2 USD le baril. L'euro cède 0,2% face au billet vert à 1,16 USD.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Crédit Agricole SA annonce que son conseil d'administration a décidé de réduire son capital social, par voie d'annulation de 22 886 191 actions autodétenues représentant environ 0,75% du capital social, opération réalisée le 13 novembre.
Mersen annonce avoir été sélectionné par Contemporary Amperex Technology Limited (CATL), le plus important fabricant de batteries au monde, pour lequel il mettra à profit son expertise et sa présence locale avec des sites de production en Chine.
Quelques mois après sa livraison, Argan fait part de l'inauguration officielle du site AutOnom de Bain-de-Bretagne, situé au sud de Rennes, un bâtiment logistique de dernière génération de 30 000 m² dont 19 500 m² loués par Dimolog.
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