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Samedi dernier, le CAC40 a fêté le dixième anniversaire de ses plus hauts
historiques atteints le 4 septembre 2000... L'indice parisien avait alors touché
la cime des 6944,77 points en séance, avant de clôturer à 6922,33 points,
gagnant près de 100 points, soit +1,59% (aujourd'hui, une hausse de 100 points
correspondrait à plus de 2,7%...).
Petit flash back en 2000 !
Rappelez-vous, à l'époque la France était paralysée par les grèves (encore...)
provoquées par un prix record du baril de pétrole entamant le pouvoir d'achat
des ménages : les cours du brut avaient alors dépassé les 32 dollars le baril.
On était loin de s'imaginer que 8 ans plus tard ils dépasseraient allégrement
les 140 dollars !
La croissance économique battait son plein, le taux de chômage en Espagne était
même tombé à son plus bas niveau en 30 ans, à 8,86%, c'est tout vous dire... Les
investisseurs nageaient en pleine euphorie dans un océan de plus-values
continues, les marchés actions alignant leur quatrième année consécutive de
hausse.
Les secteurs des télécoms, médias et nouvelles technologies soutenaient
allégrement cette bulle, affichant des niveaux de valorisation et de PER
indécents, dépassant parfois les 50, avec un CAC 40 capitalisant près de 25 fois
les bénéfices des sociétés. Ces trois secteurs représentaient à eux seul 40% de
l'indice parisien, France Telecom en tête avec un cours de 219 euros par action
!
Le rêve s'est depuis évaporé, en même temps que les 430 milliards d'euros de
capitalisation partis en fumée. Malgré une belle remontée des indices jusqu'en
août 2007, le CAC40 a abandonné près de 45% en 10 ans et se retrouve à présent à
ses niveaux de 1998. Consolons nous, il y a pire : on ne peut pas en dire autant
au niveau footballistique où il faut remonter bien plus loin dans le temps pour
retrouver un niveau aussi bas qu'en 2010...
Les marchés actions ont néanmoins connu cinq années de crise sur les 10 ans
écoulées, traversé l'éclatement de deux bulles (Internet et "subprimes") et sont
peut-être sur le point d'en subir une nouvelle, et non des moindre, ayant pour
objet les dettes souveraines. Les fonds investis en "blue chips" françaises ont
perdu 4% par an en moyenne et rares sont les fonds non alternatifs à avoir
aligné des performances positives sur cette période.
Mais quand est-t-il du futur ? Les marchés actions semblent bien moroses en
cette année 2010, évoluant plus en dent de scie qu'en réelle tendance alors que
les investisseurs sont hésitants et que les doutes sur la reprise mondiale se
multiplient.
Une seule chose est certaine : il faudrait 17% de hausse par an durant 4 années
consécutives pour que l'indice parisien retrouve son niveau de septembre 2000.
Autant dire que ce n'est pas gagné, et ne parlons pas de certaines valeurs
telles que France Telecom ou Alcatel-Lucent...cela pourrait raviver des
souvenirs douloureux chez les investisseurs de la dernière heure en 2000...