Après avoir réalisé en 2009 une belle remontée de 22,32% à partir de ses plus bas niveaux de 7 ans, le CAC 40 a piétiné tout au long de l'année 2010 pour terminer finalement sur un score négatif de -3,32%.
La volatilité a pourtant été au rendez-vous, mais aucune tendance n'est parvenue à s'établir. Les marchés ont été ballotés continuellement entre les flots de bons résultats et de signes de redressement du coté des sociétés, et l'émergence d'inquiétudes fortes concernant la solidité du système au niveau macro-économique.

Cette lente remontée n'a cependant pas été aisée, le spectre de la crise des dettes souveraines ressurgissant à intervalles réguliers, assommant chaque fois les marchés sous le coup de dégradations de notes étatiques de la part des agences de notations.
L'indice parisien n’est donc pas parvenu à se rapprocher de l'équilibre en clôturant à 3804,78 points fin 2010, contre 3936,53 points pour le 31 décembre 2009.
Analysons les analystes !
Il est intéressant de se pencher sur les prévisions annuelles que les analystes de différents établissements avaient émises début 2010.
La constatation est que la grande majorité de ces derniers ont été trop largement optimistes et que leurs recommandations se sont révélées peu fiables.
Etablissements | Prévision | Ecart (points) | Classement |
Deutsche Bank | 3840 | -35 | 1 |
Robeco | 3950 | 145 | 2 |
Cholet Dupont | 4150 | 345 | 3 |
Groupama AM | 4200 | 395 | 4 |
Edmond de Rothschild A | 4200 | 395 | 4 |
Banque Leonardo | 4250 | 445 | 6 |
Nomura | 4300 | 495 | 7 |
Aurel BGC | 4300 | 495 | 7 |
Standard & Poor’s | 4343 | 538 | 9 |
Kepler | 4400 | 595 | 10 |
JP Morgan | 4450 | 645 | 11 |
Axa IM | 4500 | 695 | 12 |
Barclays | 4550 | 745 | 13 |
HSBC | 4600 | 795 | 14 |
Lazard | 4600 | 795 | 14 |
Dexia Asset Management | 4650 | 845 | 16 |
Moyenne | 4330 | 525 |
Dexia arrive en tête des plus mauvais "prophètes" avec un écart de près de 850 points, suivi de près par Lazard, HSBC, Barclays et Axa. Madame Soleil aurait probablement réalisé un meilleur score que les armées d'analystes de ces grands établissements.
A noter que les petites structures ont mieux fait que leurs consœurs de premier plan : Robeco et Cholet Dupont se classent ainsi en seconde et troisième position avec notamment pour la première un écart honorable de seulement 145 points.
Mais la palme revient à Deutsche Bank qui avait prévu quasiment au point près l'état du CAC 40 au 31 décembre 2011.
La banque allemande obtient ainsi brillamment la première place avec un écart de seulement 35 points ! Simple coup de chance ou vrai génie des analystes germaniques ? L'avenir nous le dira...
Il sera intéressant de noter en début d'année les recommandations de nos chers analystes pour l'année 2011... Mais certainement pas pour les suivre étant donné le peu de fiabilité de leurs prédictions...
Pierre Gineste