Le projet de loi de finances 2013, présenté le 28 septembre dernier par le
ministre de l'économie est a marquer d'une pierre blanche tant ses effets s'avéreront
délétères sur l'économie de la France.
En décidant d'aligner la taxation
du travail sur celui du capital et ce sans discernement, le gouvernement fait
une terrible erreur qui devrait nous enfoncer un peu plus dans la crise.
Certes, tout le monde est d'accord, il faut réduire le déficit de l'État
français et personne ne conteste qu'il faille faire des efforts. On peut
toutefois déplorer que le gouvernement agisse principalement sur les recettes
en augmentant les impôts plutôt que sur les dépenses qu'il ne sait réduire.
Tous les pays qui ont utilisé cette stratégie jusqu'à présent n'ont fait
qu'aggraver leur situation.
Alors que la France évoluait déjà dans le
peloton de tête des pays les plus gourmands en matière fiscale elle vient de
franchir une nouvelle étape ces jours-ci.
Une des mesures les plus
contestées est sans doute celle qui consiste à traiter les plus-values de
cession d'entreprise comme de simples gains en capital spéculatif. Le
gouvernement socialiste, enfermé dans sa vision doctrinaire de l'entreprise
considère le créateur d'entreprise comme un immonde spéculateur qui a fait
dormir son argent et qui profite d'un gain indu qu'il faut taxer le plus
fortement possible.
Le capital risque est logé à la même enseigne et quel fou de business angel
viendra prendre des risques fous pour se faire lessiver de 60% à la sortie ? Je
n'ose même pas parler des investisseurs étrangers.
Alors évidemment les
effets seront pervers et nos chers dirigeants socialistes les oublient.
L'argent, nerf de la guerre de la création et du développement des entreprises
se tarira, il ira vers des cieux plus cléments, il est comme l'eau qui coule,
cherchant en permanence le passage le plus facile.
Le gouvernement nous
prépare donc des lendemains qui chantent. Décourageant la création d'entreprise
et le capital risque au moment où dans son discours il veut générer de la
croissance et de l'emploi. Mais comment ? par quel tour de magie ? En créant 40
000 postes d'enseignants et 150 000 emplois "d'avenir" ? Moscovici continue de
rêver éveillé d'une croissance de 0,8% en 2013 quand nous ferons au mieux 0%
avec son projet.
On encourage tout ce qui ne génère aucune richesse pour
le pays, tout ce qui est improductif : livret A, oeuvres d'Art, on garde les
niches fiscales les plus décriées par la Cour des Comptes (Girardin). Mais de
l'autre côté, haro sur l'entreprise, les patrons, les auto-entrepreneurs...
Alors oui ce projet de loi est une hérésie et ces impôts sans mesure vont
nous emmener dans le mur et décourager les initiatives privées qui manquent
cruellement pour redresser notre pays.
D'ailleurs et c'est une première,
les chefs d'entreprise sont en colère, ils sont en colère qu'on considère leur
investissement en temps et en argent dans de la création de valeur et d'emplois
comme de la spéculation et qu'on taxe leur réussite à 60%.
Un mouvement spontané s'est créé ce week-end et il prend une énorme ampleur
sur les réseaux sociaux. Il s'appelle "les
pigeons : mouvement de défense des entrepreneurs français" et le groupe
Facebook compte déjà plus de 17 000 membres au moment ou j'écris ces lignes.
Une manifestation est même prévue prochainement, du jamais vu en France.
N'hésitez pas à aller les visiter pour en apprendre plus sur ce combat.
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