- A la fin de chaque année, vous achetez une copie du journal « Barrons », avec lequel vous pourrez obtenir toutes les informations nécessaires à la méthode.
- Vous y trouvez le rendement des obligations du Trésor à 10 ans,
- Vous calculez le rendement du S&P500 (dividendes payés + bénéfices retenus, divisé par le S&P500)
- Vous ajoutez 0,3% au rendement des obligations du Trésor à 10 ans,
- Vous comparez ce dernier chiffre au rendement du S&P500
- Si le rendement du S&P500 est supérieur au rendement des obligations du Trésor à 10 ans + 0,3%, alors vous investirez, l’année suivante, dans les actions pour l’année entière.
- Si le rendement du S&P500 est inférieur au rendement des obligations du Trésor à 10 ans + 0,3%, alors vous investirez, l’année suivante, dans les obligations, pour l’année entière.
- Si le prix de l’or à la fin de l’année est plus bas que le prix de l’or à la fin de l’année précédente, alors vous investirez dans des obligations du Trésor de long terme, 20 ans ou 30 ans, de coupon zéro.
- Si le prix de l’or à la fin de l’année est plus élevé que le prix de l’or à la fin de l’année précédente, alors vous investirez dans des obligations du Trésor à 1 année.
- Ensuite, vous ne faites plus rien pendant une année ! Vous vous relaxez, vous allez pêcher, vous voyagez, mais surtout, ne vous occupez plus de vos investissements.
Je ne sais pas vous, mais moi, c’est le genre d’investissement qui me parle. A mille lieues des salles de marché survoltées ou de l’état d’esprit du petit boursicoteur qui essaye laborieusement de faire un peu d’argent avec des outils sophistiqués de trading.
Que dirait le modèle de O’Higgins en ce moment ? A la fin 2007, Le rendement des obligations du Trésor à 10 ans était de 4,4%. Nous ajoutons 0,3% et obtenons 4,7%. A côté de cela, je calcule un rendement total de 5,3% pour le S&P500, donc la méthode de O’Higgins nous aurait flashé à la fin de 2007 un signal d’achat pour les 5 dogs du Dow Jones, à conserver pour toute l’année 2008. Qu’en pense actuellement le fondateur de cette méthode et brillant gestionnaire de portefeuille ?
Michael B. O’Higgins : « Alors où trouver de la valeur dans le monde de l’investissement d’aujourd’hui ? A mon avis, puisque l’objectif principal de l’équipe actuelle de la Fed est de combattre la déflation, les investisseurs devraient éviter totalement les obligations et se concentrer sur des investissements qui protègent contre une hausse de l’inflation, comme par exemple les actions et les matières premières. Avec ces deux catégories, nous avons nos portefeuilles investis de façon équilibrée selon quatre thèmes d’investissement : les dogs du Dow ; les dogs du marché mondial des actions ; les métaux précieux + les minières associées ; et l’énergie. »

Dans mon livre « 2008-2015 : Pourquoi l’or va battre la performance des actions et des obligations») , je recommande entre 20% et 30% du portefeuille investi dans l’or. O’Higgins recommande actuellement 25% d’allocation dans ce secteur, ce qui est en ligne avec ma propre vision des choses. En revanche, je ne pense pas que je recommanderais 50% du portefeuille investi en actions du Dow et du marché mondial. Mais je ne tenterais pas non plus de vendre à découvert les actions en ce moment (prendre des paris à la baisse). Le sentiment me semble tout simplement trop baissier parmi les médias et le grand public, pour qu’un grand krach se produise. Les plus grands krachs se produisent vers la fin d’une période de hausse pour les valorisations des actions (voir USA en 1929 et Japon en 1990), pas au milieu d’une période de baisse pour les valorisations.