Sur les marchés boursiers, le supercycle correspond au cycle de Kondratieff
et il est mis en évidence avec les valorisations des actions (ratio P/E). Plus
la valorisation est chère, et plus les investisseurs paient cher pour obtenir le
même bénéfice par action. Lors d’une phase ascendante, la cupidité des
investisseurs croît graduellement au fil des années, et lors d’une phase
descendante, la peur croît graduellement jusqu’à valoriser le marché de façon
très pessimiste.
Le dernier sommet de ce supercycle a été atteint en 2000. Nous pouvons nous
attendre à un creux inférieur à 10 pour les valorisations des actions du Dow
Jones vers 2015-2020.
Je n’ai pas de graphique semblable pour l’indice CAC40 français, car cet indice
est plus récent, mais la synchronisation des marchés européens et américains
n’est plus à démontrer.
Le graphique précédent montre, en rouge, les périodes pour lesquelles le
rendement réel des actions US est négatif, compte tenu de l’inflation et des
dividendes versés. Toutes ces périodes de rendement négatif sur les actions
correspondent à une phase descendante du supercycle.
Le supercycle sur le marché de l’or
Le supercycle sur le marché de l’or est mis en évidence avec le ratio DOW/OR qui
mesure la valeur de l’indice boursier Dow Jones en termes d’or. En fait, les
actions et l’or évoluent sur de très longues périodes en opposition de phase, ce
qui ne devrait pas nous étonner, étant donné l’aspect risqué des actions et
l’aspect sécuritaire de l’or. Le dernier creux de supercycle sur le marché de
l’or a été établi en 2000, et un sommet devrait arriver vers 2015 ou quelques
années avant, étant donné que les phases de hausse sont historiquement beaucoup
plus courtes que les phases de baisse.
Le supercycle sur le marché de l’or est un phénomène mondial, car lorsque le
marché de l’or est engagé dans une phase de hausse, il grimpe contre toutes les
monnaies.