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Les matières premières s'envolent !

Par Leonard Sartoni

leonard sartoni

Nous sommes entrés, depuis 2001, dans un marché haussier sur les matières premières.

Le tableau ci-dessous vous présente les principales variations sur le marché des matières premières depuis 2001.

 

Ce qui nous frappe en premier lieu, c'est la « pauvre » performance de l'or et de l'argent comparée à celles du plomb et du nickel, et surtout à celle de l'uranium.

Tout porte à croire que le secteur des matières premières continuera à battre la performance des actions et des obligations au cours de la prochaine décennie (en tout cas jusqu'en 2015); mais pour la deuxième partie de ce marché haussier de long terme sur les matières premières, les principaux gagnants d'aujourd'hui ne seront peut-être plus en tête de liste en 2015… Qu'est-ce qui me fait croire cela ?

Il y a deux moteurs qui poussent à la hausse le prix de toutes les matières premières : 1) La dépréciation des monnaies et 2) Un marché tendu, résultat d'un long cycle qui s'est renversé en 2001 à la faveur des matières premières.

1) La dépréciation des monnaies. L'augmentation rapide de la masse monétaire dans la plupart des pays a conduit à la dépréciation des monnaies relativement aux matières premières. Les autres classes d'actifs, comme les actions et l'immobilier, ont également profité de l'inflation, mais les matières premières ont été les plus grands bénéficiaires car elles ont débuté le présent cycle à un niveau terriblement sous-évalué relativement aux autres secteurs (les plus bas niveaux de toute l'histoire du capitalisme) :

De leur côté, les actions américaines ont débuté le présent cycle avec des valorisations très élevées (les plus hauts niveaux de toute l'histoire du capitalisme), et ont de ce fait bénéficié de l'inflation dans une moindre mesure.

2) L'offre et la demande. A mesure que le prix des matières premières baissait dans les années 90, les investissements désertaient le secteur. Un cercle vicieux s'était installé. Les sociétés minières se voyaient forcées de laisser de côté le minerai à faible teneur, pour exploiter le meilleur de leurs réserves pour survivre face à des prix de plus en plus bas (en valeur corrigée de l'inflation). Nous nous sommes retrouvés en 2001 avec des réserves de métal dans le sol insuffisantes, et des programmes d'exploration pour de nouveaux gisements, en friche.

Aujourd'hui encore, nous n'avons pas rattrapé ce retard au niveau de l'exploration, et le développement fulgurant des économies asiatiques a eu vite fait de faire basculer l'offre de certains métaux dans une situation critique. Quant au pétrole, la situation géopolitique au Moyen-Orient a bien évidemment rajouté de l'huile sur le feu.


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