De moins en moins d’entreprises en bourse, pourquoi ?
Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, la plus grande banque au monde1, a récemment publié sa lettre annuelle aux actionnaires. Il évoque un thème particulièrement intéressant : la désillusion grandissante vis-vis des marchés cotés.. Dimon constate que le nombre d’entreprises américaines cotées en bourse est en chute libre, il y en avait 7300 en 1996, il n’en reste plus que 4300 aujourd’hui. A l’inverse, le nombre d’entreprises privées détenues par des fonds de private equity est passé de 1900 à 11200.
Le premier titre listé aux Etats-Unis date de 1792. Après 200 ans d’augmentation du nombre d’entreprises cotées, le phénomène s’est inversé. Chez BDL Capital Management, nous voyons des avantages et des inconvénients à ce mouvement du public vers le privé, mais dans l’ensemble c’est une mauvaise nouvelle pour la transparence de l’information et les petits épargnants. La bourse démocratise le capitalisme et permet à chacun de profiter de la croissance économique. Plus les entreprises sont privées et détenues par les fonds de Private Equiy, plus l’enrichissement est l’affaire de quelques « happy few ».
Il y trois grands excès qui affaiblissent les marchés cotés : une bureaucratie tentaculaire, un pouvoir démesuré des agences de conseil en votes et une influence grandissante de la gestion passive.
Le visage de la bureaucratie se dessine notamment dans l’augmentation exponentielle des normes, directives et autres obligations de reporting auxquelles les entreprises cotées doivent se conformer. Sur longue période, ce phénomène asphyxie et décourage. Nous avons pris l’exemple des rapports annuels des entreprises cotées pour constater l’étendue des « dégâts » sur les 20 dernières années. Celui de BNP Paribas par exemple, faisait 276 pages en 2003 et compte 800 pages au titre de l’exercice 2023, une augmentation de presque 200%. Sur la même période, celui de Total Energies est passé de 238 à 675 pages, celui de L’Oréal de 101 à 458 pages
En tant qu’investisseurs, avons-nous besoin de trois fois plus d’informations aujourd’hui qu’en 2003 pour nous faire une bonne idée de la performance, des atouts et des risques de ces entreprises ? la réponse est Non. Est-ce que ces entreprises décident volontairement de noyer leurs actionnaires sous trois fois plus d’informations ? la réponse est Non. Elles se conforment aux nouvelles règles et se protègent des risques juridiques grandissants.
Deuxième excès, les agences de conseil en vote2 qui sont un duopole non réglementé entre ISS et Glass Lewis. Elles ont pris trop de pouvoir et biaisent la gouvernance des entreprises cotées. Elles prodiguent des conseils de vote suivis par la majorité des investisseurs. Ces conseils sont normatifs et parfois dogmatiques. Le sujet du PDG est un bon exemple : ces agences sont de facto contre l’unification des rôles de Directeur Général et de Président. Pourtant, il existe des situations où l’intérêt de l’entreprise est qu’une seule personne, honnête et compétente, ait les deux rôles. Le sujet de la rémunération est aussi révélateur.
Dans l’exemple récent d’Astrazeneca, le laboratoire pharmaceutique anglais, les agences se sont opposées au projet d’augmentation de la rémunération du Directeur Général sous prétexte que son niveau de salaire était aligné avec celui des DG concurrents. Cependant, plusieurs gros investisseurs comme GQG Partners ou Norges Bank Investment Management ont voté pour car ils constatent que le Directeur Général a fait un travail remarquable sur longue période et ne veulent pas risquer de le voir partir, ce qui affaiblirait l’entreprise dont ils sont actionnaires. C’est en reprenant la main sur la gouvernance de « leurs » entreprises que les investisseurs renforceront la crédibilité des marchés cotés.
La gestion passive constitue le troisième excès. Elle offre des coûts très bas mais elle affaiblit et discrédite aussi le fonctionnement des marchés cotés en favorisant une déconnexion entre le prix et la réalité économique des entreprises. Elle n’achète que les grandes sociétés cotées et celles qui ont le plus monté. Elle accentue les tendances et favorise les bulles spéculatives. Elle n’offre plus les nécessaires forces de rappel assurées par la gestion active. Elle est un actionnaire sans opinion qui s’en remet aux recommandations des agences de votes. Elle ne finance pas non plus les entreprises qui souhaitent venir en bourse car ces dernières ne sont pas dans les indices.
Le pessimisme qui s’installe concernant les marchés cotés n’est pas souhaitable. Ces derniers assurent la transparence et la démocratisation de l’épargne. Il faut tout faire pour qu’ils attirent plutôt que ne repoussent les entreprises. Pour cela, trois évolutions sont nécessaires. Tout d’abord, il faut un meilleur équilibre concernant les obligations de reporting et les risques juridiques des sociétés cotées et non cotées, ensuite les investisseurs doivent rester maîtres de la gouvernance des entreprises, enfin les régulateurs doivent cesser de légiférer en favorisant la gestion passive.
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MAINTIEN DE LA NOTE DE LA FRANCE... "NOUS ALLONS DANS LA BONNE DIRECTION"
Le 30/11/2024
Le ministre de l'Économie s'est félicité ce samedi 30 novembre du sursis octroyé par S&P qui a décidé de maintenir à "AA-" la note qu'elle accorde à la dette tricolore.
Après les avertissements de Moody's et Fitch, l'agence de notation S&P a décidé ce vendredi 29 novembre de maintenir à "AA-" la note qu'elle accorde à la dette tricolore, ainsi que sa perspective à stable.
"Malgré l'incertitude politique, nous nous attendons à ce que la France se conforme - avec un délai - au cadre budgétaire européen et et consolide progressivement ses finances publiques à moyen terme", a indiqué l'agence américaine dans un communiqué.
Antoine Armand, le ministre de l'Économie s'est félicité ce samedi de ce maintien: "la signature de la France est toujours jugée de haute qualité", a-t-il jugé lors d'une conférence de presse.
"Moment crucial""L'agence justifie sa décision par le fait qu'elle a confiance dans la capacité du gouvernement à faire adopter son budget qui ramène le déficit autour de 5% en 2025 et sous les 3% en 2029", poursuit-il.
"Nos partenaires, les observateurs internationaux constatent que nous allons dans la bonne direction. Ils reconnaissent les fondamentaux économiques solides de notre pays et la nécessité de redresser les finances publiques", souligne le locataire de Bercy.
Et de prévenir que "l'absence de budget et l'instabilité politique entraîneraient une accélération soudaine des coûts de financement de la dette française et déstabiliseraient l'investissement des entreprises et mineraient la croissance".
Antoine Armand appelle donc "aux responsabilités dans ce moment crucial".
La décision de S&P Global Ratings survient alors que le gouvernement multiplie les compromis pour tenter d'échapper à une motion de censure, qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale et plonger selon l'exécutif la France dans une "tempête" économique et financière.
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Le parti allemand AfD déclare que s'il remporte les élections en février, il QUITTERA l'UE !!!
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Désormais un gouffre entre Wall Street et Paris !
Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… Le jeune boursier, en effet, ignore qu’il fut une époque où la vigueur de Wall Street dopait le Cac 40. Ce temps est révolu et 2024 en est la preuve, avec d’un côté des records à la pelle outre-Atlantique et de l’autre, une Bourse de Paris qui vient de perdre 7,8% en deux mois. Le Cac 40 qui cotait 7.804,6 points le 27 septembre, vient de redescendre sous les 7.200 points. Comment expliquer que le fossé se soit à ce point creusé ?
Les investisseurs se réjouissent de la large victoire de Donald Trump à la présidentielle du 5 novembre grâce à ses promesses de baisses d’impôt. Bien sûr, ses menaces réitérées mardi de hausse des droits de douane aussitôt en poste en janvier, ne les effrayent pas. En outre, ils ont apprécié la nomination de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor. Un milliardaire à la tête du pays et un autre pour diriger l’économie et la finance, voilà qui est de bon augure pour les entreprises américaines déjà championnes dans des domaines clés comme la haute-technologie ou l’énergie. C’est à peine si le danger d’un retour de l’inflation (à cause notamment de l’augmentation des taxes qui sera répercutée sur les prix) est évoqué. En effet, les importations de produits sensibles en provenance de Pékin ne devraient pas être taxées comme anticipé à 60%, mais subir une augmentation de 10%. Les importations venant du Canada et du Mexique subiront une taxe de 25%. A ce sujet, il faudra suivre aujourd’hui la nouvelle estimation de la croissance du PIB américain au troisième trimestre, assortie de l’indice PCE d’inflation du mois d’octobre, le baromètre préféré de la Fed pour mesurer la hausse des prix. Cet indice devrait avoir légèrement augmenté d’un mois sur l’autre à 2,8% sur un an hors éléments volatils.
Hier soir, les minutes de la Fed (propos lors de la réunion de début novembre) n’ont rien révélé de spécial. Les membres de la Réserve fédérale n’ont pas souhaité donner des indications trop précises sur la future orientation des taux. Pragmatiques, ils préfèrent juger au fur et à mesure des données économiques. Ils ont aussi souligné qu’il était difficile de discerner de vraies tendances compte tendu de beaucoup d’incertitudes. Certains participants ont prôné une poursuite de l’assouplissement et d’autres ont parlé de lever le pied. La Fed, qui a abaissé le taux des Fed funds de 75 points de base depuis septembre, devrait poursuivre en douceur, avec 25 points de base en décembre.
L’Europe délaissée
En Europe, ce n’est pas la même chanson. Même si Donald Trump n’a pour le moment cité que la Chine, le Canada et le Mexique comme les premiers pays à subir des hausses de droits de douane, l’Europe est sur la liste et viendra ensuite. De plus, pourquoi les investisseurs choisiraient-ils l’Europe, même si les marchés sont jugés peu chers ? D’abord il y a la question de la croissance économique. Hier championne, l’Allemagne subit un ralentissement sévère. La France ne vaut guère mieux, où il s’agit surtout d’obtenir le vote d’un budget pour éviter le chaos. En outre, les opérateurs détestent les incertitudes politiques. Or, depuis la dissolution, la France fait peur. Le gouvernement de Michel Barnier pourrait sauter d’un moment à l’autre, ce qui risquerait de « provoquer le chaos et des turbulences sur les marchés financiers », a-t-il déclaré. Le gouvernement allemand n’est pas dans une meilleure position sur ce plan-là non plus.
L’annonce d’une trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban est la bonne nouvelle du matin. Les cours du pétrole s’infléchissent légèrement à 72,8$.
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BCE : 0 SUSPENSE POUR DÉCEMBRE ?
18/11/2024
Fin du suspense. Yannis Stournaras, membre du Conseil des gouverneurs, affirme que la BCE est presque certaine de réduire ses taux d'intérêt d'un quart de point en décembre. Lorsqu'on lui a demandé si une telle mesure était une affaire conclue, le président de la Banque centrale grecque a répondu " plus ou moins ", ajoutant que " 25 points de base constituent une réduction optimale ". S'exprimant lors du 'Symposium sur l'avenir de la finance grecque' organisé par 'Bloomberg' à Athènes, il a également déclaré qu'"il y aura un certain nombre de réductions" à l'avenir et a prédit que "si l'inflation continue de baisser, comme nous le prévoyons vers la fin de l'année prochaine", les coûts d'emprunt "pourraient être proches de 2%".
La BCE a réduit ses taux trois fois depuis juin et devrait donc les abaisser à nouveau le mois prochain. La suite apparaît plus floue compte tenu de la réélection de Donald Trump aux États-Unis et de ses promesses protectionnistes qui pourraient accroître la volatilité inflationniste dans le monde. A ce sujet, Y.Stournaras a souligné que les tarifs douaniers pourraient avoir un effet néfaste sur l'Europe, déclenchant potentiellement une récession et une période de déflation à moyen terme.
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Intelligence Artificielle : OpenAI et Google en plein échec ?
13/11/2024
De la difficulté de créer de nouveaux modèles d'IA encore plus avancés
OpenAI, Google (Alphabet) et Anthropic lutteraient pour bâtir des IA plus avancées, croit savoir Bloomberg. Même la startup de référence du secteur, OpenAI, qui vient de finaliser en septembre une vague initiale de formation d'un nouveau modèle d'IA massif qui devait surpasser nettement les versions précédentes de la technologie derrière ChatGPT, n'aurait pas obtenu les résultats escomptés. Le modèle, nommé Orion en interne, n'aurait pas, selon Bloomberg, atteint la performance désirée. Orion aurait par exemple échoué face à des questions de codage pour lesquelles il n'avait pas été entraîné, d'après les sources familières de la question de Bloomberg. Globalement, Orion ne serait donc pas un si grand progrès que prévu en comparaison des modèles existants d'OpenAI, pas autant que ne l'était GPT-4 par rapport à GPT-3.5.
Et OpenAI ne serait pas le seul à "ramer" pour enregistrer des progrès significatifs. Bloomberg croit savoir que trois des principales compagnies d'IA afficheraient désormais "des retours réduits" malgré leurs coûteux efforts pour construire de nouveaux modèles. Chez Google, une itération à venir de Gemini n'atteindrait ainsi pas les objectifs internes, Bloomberg citant à ce sujet trois personnes ayant connaissance de la question. Anthropic, autre référence du secteur, aurait vu le calendrier... glisser pour la sortie de son très attendu modèle Claude baptisé 3.5 Opus. Ces entreprises sont confrontées à plusieurs défis, détaille Bloomberg. Il est d'abord de plus en plus difficile de trouver de nouvelles sources inexploitées de données de formation de haute qualité pouvant être utilisées pour créer des systèmes d'IA plus avancés. Les performances de codage insatisfaisantes d'Orion étaient ainsi en partie dues au manque de données de codage pour s'entraîner, ont déclaré deux sources de Bloomberg. Dans le même temps, même des améliorations modestes peuvent ne pas suffire à justifier les coûts énormes associés à la construction et à l'exploitation de nouveaux modèles, ou à répondre aux attentes liées à la présentation d'un produit comme "mise à niveau majeure".
OpenAI a soumis Orion à un processus de plusieurs mois de "post-formation". Cette procédure comprend notamment l'intégration de commentaires humains pour améliorer les réponses et affiner le ton sur la façon dont le modèle doit interagir avec les utilisateurs. "Mais Orion n'est toujours pas au niveau qu'OpenAI souhaiterait pour le proposer aux utilisateurs, et il est peu probable que la société déploie le système avant le début de l'année prochaine", insiste Bloomberg...
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Intelligence artificielle et politique au Web Summit de Lisbonne
12/11/2024
L'élection de Donald Trump et les bouleversements liés à l'intelligence artificielle générative, de ses conséquences environnementales à l'impact sur la création artistique, s'annoncent comme les deux thèmes majeurs au Web Summit, grand rassemblement européen de la tech qui a lieu cette semaine à Lisbonne.
"Une nouvelle ère Trump", "Comprendre les résultats des élections américaines"... Plusieurs sessions essaieront de décrypter ce que ce second mandat du candidat républicain peut signifier pour l'industrie technologique mondiale.
Contrairement à la prudence de mise lors de sa première victoire en 2016, les grands patrons du secteur, de Jeff Bezos d'Amazon à Mark Zuckerberg de Meta, n'ont pas tardé à féliciter le milliardaire, dont la campagne a été fortement soutenue par le magnat des technologies Elon Musk.
Le 47e président des Etats-Unis pourrait notamment réviser ou annuler un décret controversé de Joe Biden, qui fixe des normes volontaires pour la sécurité de l'IA, en mettant l'accent sur la protection de la vie privée et la lutte contre les biais.
Et, ce, pour le plus grand bonheur des titans américains du secteur, comme OpenAI -- à l'origine de ChatGPT -- ou Microsoft, qui craignent que les règles n'étouffent l'innovation.
L'essor de cette technologie, capable de produire toute sorte de contenus sur simple requête en langage courant et qui a déboulé auprès du grand public il y a deux ans, sera ainsi au coeur de "Davos des geeks".
"Croisée des chemins"
"Cette année, le Web Summit est devenu l'un des plus grands rassemblements sur l'intelligence artificielle", a lancé lundi, lors de la soirée d'ouverture, Paddy Cosgrave, cofondateur de l'événement.
Plus de 70.000 participants, dont 3.000 start-up et 1.000 investisseurs, sont attendus pour échanger sur le sujet.
"Nous sommes à la croisée des chemins", a résumé sur scène l'astrophysicien Max Tegmark, président de l'association Future of Life Institute qui alerte régulièrement sur les possibles dérives de l'IA.
"Soit nous prenons la mauvaise route, nous construisons une intelligence artificielle générale (c'est-à-dire comparable voire supérieure aux humains, NDLR), perdons le contrôle et il y a de bonnes chances que nous soyons tous morts dans dix ans", a-t-il résumé. "Soit nous prenons le bon chemin et je pense qu'il peut dépasser nos espoirs les plus fous".
"Il y aura des turbulences", a convenu de son côté Thomas Wolf de la start-up Hugging Face, plateforme de partage de modèles d'intelligence artificielle en accès libre.
Qu'il soit dystopique ou enchanteur, une certitude: le futur ne se fera pas sans l'IA.
Les entreprises et de grands noms du secteur viendront ainsi discuter de la façon dont ils comptent s'en emparer.
Cristiano Amon, patron de Qualcomm, spécialiste américain des technologies mobiles et des processeurs pour smartphones, mais aussi Brad Smith, président de Microsoft, viendront par exemple présenter leurs avancées dans ce domaine.
Gabriele Mazzini, l'un des auteurs du règlement européen sur l'intelligence artificielle, entré en vigueur en août mais dont l'essentiel des mesures ne s'appliqueront qu'en 2026, viendra lui discuter du défi consistant à trouver un équilibre entre innovation et limitation des risques.
Le scénariste et réalisateur de la série britannique "Peaky Blinders", Steven Knight, abordera pour sa part l'impact de l'intelligence artificielle sur le monde du cinéma et des séries, tandis que la chanteuse britannique Imogen Heap expliquera en quoi l'IA peut servir d'outil à la création musicale.
Les conséquences climatiques de l'essor de cette technologie très énergivore seront aussi examinées lors de conférences aux titres évocateurs, comme "Protection ou catastrophe ? L'IA et l'environnement" ou encore "L'insatiable appétit énergétique de l'IA".
Parmi les autres têtes d'affiche, le chanteur et créateur de mode Pharrell Williams a plaidé lundi soir pour la diversité en entreprise et le président du géant du e-commerce chinois Alibaba, Kuo Zhang, est aussi attendu à Lisbonne.
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FISCALITÉ DU TRANSPORT AÉRIEN: LE SYNDICAT DES PILOTES APPELLE À LA GRÈVE ET À UN RASSEMBLEMENT JEUDI
Le syndicat des pilotes appelle à la grève et à un rassemblement jeudi 14 novembre prochain. Ils s'opposent à l'alourdissement de la fiscalité dans le transport aérien.
Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle à la grève et à un rassemblement devant l'Assemblée nationale jeudi 14 novembre prochain pour manifester contre un projet d'alourdissement de la fiscalité dans le transport aérien.
"Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre", a déclaré à l'AFP un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes.
"Nous appelons à un rassemblement près de l'Assemblée nationale en fin de matinée", a-t-il ajouté.
Un mouvement contre la hausse de la "Taxe Chirac"
Dans un communiqué publié le 7 novembre dernier, le SNPL appelait déjà à ce mouvement le 14 novembre, expliquant "s'insurger contre l’idée du gouvernement de prélever de manière pérenne 1 milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien".
"Dans le cadre du volet recettes du projet de loi de Finances pour l’année 2025, le gouvernement a introduit, via un amendement, une augmentation irrationnelle de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avions (TSBA ou Taxe Chirac)", poursuit le syndicat, évoquant "une multiplication par trois de cette taxe, sans qu'une consultation des acteurs du secteur n'ait eu lieu".
Concrètement, ce dispositif va relever les tarifs de la taxe sur les billets d'avion. Pour les vols en classe économique, la hausse sera de 2,60 euros par passager à 9,50 euros pour une destination européenne, de 7,50 euros à 15 euros pour les destinations intermédiaires, et de 7,50 euros à 40 euros pour les destinations lointaines, selon le rapporteur général du Budget, Charles de Courson.
Vendredi soir, le directeur général d'Air France-KLM Benjamin Smith avait réaffirmé son opposition et estimé qu'en excluant les territoires ultramarins et la Corse de cette augmentation de taxe, les députés avaient "reconnu" les risques d'une telle mesure pour "la compétitivité des compagnies françaises".
Le ministre des Transports défend cette hausse de taxe
"Alors que de nombreux acteurs du secteur aérien se remettent à peine des effets prolongés de la période de la crise de Covid-19, cette imposition supplémentaire entraînera à terme des dizaines de milliers de suppressions d'emplois en France", affirme le SNPL qui demande au gouvernement de reculer.
Dimanche, le ministre des Transports François Durovray a défendu cet alourdissement fiscal sur France Info: "Cette taxe, elle a à la fois une vertu de contribution au rétablissement des comptes de l'Etat, mais aussi une visée environnementale" du fait des émissions carbone de l'aviation.
Appelant à "travailler à un système vertueux", il a estimé que cette taxe pourrait inciter les compagnies aériennes "à mettre davantage de carburant durable dans les avions", saluant les efforts déjà engagés par l'industrie aéronautique française, mais sans avancer de piste quant à la disponibilité du carburant durable.
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Le déficit chronique de la France est structurel.
8 fois plus d'élus en France qu'en Allemagne et des élus qui ne rendent pas de compte sur leurs dépenses.
Un exemple simple.
Chaque collectivité territoriale a des thèmes obligatoires à traiter, thèmes définis par la loi.
D'une part elles traitent mal ces thèmes car ils ne sont pas populaires (je veux dire électoralistes) (30% de fraude au RSA par exemple)
des exemples fréquents:
- une entreprise de deux personnes, le mari et l'épouse. Le mari, patron, ne se verse pas de salaire, il touche le RSA. Mais il verse un salaire de 8000 euros à son épouse, assistante. Ety oui, aussi dingue que cela puisse paraitre, dans la majorité des départements, ce sont les revenus du demandeur qui sont évalués et non pas ceux du ménage.
- Une personne est inscrite au chomage et touche le RSA. Mais elle touche les loyers de plusieurs appartements, en liquide. On a ainsi décelé dans mon département, des personnes qui avait plus de 500 000 euros sur différents comptes bancaires et qui touchaient le RSA.
D'autre part, les élus dépensent de l'argent pour des thèmes qui ne sont pas de leur ressort, à des fins purement électoralistes. Une évaluation a montré que 20% du budget de chaque collectivité territoriale est dépensé pour des thèmes qui ne sont pas les leurs. Le budget des collectivités territoriales est d'environ 300 milliards d'euros. 20% de cette somme et Barnier a trouvé les 60 milliard qu'il cherche. 'mais c'est aussi 20% de fonctionnaires en moins qui administrent ces 20% de budget.
Tant que les élus ne seront pas mieux drivés et responsabilisés dans leurs dépenses, ce sera le bordel financier.
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Airbnb : nouvelle loi pour encadrer les locations touristiques
Parlement a adopté une loi pour mieux réguler les locations touristiques de type Airbnb. Avec des quotas possibles et un durcissement fiscal, le texte vise à donner aux maires les outils nécessaires pour encadrer un secteur en pleine expansion. Une décision saluée par les acteurs du tourisme, mais qui inquiète les plateformes comme Airbnb.
Encadrement accru des locations touristiques
Les députés ont définitivement adopté une loi visant à mieux encadrer les locations meublées touristiques, à l’image d’Airbnb. Cette législation, qui introduit des modifications fiscales et renforce les pouvoirs des maires, répond aux pressions croissantes des collectivités et des acteurs du tourisme pour un meilleur contrôle de ce marché en forte croissance.
Parmi les principales dispositions, la loi permet aux maires de mettre en place des quotas pour limiter le nombre de meublés de tourisme dans leur commune. Les élus disposeront ainsi d’une « boîte à outils » élargie pour adapter la réglementation en fonction des besoins locaux. Par ailleurs, le texte impose une révision de la fiscalité applicable à ces locations, qui bénéficiaient jusqu’ici d’un régime fiscal plus favorable que les locations de longue durée. Cette réforme fiscale, selon les fédérations de tourisme, vise notamment à décourager les pratiques spéculatives qui contribuent à la flambée des prix de l’immobilier dans certaines régions touristiques.
La plateforme américaine Airbnb, présente dans plus de 29 000 communes en France, a réagi en exprimant sa déception face à ces nouvelles règles. Dans un communiqué transmis à l’AFP, Airbnb regrette des contraintes « fiscales et administratives » supplémentaires qui, selon elle, risquent de pénaliser les familles françaises souhaitant louer leur logement de manière occasionnelle.
Une réponse attendue par les acteurs du tourisme
« Nous collaborons déjà avec plus de 350 villes en France pour le respect des règles locales », rappelle Airbnb, qui se dit prête à travailler avec davantage de communes, mais dans le cadre de « mesures proportionnées et efficaces ».
Les fédérations du secteur touristique, en particulier la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) et ADN Tourisme, ont salué
l’adoption de cette nouvelle loi. Dans un communiqué commun, elles soulignent que les mesures adoptées reprennent des propositions formulées depuis plusieurs années pour encadrer les meublés touristiques, tout en préservant la diversité et la qualité de l’offre d’hébergement en France. Ces organisations se réjouissent également de la révision du régime fiscal pour lutter contre les investissements spéculatifs, tout en encourageant le classement des meublés de tourisme, qui offre une garantie de qualité pour les visiteurs.
La ministre du Tourisme, Marina Ferrari, a également manifesté son soutien à la loi, saluant particulièrement la prise en compte des « meublés de tourisme classés ». Ceux-ci, qui suivent des critères de qualité plus stricts, bénéficieront d’un abattement fiscal plus important, une décision qui vise à récompenser les propriétaires engagés dans l’amélioration de leur offre. « Les préoccupations que j’avais exprimées ont été prises en compte », a déclaré la ministre, qualifiant ce choix de « bonne nouvelle » pour l’attractivité touristique française.
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@moicmoi
M. Touati serait un éternel pessimiste malfaisant ? Un nul en économie ? Un ennemi de la France qui lui a permis d'arriver là où il est .?qui comprend l’économie ! Que peut –il connaître de l’économie ? Hein ?...J’vous demande un peu. Quoi que….
Klaas Knot, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, se veut optimiste. Le président de la Banque centrale néerlandaise estime que "les perspectives pour la zone euro ne sont pas aussi mauvaises que les gens vous le font croire, mais pas non plus géniales".
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Les économistes sont comme les boursiers tantôt "Bear", tantôt "Bull" mais il y a sans doute des difficultés à comprendre comment les politiques eux gèrent les difficultés économiques.
Comment comprendre celui qui veut maintenant fermer les robinets du "Coute que Coute" alors que c'était si facile pour éviter de se faire critiquer ?
Mais comment aussi comprendre économiquement que les dépenses du gouvernement et des Assemblées en France soient nettement supérieures à celles de l'Allemagne pour prendre un pays comparable.
Et que dire des dépenses des collectivités territoriales et de notre fonction publique par rapport aux autres pays européens ? La surabondance d'échelons et de Comités en tous genres nous coûte certainement ces déficits chroniques de notre budget, mais c'est impossible d'y toucher depuis pas mal d'années.
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UN MEMBRE DE LA BCE AFFICHE SA RELATIVE CONFIANCE SUR LES PERSPECTIVES DE LA ZONE EURO
07/11/2024
Klaas Knot, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, se veut optimiste. Le président de la Banque centrale néerlandaise estime que "les perspectives pour la zone euro ne sont pas aussi mauvaises que les gens vous le font croire, mais pas non plus géniales". Cité par 'Bloomberg', le dirigeant a déclaré lors d'un événement à Amsterdam qu'"il devrait y avoir une reprise de la consommation d'ici peu".
La récente période de croissance lente est due au resserrement de la politique monétaire visant à reprendre le contrôle des prix à la consommation, a souligné le responsable néerlandais. Il a fait état de sa confiance croissante sur le fait que l'inflation atteindra durablement l'objectif de 2% de la BCE. Sauf gros retournement de situation, l'Institution devrait à nouveau baisser d'un quart de point ses taux directeurs le mois prochain. Une décision qui refléterait le ralentissement de l'inflation, qui a atteint l'objectif de 2% en octobre, ainsi que les inquiétudes quant à l'affaiblissement de l'économie de la région.
La BCE doit également désormais prendre en compte le retour de Donald Trump à la présidence américaine, notamment si la mise en place de droits de douane plus élevés sur les importations américaines se concrétise. S'exprimant peu après la confirmation de la victoire électorale de Trump mercredi, le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a ainsi mis en garde contre les effets " énormes " si de telles taxes commerciales sont mises en place. "Cela entraînera toute une série de nouveaux risques", a de son côté affirmé K.Knot. "Cela entraînera une diffusion plus difficile des nouvelles technologies, cela aura un impact négatif sur la croissance de la productivité et cela aura également un impact négatif sur notre capacité à nous rassembler et à résoudre conjointement les problèmes mondiaux".
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Rollier1
« « moicmoi,
J’ai mis un pouce à ton post en remerciement pour ma marrade matinale. Merci à toi » »
Moi, ce qui me fait marrer chez toi, c’est ton asservissement béat devant ces Gvt incapables de gérer une buvette de kermesse des écoles primaires, et ce pouvoir de déni des faits.
Cela dénote une totale absence de compréhension de l’économie, et ne mérite en aucun cas un pouce levé
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Téléphone au volant, ceinture, distances... Le gouvernement veut mettre en place trois nouvelles infractions avec l'utilisation de l'IA dans les radars
Ce projet, qui figure dans une annexe au projet de loi de finances pour 2025, fait déjà réagir l'association 40 millions d'automobilistes qui dénonce "le recours à outrance au système de verbalisation automatique".
Le gouvernement souhaite que les radars puissent détecter à partir de l'an prochain de nouvelles infractions au code de la route, rapporte une annexe au projet de loi de finances pour 2025. Ce document d'une vingtaine de pages relatif à la Sécurité routière précise "l'action et les moyens mis en œuvre par l'État dans le cadre du système de contrôle automatisé". Il doit encore être débattu par les parlementaires.
Cette annexe au PLF 2025 prévoit de légèrement augmenter le nombre de radars automatiques, de 4 000 à 4 160 en 2025. L'exécutif envisage de doter "plusieurs centaines" de ces appareils de fonctionnalités afin de détecter davantage d'infractions, comme "l'inter-distance, le non-respect du port de la ceinture et le téléphone tenu en main". Aucune date précise n'est prévue pour le moment dans ce document.
"Le gouvernement prévoit une avalanche de PV"
Pour repérer ces infractions au code de la route, plus complexes que l'excès de vitesse, ces radars dernière génération pourront être aidés de l'intelligence artificielle. La détection de ces situations sera rendue possible grâce à "l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer les performances du contrôle automatisé et du recours à la datascience pour développer des outils de lutte contre la fraude", précise ainsi le document.
Pour moderniser ces contrôles automatisés, le projet de budget 2025 prévoit "d'allouer 46,3 millions d'euros" à la Sécurité routière. Cette enveloppe permettra à la fois d'entretenir les radars déjà existants et d'installer les nouveaux équipements.
L'association 40 millions d'automobilistes fustige, dans un communiqué de presse, "le recours à outrance au système de verbalisation automatique". Elle critique également le projet de détection de trois infractions supplémentaires passibles de "135 euros d'amende et d'un retrait de trois points sur le permis de conduire". "Toutes ces dispositions ont de quoi inquiéter, car le gouvernement prévoit une avalanche de PV", dénonce 40 millions d'automobilistes qui a repéré dans le document annexe du PLF la mention d'une "hausse des dépenses d'éditique et d'affranchissement imputables à la production et à l'envoi des avis des contraventions".
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Touati ?
Bof… tu trouveras pléthore d’économistes bien moins pessimistes que lui. Remarquons que son discours de « fin du monde pour demain » dure depuis 20 ans au moins. Il aura raison … un jour 😊
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Touati? "...Un ennemi de la France qui lui a permis d'arriver là où il est...."
Ben allons, c'est évident..C'est forcément un renégat aux ordres de Moscou ou de Pékin, qui fait des comparaisons très désagréables pour "l'amour-propre" (enfin pas si propre que ça...) de certains, et passe son temps à dénigrer la France...
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moicmoi,
J’ai mis un pouce à ton post en remerciement pour ma marrade matinale. Merci à toi 👍
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Mais non, mais non, c’est impossible. La Grèce c’est la Grèce, et la France , c’est la France.
Aux commandes de la Grèce, y’avait un quidam qui voulait changer les choses. Qui voulait que chaque jour soit dimanche. Et qui croyait pouvoir dire MERDE à Bruxelles.
Mais qui ne savait pas trop que Bruxelles est un foyer maffieux, capable d’employer les pires procédés pour faire plier les opposants. (chantage, menaces (y compris physiques), magouilles (y compris destruction de réputation) …..
En France, nous avions le couple infernal (macron+BLM) pour tenir les finances d’une main de fer dans un gant de velours. (la preuve, nous nous levons tous le matin – ou après la grasse mat. – en chantant à tue-tête. TOUS ! Sans exception !)
Des hyper-pros européistes qui crient « Ya » aux ordres de Bruxelles
Macron , le champion du monde de la finance. BLM le Zorro non masqué de la France, le chevalier sans beurre et sans reproches, qui, les yeux dans les yeux et sans sourciller, a sauvé les entreprises, les salariés, l’économie française. la France toute entière !
Celui qui relègue Colbert, De Gaulle, Sully, Jeanne d’Arc,….au rang de minus.
Le même BLM qui va ouvrir à l’Université de Lausanne, une classe « savoir mentir avec sincérité » et une autre, en parallèle « comment couler un pays ».
Avec pour belle conséquence de pourrir la réputation de cette Université.
Si l’Université de Lausanne accueille cet incapable, ce ne peut qu’être contrainte et forcée. Ou alors, j’y connais rien.
Donc, tous les chiffres, graphiques, analyses à propos de la France par M. Touati ne peuvent qu’être mensonges, calomnies, blasphèmes, délires de complotiste, attaques frontales à couteaux tirés. (dommage, car j’apprécie la justesse de ses analyses).
M. Touati serait un éternel pessimiste malfaisant ? Un nul en économie ? Un ennemi de la France qui lui a permis d'arriver là où il est .?qui comprend l’économie ! Que peut –il connaître de l’économie ? Hein ?...J’vous demande un peu. Quoi que….
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La situation est donc tendue et complexe, avec un budget en pleine restructuration et des enjeux politiques importants à l'horizon.
Message complété le 02/11/2024 01:24:16 par son auteur.
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UN BUDGET RÉÉCRIT EN COMMISSION, PRÉLUDE À UN DÉBAT ACHARNÉ À L'ASSEMBLÉE
19/10/2024
Les députés achèvent samedi l'examen en commission de la partie "recettes" du budget 2025, largement modifiée par rapport à la copie du gouvernement, qui se retrouve au pied du mur avant le débat dans l'hémicycle.
Passé à la moulinette de la commission des Finances, le projet de loi présenté la semaine dernière est déjà méconnaissable: articles clés supprimés, amendements à plusieurs milliards d'euros adoptés, nouvelles taxes ou exonérations en grande quantité...
Sans conséquence à ce stade, puisque les députés repartiront du texte initial pour le débat en séance, qui débutera lundi soir. Mais l'exécutif sait déjà à quoi s'en tenir.
Des pans entiers de son budget ont été purement et simplement rejetés. En particulier sur la fiscalité écologique: les hausses de taxes sur l'électricité, les chaudières à gaz et les véhicules thermiques sont ainsi passées à la trappe.
Même chose pour les collectivités locales: les articles visant à geler ou raboter leurs recettes ont été supprimés, les députés leur accordant au contraire une rallonge de 500 millions d'euros.
Une des rares mesures chiffrées parmi les quelque 170 amendements déjà adoptés en un peu plus de trois jours de discussion.
Mais l'équilibre du projet de loi a surtout été bouleversé par une cascade de nouvelles taxes, souvent à l?initiative de la gauche.
La France insoumise s'est ainsi félicitée de "victoires" sur les "superprofits" et les multinationales, pour un total vertigineux de plus de 40 milliards.
Preuve que "le Nouveau Front populaire a une majorité à la commission des Finances de l'Assemblée nationale", tandis que le Premier ministre "Michel Barnier et sa troupe de branquignoles ne l'a pas", a triomphé le patriarche insoumis Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Cahors vendredi soir.
- "Aucune coordination" -
Le "socle commun" de la droite et du centre n'a en effet pas pu empêcher les votes en faveur d'une taxe pérenne sur les hauts revenus, que le gouvernement voulait seulement "temporaire".
Pas plus qu'il n'a pu réfréner un durcissement des mesures sur les rachats d'actions, le crédit d'impôt recherche ou le transporteur maritime CMA-CGM.
Le camp gouvernemental a d'ailleurs parfois cherché le soutien des oppositions, comme le MoDem pour relever la "flat tax" sur les revenus du capital, ou Les Républicains pour rétablir une "exit tax" contre l'exil fiscal aussi dissuasive qu'à sa création sous Nicolas Sarkozy.
Une confusion dont même le Rassemblement national s'est inquiété. "Je ne vois aucune coordination entre les différentes parties qui soutiennent M. Barnier", a commenté le député Jean-Philippe Tanguy durant le débat en commission, déplorant de ne pas savoir "du tout où va ce projet de loi de finances".
Le gouvernement en est-il lui-même certain ? Avant la commission, les ministres de Bercy, Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, avaient promis de compléter leur texte par amendements, avec notamment une hausse de la taxe sur les billets d'avion et une extension du prêt à taux zéro dans l'immobilier.
Mais vu le nombre et l'ampleur des modifications votées depuis mercredi, la question d'un passage en force dans l'hémicycle via l'arme du 49.3 pourrait vite se poser, afin d'éviter une nouvelle série de déconvenues.
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