Elle a joué dans Talons aiguilles, Tout sur ma mère ou encore Parle avec elle. L'actrice espagnole Marisa Paredes, dont la carrière a notamment été marquée par les six films qu'elle a tournés sous la direction de Pedro Almodovar, est morte à l'âge de 78 ans, a annoncé l'Académie espagnole du cinéma – institution qu'elle a présidée entre 2000 et 2003 – mardi 17 décembre.
Née à Madrid en 1946, Marisa Paredes se lance dans la comédie contre la volonté de son père, ouvrier, en intégrant à 15 ans le Conservatoire et débute sur les planches en 1961 dans Esta noche tampoco de José López Rubio. C'est le théâtre, qu'elle n'abandonnera jamais vraiment en dépit de son succès au cinéma, qui la fera connaître. À l'affiche d'un grand nombre de films dans les années 1970 et 1980, elle décroche en 1988 une nomination au Goya du Meilleur second rôle pour sa prestation dans Cara de acelga.
Une longue collaboration avec Almodovar
En 1983, en pleine Movida, la comédienne campe une nonne excentrique dans Dans les ténèbres, première d'une longue série de collaborations avec Pedro Almodovar. Le cinéaste en fera, tout au long des années 1990, l'héroïne de ses mélodrames, lui offrant de beaux rôles de divas en crise, entre réussite professionnelle et drames intimes.
Marisa Paredes acquiert ainsi une popularité internationale grâce au personnage de Becky, chanteuse et mère de Victoria Abril dans Talons aiguilles(Nouvelle fenêtre) (1992), avant d'incarner une romancière dépressive dans La Fleur de mon secret(Nouvelle fenêtre) (performance qui lui vaut le Prix d'interprétation à Karlovy Vary en 1995), puis une actrice adulée dans Tout sur ma mère (1999), un rôle écrit spécialement pour elle. Le réalisateur espagnol continuera de la diriger au cours de la décennie suivant dans Parle avec elle (2002) et La Piel que Habito (2011).
L'actrice enchaîne les tournages en Espagne, de L'Échine du diable(Nouvelle fenêtre) (2001) au délirant Reinas(Nouvelle fenêtre) (2005). Elle incarne ensuite une religieuse sous la direction de Manoel de Oliveira dans Le Miroir magique aux côtés de Michel Piccoli. En 2007, la comédie Four last songs(Nouvelle fenêtre) (inédite en France) lui permet de fréquenter un casting international.
Très appréciée en France, elle joue dès 1993 dans Tombés du ciel, la première comédie de Philippe Lioret, elle s'illustre en 2010 dans Gigola(Nouvelle fenêtre) aux côtés de Lou Doillon mais aussi de ses compatriotes Eduardo Noriega et Rossy de Palma. Elle rejoint ensuite le casting de Les Yeux de sa mère(Nouvelle fenêtre) (2011) de Thierry Klifa aux côtés de Catherine Deneuve et Géraldine Pailhas.
Message complété le 18/12/2024 10:56:09 par son auteur.
Luz Casal chante la chanson sur la bande originale du film de Pedro Almodóvar Talons aiguilles :
https://www.youtube.com/watch?v=gcgGVVmgbDI
Magnifique !!!
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Un petit hommage chaleureux à Martial Solal, disparu hier 12 décembre 2024 avec pleins notes de musiques…
Merci, Martial pour toutes ces années musicales !
Martial Solal, né le 23 août 1927 à Alger (Algérie française) et mort le 12 décembre 2024 à Versailles (Yvelines), est un pianiste de jazz, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français.
Sa carrière débute dans les années 1950, au cours desquelles il enregistre notamment avec Django Reinhardt et Sidney Bechet. Au Club Saint-Germain, il accompagne les plus grands musiciens américains de l'époque : Don Byas, Clifford Brown, Dizzy Gillespie, Stan Getz ou encore Sonny Rollins. Il enregistre plus d'une centaine de disques en solo, en trio ou avec différents big bands, ainsi qu'en duo — formule qu'il affectionne particulièrement —, avec entre autres Lee Konitz, Michel Portal, Didier Lockwood, John Lewis ou David Liebman.
Solal ne se limite pas à la scène de jazz : il écrit de nombreuses œuvres symphoniques jouées notamment par le nouvel orchestre philharmonique, l'orchestre national de France ou l'orchestre de Poitou-Charentes. Il compose également plusieurs musiques de films, notamment pour Jean-Luc Godard (À bout de souffle) ou pour Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre).
Le style de Martial Solal, virtuose, original, inventif et plein d'humour, s'appuie notamment sur un talent exceptionnel d'improvisation servi par une technique irréprochable qu'il entretient par un travail systématique tout au long de sa carrière. Bien que n'ayant eu qu'un seul véritable élève en la personne de Manuel Rocheman, il influence de nombreux musiciens tels que Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, François Raulin ou encore Stéphan Oliva. Le prestigieux concours de piano jazz Martial Solal, organisé de 1988 à 2010, est nommé en son honneur.
Martial Solal est certainement le musicien français le plus important apparu depuis la disparition de Django Reinhardt. L’ampleur de sa carrière et la richesse de son œuvre suffiraient à lui attribuer ce titre mais ce serait négliger l’essentiel : ses talents exceptionnels d’instrumentiste et l’incroyable fertilité de son imagination dans l’improvisation qui en ont fait l’un des pianistes les plus admirés, bien au-delà du seul cercle du jazz.
Le trio, formation privilégiée
Né le 23 août 1927 à Alger, débutant l’étude du piano à l’âge de six ans, Martial Solal découvre le jazz à l’adolescence, par le biais de Lucky Starway, un saxophoniste qui lui fait connaître les enregistrements de Louis Armstrong, Fats Waller, Teddy Wilson, Benny Goodman, etc., et l’entraîne à l’accompagner. Fasciné par le sentiment de liberté que lui procure l’improvisation, Solal décide de devenir musicien de jazz en 1945. Cette initiation l’encourage à travailler sa technique pianistique. Installé à Paris en 1950, il travaille dans des orchestres à la lisière du jazz et de la variété, gagnant progressivement une réputation qui lui vaut d’accéder rapidement aux studios d’enregistrement (avec Django Reinhardt en 1953, Don Byas, Lucky Thompson en 1956, etc.) et d’être sollicité dans les meilleurs clubs parisiens pour accompagner les solistes américains de passage, tout particulièrement au Club St Germain où il est fréquemment associé à Kenny Clarke et Pierre Michelot.
Reconnu comme instrumentiste brillant, il s’impose surtout comme soliste aux conceptions singulières en développant, dès 1953, une activité de leader d’un trio qui comprendra au fil du temps Pierre Michelot et Jean-Louis Viale, puis Guy Pedersen et Daniel Humair (1960-1964) et encore Gilbert Rovère et Charles Bellonzi (1965-1968). En 1956, il enregistre pour la première fois en solo (un contexte auquel il reviendra souvent dans les décennies suivantes) et illustre ses talents d’arrangeur en créant un grand orchestre. Sa notoriété grandissante lui vaut d’être invité en 1963 à jouer en club et dans plusieurs festivals aux États-Unis en trio avec Teddy Kotick et Paul Motian, et d’enregistrer un album en leur compagnie qui sera diffusé sur le territoire américain. Le trio s’impose comme le cadre qui convient parfaitement à l’expression de toute l’originalité de son inspiration, et devient le lieu privilégié d’exercice d’une pensée d’arrangeur éclairée, cherchant à sortir des schèmes traditionnels (tant dans la forme des pièces que dans les rôles assumés par chaque instrument).
Virtuosité et humour
Passé maître dans l’art de transfigurer les standards, Martial Solal déploie avec une maîtrise époustouflante une approche exigeante de l’improvisation, basée sur le renouvellement permanent, sa virtuosité alimentant une imagination sur le qui-vive qui se refuse à la facilité ou aux clichés. Si l’on retrouve dans son jeu des échos du raffinement harmonique d’un Art Tatum ou un goût de la vitesse et de la netteté qui rappelle Bud Powell, force est de constater que Martial Solal se situe parmi les pianistes les plus remarquables par sa capacité à combiner spontanément une pensée féconde, une énonciation précise, le sens de la surprise et celui du risque, sans que l’abondance de ses idées n’infléchissent le swing ou ne le prive de son humour. Car aussi brillante puisse-t-elle paraître, notamment grâce à la clarté de l’articulation et au contrôle des dynamiques qui soulignent la verve de son inspiration, l’expression de Martial Solal ne se défait jamais d’une malice qui sait s’immiscer à bon escient au cœur des passages les plus abstraits – comme le signe d’une vigilance permanente qui l’empêche de se prendre au piège de la virtuosité. Ses nombreux titres en forme de calembour sont aussi une façon de se prémunir contre un trop grand esprit de sérieux.
Orchestrateur et compositeur
Nombre des caractéristiques de son jeu de pianiste se retrouvent dans ses talents d’orchestrateur. D’abord appliqués au cinéma (pour lequel, de 1958 à la fin des années 1960, il écrit des musiques – la plus célèbre étant celle d’À bout de souffle, de Godard), ceux-ci seront servis par différentes formations constituées par le pianiste : un big band en 1980 puis, par souci économique mais aussi esthétique, des configurations plus légères, comme le Dodécaband et le New Décaband. L’intérêt croissant de Martial Solal pour la composition l’a d’ailleurs conduit à non seulement concevoir des pièces développées pour petite formation de jazz (Suite n°1 en ré bémol pour quartet de jazz dès 1959 ; Concerto pour trio et orchestre en 1981) mais également, depuis 1978, à écrire de nombreuses œuvres orchestrales, répondant aux commandes d’interprètes de musique classique ou contemporaine (collaboration avec Marius Constant à l’écriture de Stress par exemple).
Seul, en duo ou en trio
Parallèlement à cette œuvre d’envergure, Martial Solal entretient depuis des années un goût pour les récitals en solitaire, s’engageant, parfois sans programme préétabli, dans de longues improvisations spontanées, tout comme il multiplie les rencontres en duo, suivies ou ponctuelles, avec d’autres fortes personnalités musicales, dont certaines éloignées de son propre univers : au fil du temps, Lee Konitz, Stéphane Grappelli (1980), Jean-Louis Chautemps, Toots Thielemans (1992), Michel Portal (1992 et 1999), Didier Lockwood (1993), Eric Le Lann (1999), Johnny Griffin (1999) ou encore Dave Douglas (2005) ; et qui parfois sont comme lui pianistes : Hampton Hawes (1968), John Lewis ou Joachim Kühn (1991). Pour autant, le contexte du trio continue de marquer son cheminement artistique, qu’il s’agisse d’une formation régulière (comme celle qu’il a constituée avec les frères Moutin) ou de circonstance : Marc Johnson et Peter Erskine (1995), Gary Peacock et Paul Motian (1997) ou François Moutin et Bill Stewart (2001).
« Parrain » de toute une génération
Reconnu comme l’un des plus importants musicien de jazz à avoir émergé en France, comptant parmi les rares à avoir conquis l’admiration de ses homologues américains (Duke Ellington se fendit à son égard de compliments des plus élogieux), Martial Solal a fait office de « parrain » pour toute une génération de pianistes, notamment au travers d’une émission radiophonique sur France Musique dans laquelle il invita les plus brillants représentants de ses jeunes confrères, dont certains reconnaissent son influence : Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, etc. La création par la Ville de Paris en 1998 d’un concours international de piano jazz portant son nom rend hommage à son talent, tout comme l’attribution en 1999 du Jazzpar Prize, le « prix Nobel » du jazz.
Musiques de films (Longs métrages)
Deux Hommes dans Manhattan (1959, Jean-Pierre Melville)
Match contre la mort (1959, Claude Bernard-Aubert)
À bout de souffle (1960, Jean-Luc Godard)
L'Affaire d'une nuit (1960, Henri Verneuil)
Le Testament d'Orphée (1960, Jean Cocteau)
Si le vent te fait peur (1960, Émile Degelin)
Léon Morin, prêtre (1961, Jean-Pierre Melville)
Les Ennemis (1962, Édouard Molinaro)
Svenska flickor i Paris (1962, Barbro Boman)
Échappement libre (1963, Jean Becker)
Trois chambres à Manhattan (1965, Marcel Carné)
Ballade à blanc (1983, Bertrand Gauthier)
Les Acteurs (2000, Bertrand Blier)
Une riche discographie est inventorié Ici
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discographie_de_Martial_Solal
Un petit chez Martial Solal
• [Podcast] : "La Matinale avec Martial Solal, une vie de jazz"
Publié le lundi 18 novembre 202
• Martial Solal & Django Reinhardt - 8 Avril 1953 (Album)
(avec Fats "Sadi" Lallemand (vib), Martial Solal (p), Django Reinhardt (g), Pierre Michelot (b), Pierre Lemarchand (dr) - Paris - 8 Avril 1953)
https://www.youtube.com/watch?v=cKBvcQ6hckM
• Martial Solal - Escale à Paris - 3 & 4 Mai 1956
Vinnie Tano (tp), Carl Fontana (tb), Don Rendell (ts), Martial Solal (p), Curtis Counce (b), Mel Lewis (dr) - Paris - 3 & 4 Mai 1956
https://www.youtube.com/watch?v=nZcXwFtO9LA
• Martial Solal - Jazz on the Left Bank - 12 & 14 Septembre 1956
Dick Mills (tp), Billy Byers (tb), William Boucaya (bs, ts), Martial Solal (p), Benoit Quersin (b), Wessel Licken (dr) - Paris - 12 & 14 Septembre 1956
https://www.youtube.com/watch?v=2jBRDEP_49Y
• BO de Martial Solal - L' Affaire d'une Nuit - 1960
https://www.youtube.com/watch?v=PHNqO9waLiU
• BO de Martial Solal - Si le Vent te fait peur - 1960
https://www.youtube.com/watch?v=-rie-knHcVs
• Martial Solal - Concertos pour Piano - 1989 (Album)
(avec Martial Solal (p, claviers), Michel Benita (b), François Laizeau (dr), Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Marius Constant (dir) - Octobre 1989
https://www.youtube.com/watch?v=Lnu28O3zcRg
• BO de Martial Solal - Le Procès - 1962
https://www.youtube.com/watch?v=Kf7Juu8QaFI
• BO Martial Solal - Match contre la Mort - 1959
https://www.youtube.com/watch?v=yPdA3zJA9-Q
• BO de Martial Solal - Echappement Libre - 1963
https://www.youtube.com/watch?v=x6THn2qCfJE
• Martial Solal Trio - 1965 (Album)
Martial Solal (p, clavecin*), Gilbert Rovère (b), Charles Bellonzi (dr) - "Martial Solal Trio" - 7 & 8 Avril 1965 - Columbia CTX 40288 (1966)
https://www.youtube.com/watch?v=rOXL4U7FokQ
• Martial Solal - NDR 1965 (TV concert recorded April 30, 1965 prob. Großer Sendesaal des NDR Funkhauses, Hamburg )
https://www.youtube.com/watch?v=qeLwL1wbxCM
• Martial Solal, Live, 1959/1985 ("Les introuvables" Coffret de 4 vinyles inédits en CD, paru en 1985 - INA/Radio France - PAM 963)
https://www.youtube.com/watch?v=5dSe0QH3lrQ&list=PLNyeotQq26DFpi8hedouOaIPr6o9vl1wa
• Martial Solal - Hymself - 1974
https://www.youtube.com/watch?v=kSjJuydkImI&list=PLNyeotQq26DGlfKQtF32rD3n53lNOWduC
• Martial Solal & Lee Konitz Live at the Berlin Jazz Days 1980 (Full Concert)
https://www.youtube.com/watch?v=HXtMj-oiTF4&list=PLNyeotQq26DEhvNPZEZbHNZzcqOwNeylr
• Martial Solal / Gary Peacock / Max Roach - Live in Paris - 1991
https://www.youtube.com/watch?v=gYUAZ0GFDOk&list=PLNyeotQq26DHhnwNPJbISRBNqGRzj2wiF
Et encore pleins d'autres musiques d'albums superbes encore à découvrir ici
https://www.youtube.com/@martialsolal1927/playlists
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Alain POMPIDOU, fils adoptif de Claude et Georges POMPIDOU, brillant scientifique de la recherche médicale et député européen, à 82 ans.
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« Yvon Gattaz, qui fut le patron des patrons sous la présidence de François Mitterrand, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à 99 ans, a annoncé ce jeudi sa famille. Yvon Gattaz a été le président du Conseil national du patronat français (CNPF) de 1981 à 1986. L’organisation patronale est ensuite devenue le Medef, que son fils Pierre Gattaz a dirigé entre 2013 et 2018. Yvon Gattaz est décédé «cette nuit, entouré des siens», a indiqué sa famille. »
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Passé inapercu .
Le successeur de Georges Marchet au PCF est décédé. 94 ans tout de même…
André Lajoinie est mort le mardi 26 novembre 2024, à l'âge de 94 ans, a Chasteaux (France, en Corrèze).
Politicien français, membre du PCF (Parti Communiste Français), il réunit 6,76 % des suffrages exprimés à l'élection présidentielle de 1988 et fut conseiller régional d’Auvergne, député de l'Allier et président du groupe communiste à l'Assemblée nationale.
André Lajoinie, né le 26 décembre 1929 à Chasteaux (Corrèze) et mort le 26 novembre 2024, est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il est notamment conseiller régional d’Auvergne, député de l'Allier et président du groupe communiste à l'Assemblée nationale. Soutenu par le PCF, il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 1988, où il réunit 6,76 % des suffrages exprimés.
Deuxième de quatre enfants, André Lajoinie grandit dans une famille paysanne modeste de Corrèze. Il subit l'influence de son père proche des radicaux-socialistes et d'un cousin sympathisant communiste. Pendant l'occupation, sa famille ravitaille un maquis de la résistance.
Après l'obtention du certificat d'études, il doit, à regret, arrêter sa scolarité pour aider son père dans l'exploitation familiale.
En 1946, il adhère aux Jeunesses communistes et, deux ans plus tard, au Parti communiste français. En 1954, il devient permanent de la Fédération corrézienne des syndicats d’exploitants agricoles et en 1957, il est secrétaire fédéral du PCF, chargé de la propagande. En juillet 1958, lors d’une manifestation contre la guerre d'Algérie à Brive, il est grièvement blessé par les forces de police et doit subir une trépanation. Soigné dans un premier temps à Tulle, puis à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, il lui faudra de nombreux mois pour se rétablir.
En 1963, à la demande de Gaston Plissonnier, il devient permanent du parti à Paris, dans la section agraire du comité central. Il est élu comme suppléant au Comité central en 1972 (titulaire en 1976), nommé secrétaire de la commission paysanne en 1973, élu suppléant au bureau politique en 1976 (titulaire en 1979, responsable de la commission agricole) et au secrétariat du Parti en 1982.
Spécialiste des questions agricoles, Lajoinie défendait « une agriculture à dominante familiale, avec des structures à taille humaine ». Il est vu comme l'une des incarnations du « communisme rural » au sein d'un parti traditionnellement mieux implanté dans les villes populaires et les usines.
Après des tentatives d'implantation électorales non couronnées de succès en Corrèze, son département d'origine (deux défaites successives aux élections cantonales de 1961 dans le canton de Larche), c'est dans l'Allier qu'il est élu député en 1978, réélu en 1981, 1986 et 1988. Battu aux élections de 1993 par l'UDF Bernard Coulon, maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule, il retrouve son siège de député lors de celles de 1997. Il préside le groupe communiste à l'Assemblée nationale de 1980 à 1993 et est nommé président de la commission de la production et des échanges en 1997.
Comme député, il mène la campagne « 40 milliards de francs pour l’école, pas pour l’armement ». De même, il fait adopter plusieurs mesures comme l’augmentation de la prime de rentrée scolaire, des améliorations des petites retraites paysannes, le début des installations de voitures électriques dans des collectivités locales, des améliorations en faveur du logement social et une loi anti-licenciements en 1992. Il prit aussi une part très active dans l’adoption de la loi Gayssot contre le racisme et l’antisémitisme, ainsi que dans les multiples initiatives pour la libération de Nelson Mandela et la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Il fut également engagé contre les réformes successives de la politique agricole commune, ou contre le traité de Maastricht.
Candidat à l'élection présidentielle française de 1988, il fait face à la candidature dissidente de Pierre Juquin. Il réunit 6,76 % des voix au premier tour.
Il a été directeur de l'hebdomadaire La Terre et de la revue Économie et politique, la revue marxiste d'économie du PCF.
En 2002, il quitte la vie politique en ne sollicitant pas sa réélection comme député.
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Brian Thompson, patron de UnitedHealthcare, la plus grande compagnie d’assurance-santé américaine, a été tué par balle ce mercredi matin, à la sortie de son hôtel, à Manhattan (NY Post).
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Tennis : décès, à 91 ans, de la légende australienne Neale Fraser.
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L’acteur Niels Arestrup est mort.
Grand acteur de théâtre, il avait obtenu trois César, pour De battre mon cœur s’est arrêté, Un prophète et Quai d’Orsay.
C’est sa femme, l’auteure Isabel Le Nouvel, qui a annoncé dimanche matin la mort de Niels Arestrup, à Ville-d’Avray (92). Le prodigieux interprète d’Un Prophète de Jacques Audiard avait 75 ans. « J’ai la douleur extrême de faire part du décès de mon époux, l’immense acteur Niels Arestrup, au terme d’un combat courageux contre la maladie. Il s’est éteint entouré de l’amour des siens. »
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Charles Dumont, une voix exceptionnelle, un parolier qui a marqué son époque et que l'on ne reverra pas de si longtemps, nous a quittés. RIP Charles.
Merci moicmoi de nous l'avoir fait revivre récemment. De mon côté, j'ajouterai "Une Femme" et "Les Mots d'Amour".
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Encore un immense artiste, un monument, emporté par la grande faucheuse.
Ces derniers mois, il aspirait à la tranquillité, mais il ne pensait sûrement pas à celle-là.
J’ai beau chanter sa chanson « Mon Dieu », ça ne le fera pas revenir.
Je suis très triste.
Repose en Paix, Charles
https://www.youtube.com/watch?v=hpWcKBxfMb4
Message complété le 18/11/2024 10:36:33 par son auteur.
J’avais inscrit pas moins de 5 de ses chansons à mon répertoire, et dernièrement, depuis 2 ou 3 mois, 2 d’entre elles me revenaient en tête sans cesse , comme une obsession, jour et nuit : Mon Dieu, et Une chanson.
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Mort de Charles Dumont à 95 ans, compositeur du "Non, je ne regrette rien" d'Edith Piaf
https://www.youtube.com/watch?v=EjQ-3fz4ZBE
j'ai rien contre les chansons de Aya Nakamura, mais enfin...
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Jack (Jacques) LANTIER est mort fin octobre 2024 et je m’aperçois qu’il ne figure pas dans notre rubrique décès. Quand même….
NOS SOUVENIRS ne peuvent le laisser partir sans un petit hommage. Même vous FEMMES, QUE VOUS ÊTES JOLIES, l’avez oublié ? Jusque dans LA PETITE ÉGLISE il vous chantait PARLEZ-MOI D’AMOUR. Ses belles chansons sont entrées, aujourd’hui désuètes, AU JARDIN DE LA MÉLODIE. Ne les oublions pas ces CHANSONS ROSES, CHANSONS BLEUES, enfin pas trop vite.
PARFUM TANGO et COULEUR TANGO à l’époque, tant souviens-tu, AH ! C’QU’ON S’AIMAIT…
Adieu Jacques, tu resteras dans NOS SOUVENIRS.
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« Celeste Caeiro, qui a marqué l'histoire en distribuant des œillets aux militaires lors de la révolution de 1974 ayant mis fin à 48 ans de dictature au Portugal, est décédée vendredi à 91 ans, a appris l'AFP auprès de sa famille. Surnommée «Celeste aux œillets», cette femme «aux convictions fortes (...) restera dans toutes les mémoires», a réagi dans un communiqué le Parti communiste, dont elle était militante. »
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« L'actrice Geneviève Grad, interprète du fameux «Douliou douliou Saint-Tropez», chanson du film Le gendarme de Saint-Tropez avec Louis de Funès, est décédée à 80 ans dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 novembre, a indiqué son mari à l'AFP. La comédienne s'est éteinte à la Polyclinique de Blois (Loir-et-Cher) «au terme d'un combat courageux contre le cancer» a précisé son époux, Jean Guillaume. »
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Quincy Jones, une légende de la musique américaine
04/11/2024 10:05
Quincy Jones lors d'une cérémonie en son honneur, à Beverly Hills, le 25 avril 2017Quincy Jones lors d'une cérémonie en son honneur, à Beverly Hills, le 25 avril 2017 ( CHRIS DELMAS / AFP/Archives )
Il a jammé avec Ray Charles, dirigé Frank Sinatra, produit Michael Jackson et lancé Will Smith: Quincy Jones, qui est mort à 91 ans, était une légende de la musique américaine.
"Merci de laisser votre ego à la porte!". L'aura de "Q" était telle qu'il pouvait se permettre d'accueillir par ses mots Bob Dylan, Tina Turner ou Stevie Wonder.
On est en 1985 et le producteur a la lourde tâche de faire chanter ensemble une trentaine de stars au sein du "supergroupe" "USA for Africa".
"We are the world", chanson caritative pour la lutte contre la famine en Ethiopie, sera un des 45 tours les plus vendus de l'histoire, avec plus de 20 millions de copies écoulées.
Quincy Jones est alors au faîte de sa gloire. Le chemin parcouru est immense pour le musicien né dans les bas-fonds de Chicago, le 14 mars 1933.
Il est très jeune quand sa mère, schizophrène, est internée dans un asile psychiatrique. Son père, charpentier, obtient le divorce et déménage à Seattle, où il fonde une nouvelle famille.
Le jeune Quincy s'imagine un destin de gangster quand, à 11 ans, il touche pour la première fois un piano. "J'ai joué une seule note et cela a changé ma vie."
Il se met au trombone, à la trompette et commence à écumer les boîtes locales. A 14 ans, il y rencontre Ray Charles, de deux ans son aîné.
"Il fallait jouer toute la variété de l'époque, le rythm'n blues, la musique des strip-tease, la polka... Après, on se retrouvait entre nous et on jouait du be-bop toute la nuit. J'essayais de tout faire sonner be-bop et Ray disait +non, tu dois accepter la musique pour son âme profonde+. Ca a été une bénédiction", racontera-t-il dans ses mémoires.
Production et musiques de films
Une ouverture d'esprit que lui enseigne également la célèbre pianiste Nadia Boulanger, quand il s'installe à Paris en 1957.
En France, le jazzman, qui a déjà joué avec Dizzy Gillespie, Duke Ellington et Count Basie, rencontre Stravinsky et Messiaen, travaille avec Henri Salvador, Jacques Brel, Charles Aznavour.
Plus tard, il collaborera aussi bien avec Nana Mouskouri que Joao Gilberto, ou le maître du tango argentin Astor Piazzolla.
Alors que le mouvement des droits civiques bat son plein en Amérique, Quincy Jones découvre en Europe une reconnaissance nouvelle.
"Dans les années 50, Paris était une ville fantastique pour les musiciens noirs américains. Ici, contrairement aux Etats-Unis, nous trouvions de la tolérance et de la curiosité pour notre travail."
Revenu dans son pays natal, il devient en 1961 le premier Afro-américain à accéder à un poste de direction dans l'industrie du disque, en prenant la vice-présidence du label Mercury Records.
Trois ans plus tard, il compose la musique du film "Le prêteur sur gages" de Sidney Lumet, là aussi une première pour un artiste noir. Il en signera une trentaine d'autres.
Parallèlement, il poursuit son travail d'arrangeur et de chef d'orchestre, notamment au côté de Frank Sinatra, dont il devient le collaborateur attitré.
L'astronaute Buzz Aldrin emporte même son arrangement de "Fly me to the moon" pour le premier voyage sur la Lune.
L'album le plus vendu de l'histoire
En 1978, il fait une rencontre cruciale: Michael Jackson, qui cherche à s'émanciper de l'univers Motown.
Quincy Jones entre définitivement dans la légende en produisant ses trois meilleurs albums : "Off the wall" (1979), "Bad" (1987) et surtout "Thriller" (1982), l'album le plus vendu de toute l'histoire, à plus de 100 millions d'exemplaires.
Le trompettiste n'en oublie pas pour autant ses racines. En 1991, il convainc Miles Davis de revisiter ses classiques pour un concert historique au festival de jazz de Montreux (Suisse), dont il assure alors la direction artistique.
Quincy Jones, qui a participé à plus de 400 disques, a reçu 28 Grammy Awards de son vivant.
Touche-à-tout, il a aussi produit des films ("La couleur pourpre" de Spielberg, 1985), des séries ("Le prince Bel-Air", qui a lancé Will Smith en 1991), créé "Vibe", un magazine de référence des cultures urbaines et participé à "Qwest TV", sorte de "Netflix du jazz".
Mais nommé sept fois aux Oscars pour son travail, il n'a jamais reçu de statuette.
Marié à trois reprises, il a eu sept enfants. En 2018, il se vantait dans le magazine GQ d'avoir 22 compagnes à travers le monde, parler 26 langues et avoir suivi un traitement pour vivre jusqu'à 110 ans.
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Compositeur, producteur et arrangeur de légende, auteur d’innombrables tubes de jazz, de pop, de funk et de R’n’B pendant plus de sept décennies, Quincy Jones est décédé ce 3 novembre. Il avait 91 ans.
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Emmanuelle n’est plus.
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Pierre VERNIER
Visage bien connu, excellent second rôle, pas si MARGINAL que ça. Il n’était pas que L’AMI DE VINCENT mais surtout celui du regretté GUIGNOLO. Apprenti acteur dans le COURS PRIVÉ il sortait pourtant du Conservatoire National qu’il fréquenta avec LES COPAINS DU DIMANCHE (Belmondo, Marielle, Rochefort…) tous des AFFREUX. Pas si SOLITAIRE que ça, il aimait les TENDRES COUSINES. Des rôles modestes qui ne lui donnaient pas L’IVRESSE DU POUVOIR mais des personnages souvent essentiels.
Cet homme élégant 100% CACHEMIRE était l’ANTIDOTE à la morosité.
Mourir à 93 ans, ce n’est pas dans LA FLEUR DE L’ÂGE et pourtant il manquera au cinéma français que j’aimais.
Adieu ROCAMBOLE.
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RIP
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On connaissait son visage, mais pas toujours son nom. Pierre Vernier est mort mercredi 9 octobre à l’âge de 93 ans. Il était l'un des derniers de la bande du Conservatoire d'art dramatique. Celle de la promotion 1954 avec Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Françoise Fabian, Bruno Crémer… Il fait partie de ceux qui portent Bebel en triomphe sur la scène de l'Odéon où se sont déroulées les épreuves du concours de sortie et assiste au bras d'honneur de son ami en direction du jury. « Un lien intime s'est construit. J'ai accroché tout de suite avec cette bande. Nous étions pourtant fort différents les uns des autres ! », confiait-il dans La Bande à Bébel, de Philippe Durant, Editions L'Archipel, 2019).
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