OK
Accueil > Communauté > Forum EDF

EDF - News - Recos

Cours temps réel: 12,00  0,00%



JD1976 JD1976
07/09/2022 10:49:08
0

Crise énergétique : Macron tacle le patron d'EDF Jean-Bernard Lévy

Le président Emmanuel Macron a dénoncé lundi, sans le nommer, les propos "inacceptables" de l'actuel PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, qui s'était montré très critique sur la stratégie de l'Etat pour le parc nucléaire français à quelques semaines de son départ. Emmanuel Macron a exhorté lundi les Français à "être au rendez vous de la sobriété" pour éviter les rationnements en gaz et électricité cet hiver, invoquant dans cette lutte la solidarité entre les pays européens.


Jean-Bernard Levy était déjà dans le collimateur de Bruno Le Maire, il est également dans celui d'Emmanuel Macron. Ce lundi devant la presse, le président a dénoncé, sans le nommer, les propos « inacceptables » de l'actuel PDG d'EDF, qui s'était montré très critique sur la stratégie de l'Etat pour le parc nucléaire français à quelques semaines de son départ.


« C'est absolument inacceptable que les gens qui ont eu la responsabilité des travaux de maintenance du parc (expliquent) aujourd'hui que nous n'avons pas pris nos responsabilités, parce que dès les premiers mois de mon premier mandat nous avons redonné de la visibilité à la filière », a dénoncé le chef de l'Etat, alors que plus de la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l'arrêt pour maintenance, notamment pour un problème de corrosion important.

« Je vais vous dire simplement que les travaux de maintenance, s'ils avaient simplement été faits correctement sur le reste du parc, nous n'aurions même pas cette discussion aujourd'hui », a-t-il poursuivi en assurant que la décision de la fermeture du site de Fessenheim, « la plus vieille centrale » du parc nucléaire, n'était pas « un sujet ».


« Chacun doit prendre ses responsabilités; pour ma part, je les ai prises (...). Les travaux de maintenance du parc existant ne sont en rien conditionnés à la création, la décision de nouveaux réacteurs nucléaires que j'ai prise en fin de (premier) mandat (...) Ce que j'ai entendu dans le débat public ces dernières semaines est inacceptable parce que c'est faux et irresponsable », a-t-il encore ajouté. Sans le nommer, le président a en tout état de cause visé Jean-Bernard Lévy, dont les noms des successeurs à la présidence et à la direction générale d'EDF ne sont pas encore connus mais sont attendus prochainement. Ce dernier avait critiqué, lors des Rencontres des entrepreneurs de France du Medef, fin août, le manque de vision stratégique de long terme de l'Etat sur le nucléaire.


« On n'a pas de problèmes d'expertise, les compétences, les experts on les a (...) On a beaucoup de chantiers en parallèle et d'une certaine manière, on manque de bras, parce qu'on n'a pas assez d'équipes formées (...) Un soudeur, un tuyauteur, il faut deux-trois ans pour le former », avait-il développé. « Et pourquoi on n'a pas assez d'équipes formées ? Parce que l'on nous a dit que le parc nucléaire va décliner, "préparez-vous à fermer des centrales"», avait-il assuré.

Sobriété : « On doit tous se bouger! »


Par ailleurs, Emmanuel Macron a exhorté les Français à « être au rendez-vous de la sobriété » pour éviter les rationnements en gaz et électricité cet hiver, invoquant dans cette lutte la solidarité entre les pays européens. « Il ne faut pas jouer sur la peur, on n'est pas dans cette situation » de rationnements, a assuré le président.

« Nous avons notre destin en main parce que, depuis le mois de février, on a fait beaucoup de choses et parce que si on arrive à être au rendez-vous de la solidarité et de la sobriété", "la solution est dans notre main », a-t-il ajouté.

« On doit tous se bouger! », a-t-il poursuivi, en appelant à « changer les comportements » comme celui de « mettre la climatisation un peu moins fort » et « le chauffage un peu moins fort que d'habitude » lorsqu'il fera froid, citant la température de 19 degrés.

« Si nous savons collectivement nous comporter de manière plus sobre et faire des économies d'énergie partout, alors il n'y aura pas de rationnement et il n'y aura pas de coupures », a insisté le chef de l'Etat, en rappelant l'objectif de réaliser »10% d'économie d'énergie". Trois jours après avoir présidé un Conseil de défense énergie, Emmanuel Macron s'est entretenu lundi par visioconférence avec le chancelier allemand Olaf Scholz afin de s'entendre sur des solutions pour faire face à l'éventualité d'un arrêt total des livraisons de gaz russe. Il a annoncé que la France s'engageait à livrer davantage de gaz à l'Allemagne, qui pourrait en retour lui fournir de l'électricité si la crise énergétique le nécessitait cet hiver.

« Nous allons finaliser les connexions gazières pour pouvoir livrer du gaz à l'Allemagne (...), s'il y avait un besoin de solidarité », et cette dernière « se mettra en situation de produire davantage d'électricité et de nous (en) apporter dans les situations de pic », a-t-il expliqué.

Emmanuel Macron s'est également déclaré « favorable à des pratiques d'achat commun du gaz » en Europe, pour acheter "moins cher", ainsi qu'au plafonnement du prix du gaz russe livré par gazoduc.


« Mécanisme de contribution européenne »

Il s'est en outre dit lundi favorable à ce que l'UE impose une contribution sur les opérateurs énergétiques qui feraient des « bénéfices indus » avec la flambée des prix de gros de l'électricité sur le continent, à l'unisson de l'Allemagne.

« Nous défendons un mécanisme de contribution européenne (...) qui serait demandée donc aux opérateurs énergétiques », a déclaré Emmanuel Macron, alors que la Commission européenne prépare son propre plan pour contenir la flambée des prix de l'électricité vue cet été. Plutôt qu'une taxe nationale sur les superprofits, la France soutient donc un mécanisme non fiscal, et harmonisé au niveau européen, qui permettrait de récupérer une partie des bénéfices engrangés par des producteurs d'électricité renouvelable ou nucléaire qui produisent aujourd'hui une électricité à bas coût mais revendue à des prix records. Les prix européens de l'électricité, quelle que soit son mode de production, sont en effet corrélés au prix du gaz qui atteint depuis la guerre en Ukraine des sommets historiques.

« Cette contribution pourrait ensuite être reversée aux États pour financer leurs mesures nationales ciblées », envers les ménages et les entreprises, du type bouclier tarifaire, a-t-il expliqué.


L'Allemagne, dont le chancelier Olaf Scholz a parlé à Emmanuel Macron lundi, défend également ce type de mécanisme auprès de la Commission. Si l'Union européenne n'adoptait pas une telle contribution spéciale sur les opérateurs énergétiques, alors « on reviendra à des débats nationaux », a dit le président français, qui écarte bien pour l'instant la création d'un impôt français spécial sur les entreprises du secteur énergétique.

« Pour réduire la volatilité des prix, il nous paraît indispensable d'avoir des mesures de lutte contre les pratiques spéculatives », a ajouté le chef de l'Etat, évoquant les très vives variations de prix des dernières semaines en Europe. « Notre souhait est qu'il puisse y avoir des mécanismes de contrôle de ces opérations spéculatives au niveau européen ».

Le président Macron a par ailleurs déclaré ne pas voir « d'évidence » au « besoin » d'un nouveau gazoduc entre la France et l'Espagne, le projet Midcat, soutenu par Madrid et Berlin mais vu d'un œil méfiant par Paris. En Europe, « on a besoin de plus d'interconnexion électrique » mais « je ne suis pas convaincu qu'on ait besoin de plus d'interconnexion gazière, dont les conséquences, en particulier sur l'environnement, et en particulier sur l'écosystème, sont plus importantes », a-t-il expliqué. Concernant Midcat, « il n'y a pas d'évidence de besoin, il n'y a pas d'évidence aujourd'hui, pas d'évidence demain, il y a de vraies difficultés ».

(Avec AFP)


  
Répondre
moicmoi moicmoi
06/09/2022 18:47:41
0

« Qui succèdera au dirigeant en disgrâce ? »

Le plus souple de l’échine fera parfaitement l’affaire.
Macron et son complice BLM feront ce qu’ils veulent, et le « patron » (supposé comme tel) qui sera mis en place n’aura rien à dire.
macron veut avoir les coudées franches.

  
Répondre
JD1976 JD1976
06/09/2022 18:00:56
0

Qui sera la ou le nouveau PDG d'EDF ? Alors que le successeur de Jean-Bernard Lévy doit être nommé d'ici quelques jours, Bruno Lemaire a annoncé mardi 6 septembre avoir transmis une liste de noms à la Première ministre. L'épilogue d'une longue histoire qui se termine mal entre l'État actionnaire et le dirigeant. Leurs relations se sont récemment envenimées.

Dernier épisode : lundi, Emmanuel Macron a jugé inacceptable les propos tenus par le patron d'EDF lors de l'université d'été du Medef. Il évoquait les problèmes d'indisponibilité du parc nucléaire, accusant l'État d'avoir orienté l'électricien vers des fermetures plutôt qu'un développement puisqu'en plus de Fessenheim, 12 autres réacteurs devaient s'arrêter. Une déclaration fausse et irresponsable, estime Emmanuel Macron qui assure que l'État n'a jamais voulu lésiner sur la maintenance du parc actuel.


Un bon élève tombé en disgrâce

En principe, Jean-Bernard Lévy aurait dû partir en mars 2023, atteint par la limite d'âge après deux mandats à tête d'EDF. Mais le climat entre la direction du groupe et l'exécutif s'est dégradé à cause des mesures du bouclier tarifaire. Jean-Bernard Lévy n'a jamais accepté que l'État se serve de l'entreprise pour les financer, en l'obligeant à vendre à prix bradé plus d'électricité nucléaire à ses concurrents. Le PDG a même déposé en mai un recours gracieux pour faire annuler ce dispositif.

Jean-Bernard Lévy est passé du statut de bon élève lors du renouvellement de son mandat en 2019 - une première depuis le mythique patron d'après-guerre, Marcel Boiteux - à celui de cancre prié de quitter les lieux. Il a pourtant avalé d'autres couleuvres de la part de l'État actionnaire, du rachat quelque peu forcé des activités nucléaires de General Electric en début d'année au peu de soutien dont il a bénéficié lors du conflit lié au plan de restructuration Hercule, qu'il avait concocté en personne... À la demande de l'État.


Les candidats ne se bousculent pas

Qui succèdera au dirigeant en disgrâce ? Un patron ou une patronne ? Ou un duo avec un président et un directeur général ? La question sera sans doute tranchée à l'Élysée. Plusieurs noms circulent. Philippe Knoche, le patron d'Orano. Mais lui ne confirme pas sa candidature. Cédric Lewandowski, actuel directeur du parc nucléaire, peu en cours à l'Élysée. Ou encore Laurence Parisot, l'ex-patronne du Medef, mais elle assure ne pas vouloir du poste. Ou bien Marianne Laigneau, patronne d'Enedis, filiale d'EDF.

Les candidats ne se bousculent pas. Plusieurs, approchés, ont même refusé. Les interventions de l'État dans la gestion du groupe effraient plus d'un patron potentiel. Et le salaire du PDG d'EDF - 450 000 euros par an - dix fois moins qu'un patron du CAC40, n'attire pas les dirigeants, au point que l'État réfléchit à des primes pour l'augmenter.


  
Répondre
Phi04 Phi04
28/07/2022 09:03:35
0

Le résultat financier représente une charge de 2 947 millions d’euros au premier semestre 2022, en baisse de 3 808 millions d’euros par rapport au premier semestre 2021.

Cette évolution s’explique principalement par :

* une dégradation des autres produits et charges financières de - 5 352 millions d’euros majoritairement du fait d’une baisse de la performance du portefeuille des actifs dédiés ;
* un effet de l’actualisation favorable de + 1 518 millions d’euros principalement lié à la hausse du taux réel d’actualisation des provisions nucléaires en France entre fin décembre 2021 et fin juin 2022, après une stabilité entre fin décembre 2020 et fin juin 2021.

Retraité des éléments non récurrents, le résultat financier courant s’établit à + 530 millions d’euros contre - 993 millions d’euros au premier semestre 2021 (la variation de juste valeur du portefeuille d’actifs dédiés n’étant pas intégrée dans le calcul du résultat financier courant).

Le résultat net courant s’élève à - 1 312 millions pour le premier semestre 2022, en baisse de 5 052 millions d’euros par rapport au premier semestre 2021. Cette évolution reflète principalement la forte baisse de l’EBITDA qui n’est que partiellement compensée par la hausse du résultat financier courant et par la baisse de l’impôt sur les sociétés.

Le résultat net part du Groupe s’élève à - 5 293 millions d’euros pour le premier semestre 2022, en recul de 9 465 millions d’euros. Outre la baisse importante du résultat net courant, la variation intègre en particulier la variation négative de juste valeur des instruments financiers pour - 3 819 millions d’euros.

  
Répondre
argilo argilo
07/04/2022 10:57:31
0

PRAGUE

Les États pro-nucléaires de l’UE envisagent la construction de petits réacteurs modulaires avec l’aide des États-Unis.

Les États membres pro-nucléaires de l’UE évoquent désormais l’idée de construire de petits réacteurs modulaires, basés sur la technologie américaine, car les grands réacteurs nucléaires, qui coûtent des milliards et prennent des décennies à construire, ne peuvent pas remplacer efficacement les importations d’énergie russe.

  
Répondre
JD1976 JD1976
22/02/2022 16:26:46
0

EDF se voit infliger une sanction de 300 millions d’euros pour abus de position dominante

L’entreprise est notamment sanctionnée pour avoir « exploité abusivement » des fichiers de clients de 2004 à 2021.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 12h37

L’Autorité de la concurrence a infligé mardi 22 février une sanction de 300 millions d’euros à EDF et à plusieurs de ses filiales pour abus de position dominante, à la suite d’une plainte déposée par Engie, selon une décision annoncée par l’instance.

Il était reproché à EDF d’avoir « exploité abusivement » de 2004 à 2021 des fichiers de clients, dont le groupe disposait dans le cadre de sa mission de service public de l’électricité, pour proposer aux consommateurs des offres de marché en gaz, électricité et autres services énergétiques.

EDF a réagi en « prenant acte de la décision ». Il avait déjà intégré dans ses comptes 2021 le montant de la sanction, qui a fait l’objet d’une négociation.

Une sanction pécuniaire négociée

Depuis 2007, les particuliers peuvent souscrire au tarif réglementé de vente (TRV) d’EDF (pour l’électricité) avec des prix fixés par les pouvoirs publics, mais aussi à des offres de marché, à prix libres, vendues aussi bien par l’opérateur historique français que par des dizaines de concurrents : Engie, ENI, Total, Vattenfall, etc.


Outre l’usage des fichiers de clients éligibles au tarif réglementé, EDF est sanctionné pour avoir aussi utilisé les infrastructures commerciales liées à la gestion des contrats à tarif réglementé, pour développer la commercialisation de ses offres de marché, souligne l’Autorité de la concurrence.

L’objectif était de « convertir une grande partie de sa clientèle au moment charnière de la fin des TRV électricité pour une partie de la clientèle professionnelle ». Le groupe souhaitait « maintenir ses parts de marché dans la fourniture d’électricité et renforcer sa position sur les marchés connexes de la fourniture de gaz et de services énergétiques », d’après la même source.

Dans le cadre de l’instruction, EDF avait sollicité le bénéfice de la « procédure de transaction ». Cette procédure permet à une entreprise qui ne nie pas les faits d’obtenir une sanction pécuniaire à l’intérieur d’une fourchette négociée avec le rapporteur général.

  
Répondre
JD1976 JD1976
22/02/2022 10:11:32
0

Aujourd'hui à 09:38

BFM Bourse

(CercleFinance.com) - L'action EDF s'inscrit en repli mardi à la Bourse de Paris après la dégradation de la note du géant français de l'électricité par Moody's.

L'agence d'évaluation financière a annoncé lundi soir avoir abaissé la note de crédit de long terme d'EDF, ramenée à 'Baa1' contre 'A3' auparavant, en l'assortissant d'une perspective 'négative'.

Cette décision vient clôturer le processus de revue qu'elle avait ouverte sur la note du groupe le 18 janvier.

Cet abaissement de recommandation reflète le fait que 'le profil de risque d'EDF est devenu plus volatil du fait de l'instabilité et de la difficulté à prédire sa production nucléaire sur fond de vieillissement du parc', estime Moody's.

L'agence de notation déplore un 'manque de visibilité' lié à une exposition grandissante aux prix de gros de l'électricité, désormais très volatils, et aux effets pernicieux de la politique du gouvernement visant à protéger les consommateurs français contre le renchérissement de l'énergie.

Bien qu'associés à un risque de crédit modéré, les titres notés 'Baa' sont sont jugés comme appartenant à un niveau intermédiaire et sont susceptibles à ce titre présenter des caractéristiques de la catégorie spéculative.

La décision de Moody's favorise de nouveaux dégagements sur le titre, qui a perdu plus de 22% depuis le début de l'année. Vers 09h30, l'action EDF cède de plus de 1,5% alors que l'indice SBF recule au même moment de 1,1%.


  
Répondre
JD1976 JD1976
21/02/2022 19:47:41
0

EDF : faut-il rester à l'écart ?

information fournie par ECORAMA•21/02/2022


Malgré de très bons résultats 2021, les marchés s'inquiètent pour EDF. L'énergéticien français est fortement sanctionné sur les marchés après l'annonce d'une recapitalisation de 2,5 milliards d'euros.

L'entreprise, confrontée à l'arrêt de réacteurs, est financièrement impactée par les mesures liées à la hausse du prix de l'énergie. Comment se comporter avec le titre ?

Eléments de réponse avec Frédéric Rozier, co-responsable de la gestion portefeuille chez Mirabaud France. Ecorama du 21 février 2022, présenté par Julien Gagliardi sur Boursorama.com


https://www.boursorama.com/videos/actualites/edf-faut-il-rester-a-l-ecart-ef563da80ac0e38d1d09642a26d6852c


  
Répondre
Ribo Ribo
21/02/2022 12:59:33
0

Oddo BHF abaisse son objectif sur EDF de 10,5 à 10 euros ('neutre').

  
Répondre
JD1976 JD1976
18/02/2022 08:49:54
0


EDF-La production nucléaire pèse, l'Etat va injecter plus de EUR2 mds

18/02/2022 | 08:42

EDF VA LANCER UNE AUGMENTATION DE CAPITAL DE 2,5 MILLIARDS D'EUROS

PARIS (Reuters) - EDF a annoncé vendredi un projet d'augmentation de capital d'environ 2,5 milliards d'euros pour améliorer sa structure financière, le groupe devant faire face à une faible disponibilité de son parc nucléaire et à l'impact des décisions gouvernementales pour limiter la hausse des tarifs de l'électricité.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno le Maire, a précisé sur RTL que l'Etat français participerait pour plus de 2 milliards d'euros à l'opération, que le groupe compte lancer "dès que possible" et qui se traduira par l'émission d'environ 510 millions d'actions nouvelles.

EDF, dont l'Etat détient 83,9% du capital, a précisé que la baisse attendue de sa production nucléaire en France cette année, liée notamment à des problèmes de corrosion sur des circuits de sûreté, devrait pénaliser son bénéfice avant intérêts, taxes, dépréciations et amortissements (Ebitda) à hauteur de 11 milliards d'euros, selon des estimations très sensibles aux prix de marché et qui seront donc actualisées.

La décision de l'exécutif de l'obliger à céder davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents pour plafonner les tarifs devrait en outre avoir un impact négatif de 8 milliards d'euros, tandis que les prix élevés lui bénéficieraient à hauteur de 6 milliards.


Le groupe, qui doit faire face à d'importants besoins de financement pour prolonger la durée de vie de son parc nucléaire français, construire de nouveaux réacteurs et se développer davantage dans les énergies renouvelables, prévoit en outre de procéder à environ 3 milliards d'euros de cessions, au total, sur les années 2022, 2023 et 2024.

"Nous avons des difficultés sur les années 2022 et 2023, le plan d'actions vise à les surmonter et à faire en sorte que nous ne faisions pas de pause dans nos investissements pour la transition énergétique (...)", a déclaré lors d'une conférence téléphonique son PDG, Jean-Bernard Lévy.


EDF a dans le même temps publié des résultats en forte hausse au titre de 2021, tirés par un rebond de la demande, de sa production nucléaire et des prix, avec un résultat net part du groupe de 5,1 milliards d'euros (contre 650 millions d'euros en 2020), un résultat net courant de 4,7 milliards (contre 2,0 milliards), un Ebitda de 18,0 milliards (+11,3%) et un chiffre d'affaires de 84,5 milliards (+22,4%).

En matière de dividende, EDF prévoit une option de versement en actions au titre des exercices 2022 et 2023. Au titre de 2021, il propose 0,58 euro par action que l'Etat s'est engagé à percevoir en actions.

L'endettement financier net du groupe atteignait 43,0 milliards d'euros à fin 2021 et son cash-flow s'est établi à -1,5 milliard d'euros l'an passé.

Après avoir vu le gouvernement mettre en suspens en juillet son projet de réorganisation "Hercule" d'EDF, qui devait donner au groupe de nouveaux moyens de financement, Jean-Bernard Lévy a réaffirmé vendredi la nécessité d'une "réforme d'envergure" qui "sera certainement assez proche du haut de la pile des sujets qui seront traités par le gouvernement" issu de l'élection présidentielle du mois d'avril.

EDF a revu à la baisse à plusieurs reprises depuis le début de l'année ses perspectives de production nucléaire en France, avec des niveaux de 295 à 315 térawatts-heure (TWh) attendus en 2022 et de 300 à 330 TWh en 2023, à comparer avec 360,7 TWh enregistrés en 2021.

Le groupe a été dégradé à de multiples reprises par les agences de notation et a dû procéder à d'importantes cessions d'actifs ces dernières années. Il avait aussi déjà dû mettre en oeuvre une augmentation de capital de 4 milliards d'euros en 2017 dont 3 milliards avaient été souscrits par l'Etat.

EDF ne fournit pas de prévisions de résultats précises pour 2022 mais le groupe espère rétablir ses ratios de dette en 2023 afin de soutenir sa notation et préserver sa capacité à emprunter dans de bonnes conditions.


(Reportage Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault)

  
Répondre
Ribo Ribo
14/02/2022 13:33:32
0

Oddo BHF a ramené son cours cible de 11 à 10,5 euros, après avoir ajusté ses objectifs de production nucléaire pour l'année 2023 à la suite des dernières annonces de l'électricien national.

L'analyste constate qu'après toutes les mauvaises annonces des derniers mois, la valorisation peut apparaitre attractive sur les niveaux actuels, d'autant plus que l'engagement pour un nouveau programme nucléaire ambitieux en France a été confirmé et même amplifié la semaine dernière. Cependant, il craint que la volatilité sur la valeur reste élevée pour le moment à cause d'un news flow de court terme particulière chargé. En effet, le groupe publiera ses résultats annuels 2021 à la fin de la semaine et un nouveau plan de financement est attendu à cette occasion.

Plusieurs solutions sont possibles avec le recours à une augmentation de capital complétée ou non par l'émission de nouvelles souches d'obligation hybride ou convertible et d'un programme de cession plus ou moins ambitieux. Les besoins sont identifiés (environ 8MdsE selon le courtier) mais la nature exacte des solutions qui seront privilégiées reste incertaine à ce jour. Dans ce contexte de forte incertitude, le broker estime qu'il serait prématuré de revenir sur la valeur dès à présent et maintient recommandation 'neutre'.

  
Répondre
Ribo Ribo
14/02/2022 10:17:47
0

Electricité de France : AlphaValue passe d'accumuler à alléger en visant 8,50 EUR.

  
Répondre
Ptitchat72 Ptitchat72
04/02/2022 20:43:53
0

tu m'étonnes..

suffit juste d'écrire scandale Alstom sur youtube

et t'as une vraie vidéothèque sur le sujet.


et puis je serai franchement étonné d'apprendre plus tard

qu'avec son pote Trudeau, Bombardier c'est le même cirque.

de toute façon c'est pas pour rien que se soit la plus vadée du Cac !


Enfin bon .. ici c'est infos/recos EDF

  
Répondre
philibertlesBB philibertlesBB
04/02/2022 20:22:43
1

@Ptitchat72

Rigoler! La politique ce n’est pas sérieux 😟

Car, il suffit de se souvenir de la vente des activités énergie d’Alstom à GE.


L’article de Marianne met les pieds dans le plat.

Entre 2014 et 2018, General Electric rachète les activités « Énergie » d’Alstom. 5 mai 2014, gouvernement français s’oppose à l’offre de l’américain General Electric, inquiet pour sa filière nucléaire.

Le 4/11/2014, Macron ministre de l’économie autorise investissement General Electric dans Alstom

Or, des sociétés intermédiaires, grandes entreprises, conseillères Alstom, ont empoché 105 millions euros dans la vente d’Alstom Energie à General Electric en 2015.

Le 2ème plus gros bénéficiaire, la banque Rothschild, 12 millions d’euros. Plus havas, Publicis et bien d’autres…

Bref, soupçons de « pacte de corruption »

  
Répondre
Ptitchat72 Ptitchat72
04/02/2022 18:12:48
0

Je sais pas si faut pleurer ou en rigoler...

Allez y... faite une Ipo d'Areva après.

---------------------------------

General Electric: EDF prêt à racheter les activités nucléaires pour 273 millions de dollars
Publié le 04/02/2022 à 14h31

(AOF) - Le conseil d'administration d'EDF devrait valider dès lundi le rachat des activités nucléaires de General Electric pour un montant de 273 millions de dollars, rapportent Les Echos vendredi.

Ces activités avaient été cédées en 2015 par Alstom au conglomérat américain, lorsque Emmanuel Macron était ministre de l'Economie. Désormais président, ce retour dans le giron français doit faire partie de son plan pour le nucléaire, qui sera détaillé la semaine prochaine.

  
Répondre
Ribo Ribo
26/01/2022 06:53:49
0

* EDF - L'intersyndicale d'EDF a appelé à la grève
ce mercredi pour protester contre le "pillage" du groupe public,
après la décision du gouvernement d'obliger EDF à vendre
davantage d'électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents.

  
Répondre
Ribo Ribo
24/01/2022 09:23:54
1

Bernstein passe de surperformance à performance de marché en visant 8,50 EUR.

  
Répondre
Ptitchat72 Ptitchat72
19/01/2022 15:45:23
1

19/01/2022 | 15:32
(Reuters) - LA COMMISSION DE RÉGULATION DE L'ÉNERGIE INDIQUE MERCREDI:

* QU'ELLE ÉTUDIERA UN ÉVENTUEL RATTRAPAGE DES TARIFS DE L'ÉLECTRICITÉ À RÉALISER EN 2023, DONT LE NIVEAU DÉPENDRA NOTAMMENT DES PRIX DE MARCHÉ EN 2022

Message complété le 19/01/2022 16:16:58 par son auteur.

19/01/2022 | 16:00

Paris (AFP) -- La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a indiqué mercredi que, sans l'intervention de l'État, qui a promis de limiter la prochaine hausse à 4%, le tarif réglementé de l'électricité aurait augmenté de 44,5% pour les particuliers au 1er février.

"Une augmentation de 4% TTC en moyenne du TRVE (tarif réglementé, NDLR) représentera une hausse d'environ 38 EUR/an sur la facture d'un client résidentiel et d'environ 60 EUR/an pour un client professionnel. En l'absence de mesures, la hausse serait de 330 EUR/an pour un client résidentiel et de 540 EUR/an pour un client professionnel", précise le régulateur.

  
Répondre
JOUEUR39 JOUEUR39
19/01/2022 14:17:44
1

Les concurrents D EDF finiront par regrèter car a force d étrangler l entreprise EDF en la spoliant,

EDF va faire des erreurs de gestions en économisant encore sur la sécurité et je parie qu une catastrophe

va conduire EDF au tapis avec les sangsues qui la pompent.

  
Répondre
Ribo Ribo
19/01/2022 14:00:36
0

J.P. Morgan passe de surpondérer à souspondérer en visant 7,60 EUR

  
Répondre

Forum de discussion EDF

202209071049 901831
logiciel chart 365 Suivez les marchés avec des outils de pros !

Chart365 par ABC Bourse, est une application pour suivre les marchés et vos valeurs favorites dans un environnement pensé pour vous.
Ma liste