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Orages en vue sur le monde obligataire

Par Claude Mathy;

sacha pouget

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J’ai toujours défendu la thèse selon laquelle il nous faut détenir un minimum d’obligations dans nos portefeuilles d’investissement.

En théorie elles servent d’amortisseur en cas de troubles sur le marché actions, elles servent à trois choses dans un portefeuille : stabiliser le rendement global, procurer un élément de sécurité et générer un revenu constant, pour faire simple, elles montent quand les actions baisses.

La situation est malheureusement devenue malsaine pour les obligations, deux paramètres mortels pour celles-ci vont peser énormément sur leur évolution prochaine.

Le premier c’est une hausse de taux qu’on commence déjà à voir dans grande majorité des pays et, selon moi les US n’y échapperons pas (probablement en automne). Le second ennemi juré des obligations est l’inflation qui elle aussi commence à peser de tout son poids sur l’ensemble de la planète financière.

Une remontée des taux d'intérêt fait toujours fondre la valeur des obligations que les investisseurs ont dans leur portefeuille. Il faut savoir que les obligations se négocient sur les marchés financiers, contrairement aux dépôts à terme ou aux certificats de dépôts dont le capital est gelé jusqu'à l'échéance.

Quand les taux d'intérêt montent, le prix des obligations déjà émises diminue. Normal : elles deviennent moins attrayantes puisque leur taux est plus faible. À l'inverse, une baisse des taux d'intérêt fait augmenter la valeur des obligations.

Pour comprendre l’importance que peut jouer l’inflation sur les rendements obligataire voici une comparaison de l’évolution des matières premières (CRB) et des obligations (USB), nous découvrons qu’elles sont effectivement inversement corrélées.



Le graphique suivant vous montre le ratio obligations/actions.



D’une certaine manière il démontre que le moment est mal choisi pour détenir des obligations, les actions font beaucoup mieux qu’elles.

Personnellement j’ai réduit fortement mon exposition obligataire, je constate depuis quelques semaines que quand survient une correction sur les actions ce sont surtout les MP qui en tirent profit.

Claude Mathy

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