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+35.000 euros en mai 2010. Il suffit juste de ne pas avoir peur !
La crise a démarré en 2007. Les Européens, dépensiers dans l’âme, bâtissant des
sociétés sur des modèles financiers intenables et suicidaires, l’ont pris un peu
de haut. En gros, les subprimes sont un gadget pour les Américains nouilles qui
ont souscrit avec des taux variables. Nous, en Europe, sommes moyennement
concernés grâce aux taux fixes. Et surtout, nous sommes plus intelligents que
ces bouzeux de ricains…
2008 a connu un pic d’angoisse passager avec la faillite de Lehman Brothers.
Pendant quelques semaines, nombreux sont ceux à avoir eu peur que le système
financier entier s’écroule. On a appelé les pompiers. Ils ont arrosé avec des
milliers de milliards de dollars. Et 2009 a repris son train-train. Les Etats
ont continué à gaver les économies de subventions en tout genre, dans un coup de
bluff monstrueux… et toujours aussi suicidaire.
Les politiciens ont expliqué de manière assez prétentieuse qu’ils avaient la
situation en main. Et en face, les Européens ont bien vite cru à cette fable,
sans trop de conviction, mais pour le confort et l’espoir de poursuivre une
existence plutôt tranquille.
En 2010, les bonbons sont devenus plus acides à avaler. Abreuvés de « retour de
la croissance » en tout genre, les Européens ont commencé à constater que la
réalité contredisait la propagande. Ennuyeux là… !
Au début, les autorités ont utilisé les mêmes coupables, à savoir les très
méchants traders qui créent beaucoup de misère dans le monde, planqués derrière
leurs écrans d’ordinateurs magiques et surpuissants, même que s’ils n’existaient
pas, le monde marcherait nettement plus droit…
Et puis… vaguement, petit à petit, la vérité a commencé à émerger, à savoir que
les spéculateurs servaient peut être en réalité de contre pouvoir aux
politiciens qui menaient depuis des décennies une politique de court terme vouée
à l’échec complet, dans un mensonge permanent rappelant les heures de gloire du
communisme. Peut être qu’en fait, les Etats étaient eux-mêmes responsables des
problèmes énormes qui gangrènent le monde occidentalisé. Mais juste peut être…
il faut attendre 2011 pour l’affirmer !
Les épargnants sont passés d’un univers à peu près stable à un chaos permanent.
L’immobilier ne progresse plus, alors que sans hausse de 2 à 3% par an, les
coûts de portage explosent et laminent tout espoir de gains financiers corrects.
La Bourse gigote dans tous les sens. Les taux d’intérêt sont proches de zéro,
dans le cadre d’une politique de subvention forcée des épargnes privées vers les
banques dépensières et casse-cou. Il faut ajouter la problématique de fin du
pétrole facile, la déflation salariale mondiale pour le monde développé et le
papy boom qui va forcément faire pschiittt, car les sociétés à cycle
démographique descendant sont forcément là aussi déflationnistes. En face, la
création monétaire monstrueuse fait hurler les orthodoxes qui annoncent l’or à
2000 dollars l’once et le retour de l’hyper inflation.
Chômage en forte hausse partout, à des niveaux records, faillites bancaires en
tout genre, complètent le tableau pour faire bien peur chaque nuit pour tous
ceux qui ont de l’argent.
Les gens modestes ont une obligation : gagner de quoi survivre. J’appelle cela
des emmerdes de pauvres.
Les gens qui ont du patrimoine ont des emmerdes de riches, à savoir, tout faire
pour ne pas perdre son argent, de manière à conserver la sécurité que procurent
les avoirs, et éventuellement, faire progresser la cagnotte.
Au risque de passer une énième fois pour un provocateur, je pense qu’il est plus
facile de faire progresser son patrimoine quand le monde devient fou. Et en ce
moment, franchement, question folie, on en a pour notre argent ! C’est en tous
les cas ce que je compte démontrer dans ma lettre (VOTRE ARGENT : +10% par an)
et le premier semestre 2010 le prouve de manière éclatante, puisque même en me
limitant dans mes expositions sur les marchés à un tiers environ des
possibilités de risque, j’ai explosé l’objectif 10% en deux mois.
La période 2010 / 2012 va être faste pour s’enrichir. Si si ! Je n’ai pas de
recettes miracles. La principale raison est l’émotion « PEUR ». C’est une
formidable alliée. Par peur, les gens sont massivement prêts à accepter de faire
n’importe quoi, dans un désordre tout à fait lisible et exploitable.
Les politiciens et les hauts fonctionnaires ont peur. Les investisseurs et les
épargnants ont peur. Les Madame Michu ont méga peur. On obtient un chaos rythmé
par des émotions humaines. Or, s’il y a bien sur terre une constante partagée
par l’ensemble des populations du globe, c’est le langage émotionnel. Si vous
parlez cette langue là, vous décryptez avec une facilité déconcertante les
différentes vagues de hausse et de baisse sur les différentes classes d’actifs.
Il ne faut pas réfléchir. Il ne faut pas raisonner rationnellement. Il ne faut
pas penser économie et analyse financière. Non, dans le chaos, ce genre
d’approche est un passeport pour l’échec.
Gagner en période de crise doit à mon sens s’envisager que dans le cadre d’une
approche émotionnelle. Déceler quand les gens sont dans le déni et quand ils
vont s’apercevoir de leur erreur d’appréciation (il y a des outils avec
notamment les indicateurs de sentiment de marché aux USA dérivés des marchés
optionnels). Ou alors, analyser quand ils sont tombés dans l’excès inverse de
pessimisme (le monde s’écroule, l’Europe va disparaître, l’Euro va exploser…).
Je ne vais pas mentir. Dans le chaos, rien n’est sérieux. C’est comme un jeu.
Avec un esprit d’enfant, je regarde tout le monde s’agiter dans tous les sens.
Et je m’amuse. Les humains se réveillent de leur torpeur habituelle et
s’interrogent. J’aime bien quand les gens s’inquiètent, et s’interrogent. Cela
les rend meilleurs.
Surtout, je préfère la crise, car les menteurs, les tricheurs et les
manipulateurs sont démasqués plus facilement, les faits leur donnant torts trop
souvent.
Enfin, la crise permet de gagner beaucoup d’argent, assez vite, dans des moments
où tout le monde se demande comment faire !
Contrairement à la vaste majorité des conseillers qui sont souvent plus pauvres
que leurs clients qui les sollicitent pour apprendre à gagner de l’argent
(cherchez l’erreur…), je mets en œuvre mes propres recommandations. C’est une
question de cohérence. J’écris pour me mettre les idées au clair. Je partage
avec un petit nombre d’abonnés mes stratégies, ce qui me force à être meilleur
pour ne pas passer pour une nouille. Du coup, ma discipline est supérieure sur
mes positions personnelles et je gagne plus. Un gagnant / gagnant bénéfique pour
tout le monde.
Ce mois de mai incarne parfaitement cet édito. Je gagne 35.000 euros. Voici
quelques avis d’opérés issus de la duplication de mes conseils, avec un peu plus
d’effet de levier…
Quelques jours plus tard, 25.000 euros de gains supplémentaires...
L’avenir entre 2010 et 2012 ? Les pays n’ont pas le choix en Europe. Pas
d’inflation et trop de dettes à rembourser. La seule solution est la
monétisation de la dette par la BCE (dont on a fait sauter le verrou le 10 mai
2010), une fois que l’Allemagne aura capitulé. Il n’y aura pas d’hyper
inflation, puisque le contexte naturel est la déflation ou stabilité des prix.
L’immobilier va ronronner à l’horizontal et ne sera pas un bon placement. Idem
pour les taux. Les entreprises chuteront avec la deuxième vague de crise
financière qui va entraîner cette fois ci une vraie récession. En tant
qu’épargnant, il ne vous reste à exploiter que les peurs des gens sur les
marchés financiers dans ce qu’on appelle un gros trading range à long terme. Et
là, l’offre sera énorme dans ce domaine… de la peur en masse, en boite, sous
toutes ses formes.
C’est pour cette raison que je joue sur les indices boursiers à l’aide des
contrats futurs, à la hausse ou à la baisse en fonction des lubies des
intervenants. Les indices sont des synthèses de dizaines d’actions différentes.
Ils reflètent parfaitement les comportements de foule.
Deux derniers points : certains, à la lecture de ce papier, se diront que la
Bourse et le Trading ne sont pas pour eux. Passer la journée derrière les
écrans, à surveiller les mouvements court terme, est inaccessible. Ce qui l’est
aussi pour moi… En effet, il m’est impossible de jouer à court terme sur le CAC
40 : j’habite le Costa Rica. Il est 1 heure du matin quand le CAC 40 ouvre et
9h30 quand il ferme ! Je suis donc bien placé pour savoir qu’on peut miser sur
le CAC sans être présent derrière les écrans.
Deuxième argument : prendre des tendances sur une à trois semaines est risqué.
Ma réponse : oui et en même temps, quand on s’amuse à chiffrer les pertes de
ceux qui se sont lancés dans l’immobilier depuis deux ou trois ans, le risque du
CAC devient relatif. Je dois néanmoins confesser que je diversifie mes
positions. J’utilise le même thème, mais à travers Abc Arbitrage (FR0004040608-
ABCA), une valeur française qui fait de l’arbitrage principalement sur les
marchés américains en exploitant les défaillances des autres opérateurs, depuis
15 ans avec succès. Elle verse 10% de dividendes quand on l’achète dans les
creux…
Il y a un temps pour faire de l’immobilier et un temps pour faire de la Bourse.
Là, clairement, la Bourse est exceptionnelle. Demain, en 2013, l’immobilier le
sera peut être à nouveau à son tour. Les cycles s’enchaînent dans une répétition
sans fin. L’adaptation et le changement sont la clé, soit l’exacte inverse de la
proposition sociale française de solidarité / stabilité / dettes...