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Quand les dépenses immobilières pour se loger rentreront-elles dans le panier
INSEE de l'inflation ? Les années passent, l'hypocrisie perdure.
Voici pour rappel le détail du panier de l'inflation des consommateurs. Les
défenseurs du travail de l'INSEE ont lancé un concept, celui d'inflation perçue
qui s'oppose à l'inflation réelle.
Il nous est expliqué (la belle histoire...) que l'inflation du panier réel est
largement inférieure à ce que pensent les gens et que l'arrivée de l'euro est
souvent la cause du décalage.
Il y a quand même dans cette explication la probabilité qu'il s'agisse d'une
grossière manipulation. L'euro est arrivé en même temps que la bulle
immobilière.
Les prix de l'alimentation ont augmenté avec le passage des francs en euros,
mais ils sont encore en train d'augmenter en 2011 par vagues successives, alors
que l'euro est là depuis une décennie.
En revanche, les dépenses de logement, à travers le loyer ou le remboursement
des emprunts bancaires qui nécessitent 25 ans contre 15 ans dans les années 90 à
situation de revenus comparables et ce, malgré la chute des taux d'intérêt, ne
sont toujours pas prises en compte dans l'indice d'inflation. Et ce type de
dépenses qui touchent une large population, a énormément augmenté, grevant
d'autant le pouvoir d'achat des français.
L'autre argument des défenseurs de l'INSEE, c'est de constater le décalage entre
inflation réelle et perçue partout en Europe au moment de la mise en place de
l'Euro... comme si la bulle immobilière ne touchait que la France. En outre,
combien de pays prennent en compte dans leur indice, les dépenses pour se loger
?... Même cause qui provoque les mêmes effets sur tous les peuples d'Europe,
l'argument ne tient pas !
Allez accuser ces pauvres français et européens d'être obnubilé par la baisse de
leur pouvoir d'achat à cause de l'arrivée de l'euro me semble louche. Je vous
remets
le lien
si vous êtes intéressés pour calculer votre propre pouvoir d'achat à partir de
votre pyramide de dépenses.
Asseoir une évolution des salaires sur ces bases, est invraisemblable. Certes,
le SMIC horaire a augmenté de 5,3% en 2003, 5,8% en 2004 et 5,5% en 2005, trois
années d'explosion des prix immobiliers. Mais la baisse du pouvoir d'achat a été
réelle et non fantasmée.
L'INSEE sur son site se défend de la manière suivante :
Comme son nom l'indique, l'IPC est un indice des prix à la consommation et
l'achat d'un bien immobilier n'est pas de la consommation. Il y a consommation
quand un bien est utilisé et disparaît ensuite ou, du moins, voit sa valeur
baisser. Par exemple, un produit alimentaire n'existe plus après consommation,
un vêtement porté s'abîme, une voiture utilisée perd de la valeur et finit à la
casse. Au contraire, un bien immobilier a une durée de vie longue et voit
souvent sa valeur augmenter avec le temps.
En France comme dans beaucoup d'autres pays les achats immobiliers ne sont pas
pris en compte dans l'indice des prix à la consommation, car ils sont considérés
comme de l'investissement.
OK Monsieur l'Insee ! Je repose donc la question : à quand un indice du pouvoir
d'achat des français avec les dépenses réelles prises en compte pour vivre en
France et sur lequel on base la hausse des salaires ? Plutôt que de vivre dans
un monde parallèle, pourquoi n'arrêterions nous pas la fiction en cours qui
provoque tant de frictions sociales ?