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En temps de crise, le gâteau global stagne ou diminue légèrement au lieu
d’augmenter tous les douze mois. La quantité d’énergie dépensée à dramatiser
cette situation stagnante est tout à fait incroyable : c’est la fin du monde
quand la croissance n’est plus là… alors qu’en réalité, chaque mois, le gâteau
est toujours présent et partagé à peine différemment entre les acteurs. Très
franchement, quand le PIB chute de 1 ou 2% par an, quelle est la différence
vis-à-vis du bien être de la vie quotidienne ? On s’en moque complètement...
Le gâteau existe toujours (à moins de considérer que les chiffres du PIB sont
totalement trafiqués). En fait, en temps de récession ou de stagnation, les
américains ou les français ont juste peur (si on fait abstraction de la montée
du chômage, élément désagréable qui ne concerne qu’une minorité puisque 80 à 90%
des actifs continuent à travailler). Résultat de cette angoisse, les revenus
sont détournés de la consommation au profit de l’épargne. Rien de nouveau dans
ces propos. Les français comptent parmi les plus grands épargnants de la planète
économique développée avec un taux de 17%. Il est bien difficile de leur
reprocher de mettre de l’argent de côté compte tenu des incertitudes sur
l’avenir.
Du point de vue macro, l’argent des revenus est stérilisé vers des placements
monétaires qui ne rapportent rien compte tenu des taux d’intérêts court terme
pratiqués par la BCE.
Ce que je trouve frustrant dans cette situation, c’est le fait de savoir que les
taux d’épargne vont exploser à la hausse quand on anticipe l’arrivée d’une crise
économique. On le sait à l’avance. Mais il est impossible de capitaliser sur ce
comportement de masse. S’il existait une entreprise capable de profiter de cette
explosion d’épargne de précaution, imaginons, une société de gestion de
portefeuille spécialisée dans le monétaire, qui ne fasse que ce métier et qui
soit cotée en bourse, ce serait L’ENTREPRISE sur laquelle il faudrait miser 50%
de son portefeuille.
Au lieu de cela, on se retrouve avec des banques qui bénéficient d’un gros
apport de cash à placer, tandis que leurs cours de bourse dégringolent compte
tenu des opérations des filiales banque d’investissement.