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J’avoue que j’ai pris pas mal de leçons sur les sociétés humaines grâce à la
crise. En même temps, je m’en serais bien passé, car avant, j’y croyais, tandis
qu’aujourd’hui, je n’y crois plus une seconde. Je suis spectateur d’une grande
farce que j’ai hâte de quitter. Plus que quelques trimestres à patienter. Mais
dans le fond, il est plus facile d’être heureux quand on est inséré dans un
ensemble humain cohérent, auquel on adhère. Aujourd’hui, nul doute qu’il faut la
jouer perso dans son coin. Toutes les grandes propositions sociales sont bidons
et non finançables, la première en tête étant les retraites. Rien qu’en France,
le trou calculé tourne autour de 500 milliards d’euros, à rajouter à la dette
déjà existante qui va rapidement atteindre les 1500 milliards... Allez, levez
vous tous, travaillez et surtout payez vos impôts pour financer l’impossible.
Avant, nous étions la chair à canon. Nous sommes devenus de la chaire à finance…
La démographie n’a rien à voir avec les années 60 où il fallait rembourser le
coût de la seconde guerre mondiale : régler la note se fera forcément au
détriment de certains gentils contributeurs qui sacrifieront leur vie à payer…
Parmi toutes les embrouilles qui voguent, surfant sur la peur des masses qui
déconnectent leurs neurones au profit de leurs émotions irrationnelles, voici un
petit sondage récent mis en exergue par les journalistes véreux.
Comme à leur habitude, les Français se démarquent en étant profondément anti
capitalistes. Mais ceci est un autre sujet. La BBC annonce que ce sondage
réalisé dans 27 pays reflète un large rejet du capitalisme de marchés dérégulés.
Ben voyons.
Un minimum d’honnêteté intellectuelle aurait exigé que ce sondage soit permanent
comme les cotes des politiciens. En 2005, en pleine euphorie immobilière, je
n’ai aucun doute que les résultats du rejet du capitalisme auraient été alors
largement différents…
Mais plus que de demander au fond du trou à des petits gars s’ils croient encore
au système (vous noterez l’ambition de la BBC !), ce qui m’effraie le plus est
le problème en lui même.
Nous vivons actuellement dans un capitalisme ultra contrôlé contrairement à ce
que la propagande raconte. Les banques centrales fixent les taux d’intérêts. Les
Etats fixent des lois à ne plus en finir. Plus personne n’arrive à rien y
comprendre tellement les règles, normes, conventions en tout genre nous
assiègent de partout. Bientôt, il va falloir demander une autorisation à la
préfecture pour juste faire ses besoins… On n’a même pas le droit de conduire en
mangeant une banane pendant une dizaine de secondes. Et j’en passe sur les
dérives…
Et au final, que découvre t on ? Que cela ne marche pas super au vu de cette
crise économique de 2008-2010…
Quelle est la réaction des gens ? C’est la faute au capitalisme : il faut plus
le réguler.
Je ne sais pas, mais quand un truc foire, j’ai vaguement l’idée d’aller chercher
le concepteur présent aux commandes, en l’occurrence, le régulateur qui
embrouille tout le monde avec un brio sans comparaison.
Actuellement, un constat basique s’impose : le régulateur est défaillant. Ce
n’est pas le système capitaliste basé sur la loi de l’offre et de la demande qui
a fait ses preuves depuis 12.000 ans en nous sortant de la pauvreté et en nous
apportant l’abondance et l’oisiveté relative.
Il y aura toujours plus de pauvres sur la planète tant que la démographie
galopera plus vite que la croissance du PIB. Mais en valeur absolue, depuis
12.000 ans, la quantité de gens aisés a littéralement explosé. Le bien être
aussi.
Retournez 100 siècles en arrière pour voir si c’était mieux. Comment exiger la
tête d’un système alors que l’espèce humaine se propage tel un virus, mettant en
péril son existence par refus d’auto limitation ? Sans contrôle de la
démographie, il n’y aura jamais de société possible, que du déséquilibre et du
chaos.
La vérité crue, c’est qu’il n’existe pas d’êtres humains avec suffisamment de
sagesse pour réguler la communauté. A partir de là, les régulations sont bidons
et inefficaces (à vrai dire, uniquement destinée à détourner l’argent public
dans une direction avantageuse pour certains protagonistes, autrement dit, il
s’agit de vol à l’échelle institutionnelle).
Et les arnaqueurs qui régulent, peuvent expliquer leurs échecs sur le dos du
système capitaliste.
Tout ça, c’est quand assez moche finalement, surtout que les masses avalent sans
rien dire.
Il faut être vraiment idiot pour continuer à accorder sa confiance à ces gens et
à gober qu’en changeant les règles, tout pourrait aller mieux. Une simple once
de bon sens et d’intelligence suffit à poser la question suivante : pourquoi
a-t-on besoin de changer les règles émises dans le passé par les mêmes
régulateurs ?
Pour en émettre de nouvelles meilleures, Charles ! Jusqu’à ce qu’on découvre
qu’il faut encore en émettre… c’est sans fin. C’est normal, c’est une farce !
Le monde est pyramidal dans sa conception, son fonctionnement et sa nature et
les régulateurs essayent de le rendre égalitaire. Pire, ils se font élire en
vendant ce rêve empoisonné.