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L'art de la manipulation des masses

Par Charles Dereeper

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J’avoue que j’ai pris pas mal de leçons sur les sociétés humaines grâce à la crise. En même temps, je m’en serais bien passé, car avant, j’y croyais, tandis qu’aujourd’hui, je n’y crois plus une seconde. Je suis spectateur d’une grande farce que j’ai hâte de quitter. Plus que quelques trimestres à patienter. Mais dans le fond, il est plus facile d’être heureux quand on est inséré dans un ensemble humain cohérent, auquel on adhère. Aujourd’hui, nul doute qu’il faut la jouer perso dans son coin. Toutes les grandes propositions sociales sont bidons et non finançables, la première en tête étant les retraites. Rien qu’en France, le trou calculé tourne autour de 500 milliards d’euros, à rajouter à la dette déjà existante qui va rapidement atteindre les 1500 milliards... Allez, levez vous tous, travaillez et surtout payez vos impôts pour financer l’impossible. Avant, nous étions la chair à canon. Nous sommes devenus de la chaire à finance…

La démographie n’a rien à voir avec les années 60 où il fallait rembourser le coût de la seconde guerre mondiale : régler la note se fera forcément au détriment de certains gentils contributeurs qui sacrifieront leur vie à payer…

Parmi toutes les embrouilles qui voguent, surfant sur la peur des masses qui déconnectent leurs neurones au profit de leurs émotions irrationnelles, voici un petit sondage récent mis en exergue par les journalistes véreux.



Comme à leur habitude, les Français se démarquent en étant profondément anti capitalistes. Mais ceci est un autre sujet. La BBC annonce que ce sondage réalisé dans 27 pays reflète un large rejet du capitalisme de marchés dérégulés.

Ben voyons.

Un minimum d’honnêteté intellectuelle aurait exigé que ce sondage soit permanent comme les cotes des politiciens. En 2005, en pleine euphorie immobilière, je n’ai aucun doute que les résultats du rejet du capitalisme auraient été alors largement différents…

Mais plus que de demander au fond du trou à des petits gars s’ils croient encore au système (vous noterez l’ambition de la BBC !), ce qui m’effraie le plus est le problème en lui même.

Nous vivons actuellement dans un capitalisme ultra contrôlé contrairement à ce que la propagande raconte. Les banques centrales fixent les taux d’intérêts. Les Etats fixent des lois à ne plus en finir. Plus personne n’arrive à rien y comprendre tellement les règles, normes, conventions en tout genre nous assiègent de partout. Bientôt, il va falloir demander une autorisation à la préfecture pour juste faire ses besoins… On n’a même pas le droit de conduire en mangeant une banane pendant une dizaine de secondes. Et j’en passe sur les dérives…

Et au final, que découvre t on ? Que cela ne marche pas super au vu de cette crise économique de 2008-2010…

Quelle est la réaction des gens ? C’est la faute au capitalisme : il faut plus le réguler.

Je ne sais pas, mais quand un truc foire, j’ai vaguement l’idée d’aller chercher le concepteur présent aux commandes, en l’occurrence, le régulateur qui embrouille tout le monde avec un brio sans comparaison.

Actuellement, un constat basique s’impose : le régulateur est défaillant. Ce n’est pas le système capitaliste basé sur la loi de l’offre et de la demande qui a fait ses preuves depuis 12.000 ans en nous sortant de la pauvreté et en nous apportant l’abondance et l’oisiveté relative.

Il y aura toujours plus de pauvres sur la planète tant que la démographie galopera plus vite que la croissance du PIB. Mais en valeur absolue, depuis 12.000 ans, la quantité de gens aisés a littéralement explosé. Le bien être aussi.

Retournez 100 siècles en arrière pour voir si c’était mieux. Comment exiger la tête d’un système alors que l’espèce humaine se propage tel un virus, mettant en péril son existence par refus d’auto limitation ? Sans contrôle de la démographie, il n’y aura jamais de société possible, que du déséquilibre et du chaos.

La vérité crue, c’est qu’il n’existe pas d’êtres humains avec suffisamment de sagesse pour réguler la communauté. A partir de là, les régulations sont bidons et inefficaces (à vrai dire, uniquement destinée à détourner l’argent public dans une direction avantageuse pour certains protagonistes, autrement dit, il s’agit de vol à l’échelle institutionnelle).

Et les arnaqueurs qui régulent, peuvent expliquer leurs échecs sur le dos du système capitaliste.

Tout ça, c’est quand assez moche finalement, surtout que les masses avalent sans rien dire.

Il faut être vraiment idiot pour continuer à accorder sa confiance à ces gens et à gober qu’en changeant les règles, tout pourrait aller mieux. Une simple once de bon sens et d’intelligence suffit à poser la question suivante : pourquoi a-t-on besoin de changer les règles émises dans le passé par les mêmes régulateurs ?

Pour en émettre de nouvelles meilleures, Charles ! Jusqu’à ce qu’on découvre qu’il faut encore en émettre… c’est sans fin. C’est normal, c’est une farce !

Le monde est pyramidal dans sa conception, son fonctionnement et sa nature et les régulateurs essayent de le rendre égalitaire. Pire, ils se font élire en vendant ce rêve empoisonné.

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