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La grèce représente les prémices de la deuxième vague de la crise financière

Par Charles Dereeper

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Le cas grec, c'est comme un entraînement avant la compétition, un examen blanc sans trop de pression émotionnelle...

En surface, les économies occidentales s'améliorent. Tous les chiffres économiques sont là pour le démontrer. A un détail près : rien n'est viable au niveau de la structure profonde. 500 milliards n'y changeront rien !

Depuis le début de l'année, 64 (en 4 mois) banques américaines ont fait faillite. La Grèce et d'autres pays sont sur le grille pain. Le reste des Etats poursuit à une vitesse folle l'endettement. Conséquence, les charges d'intérêts représentent désormais souvent plus que le taux de croissance des PIB. Nous avons atteint le niveau de non retour où la situation n'a absolument aucune chance de s'améliorer à long terme.

Il est de plus en plus évident qu'il y a incapacité des Etats à se réformer et que seuls, le contrepoids politique des marchés financiers, accompagné du FMI et d'organismes financiers internationaux non politisés, parviendront à mettre le hola à cette auto destruction suicidaire.

Pour la France, qui rappelons le, est capable de faire grève à la SNCF, pendant que les avions sont cloués au sol pour cas de force majeure avec le nuage de l'éruption volcanique islandaise, les restructurations sont impossibles. Trop de gens se moquent de la pérennité de l'organisation et de l'intérêt général.

Le changement ne viendra que de l'extérieur, dans la douleur, soit de l'Europe, soit de la hausse des taux d'intérêts.

Je peux déjà par avance vous tenir le discours auquel nous allons assister : les méchants traders ont attaqué la France en spéculant contre notre endettement. Nous ne nous laisserons pas faire. Non, aucun fonctionnaire ne sera mis à la porte. Aucune dépense ne sera coupée... bla bla bla. Cette première partie sera destinée à endormir les foules, gagner du temps, habituer à l'idée qu'un gros problème est là et montrer qu'il y a quelqu'un aux commandes du pays qui résiste aux méchants de l'extérieur.

Seulement, il y a un moment où il faut payer... je suis prêt à parier que des modifications de réglementations vicieuses vont avoir lieu, type hausse des impôts locaux, gel de la progression des salaires du public et des retraites, ce qui revient à une baisse compte tenu de l'inflation...

Cela ne suffira pas. Une fois que l'ensemble du pays aura vaguement pigé que nous sommes engagés sur une voie de l'auto destruction, les mesures vont se renforcer, plus sévères.

Ce système condamné d'avance. Je rappelle qu'en période de croissance, la progression des dépenses publiques de la France a augmenté. Le dernier équilibre budgétaire remonte à 1975. Alors, en période de faible croissance ou récession, même un miracle ne peut avoir lieu. Ne peuvent rester en France que les richissimes et les pauvres. Au milieu, du fait de la démographie mondiale galopante attisant mécaniquement la déflation salariale et du papy boom, vivre en France entre 2010 et 2025 est une très mauvaise stratégie.



+35% de hausse en 20 ans : voici ce qu'a calculé l'institut XERFI pour le poids des prestations sociales en France. Franchement, avez vous constaté une amélioration de 35% dans vos vies personnelles au niveau de ces prestations ? Moi, non !

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