Vous aimez écrire ? vous souhaitez que vos textes soient publiés dans cette rubrique ? contactez-nous
C’est une chimère, celle de mettre en place une économie et une société
développée sur l’axe durable. Les preuves s’accumulent au fil des mois. Déjà, un
voyage à Hong Kong en juin 2009 m’a laissé un arrière goût amer. L’écologie est
impossible là bas. Il y aura toujours des destructeurs de masse présents sur
terre. Or, avec dame nature, tout est connecté. La cause est donc perdue
d’avance.
Puis Copenhague a poussé la farce plus loin.
Et la France confirme récemment son intention de ne pas participer dans les
faits au développement durable. Attention, je ne parle pas des déclarations
baveuses. Là, on en a pour notre argent, de tous les bords. De l’écologie en
veux tu en voilà, partout. Tout le monde est méga super green pour de vrai… si,
si.
Je fais allusion aux faits et à l’action, au vrai monde de la réalité,
c'est-à-dire, au mieux, un détail insignifiant pour les politiciens…
La France a annoncé mettre en place une production d’énergie verte à hauteur de
20% d’ici une décennie. Voilà pour la parlotte. Un petit objectif sympa, cela
n’a jamais tué les foules…
En septembre 2009, elle a annoncé promouvoir pour cela un tarif de rachat
intégré au bâti vers 0,60 cts le Kwh. Puis, en janvier 2010, machine arrière
toute, sous le prétexte, accrochez vous bien, que cela coûte 50 milliards
d’engagements à 20 ans.
Ces 50mds représentent 2,5 milliards par an, lesquels sont pour partie déjà
prélevés sur chaque facture des Français d’électricité mensuelle au nom de la
contribution aux énergies vertes. Qu’importe, il s’agit de détails… Alors
Charles, tu chipotes là !
Ce qui est encore plus acide, c’est que la France a créé un trou de plus de 100
milliards d’euros rien qu’en 2010. Depuis plus de 30 ans, les déficits
budgétaires représentent des énormes multiples de ces 2,5 milliards d’euros.
Pour financer quoi en bout de piste ? Une société plus propre au développement
durable ? Non, aucune amélioration ou changement, juste un financement des
dépenses courantes, ou exprimé de manière politiquement incorrecte, juste le
financement « du train de vie de tous les parasites », une caste très dense et
très développée en France.
Ce petit effort budgétaire de 2,5 milliards d’euros par an mis en perspective au
niveau des chiffres montre l’absence complète ou presque d’envie politique de
promouvoir une amélioration dans le domaine. Je tire mon chapeau au lobby
pétrolier qui est parvenu à torpiller avec patience le projet. Et je dis Vive
l’Etat qui fait encore la preuve ici de sa totale incompétence pour la gestion
de l’intérêt public…
En fait, pour être plus précis, seuls désormais, les particuliers ont droit aux
subventions. A raison de dix ou quinze panneaux solaires installés sur le toit
de leur maison, je vous laisse le soin de calculer le temps qu’il faudra pour
atteindre les objectifs fixés au niveau du pays…
Les autres chiffres qui sont tombés, vont dans le même sens. Prenons la
consommation de produits issus de l’agriculture biologique : elle explose en
France. Normal, petit à petit, le lien entre 300.000 cancers annuels et les
pesticides s’installe dans les esprits. Qui est suicidaire au point de tenter le
diable ?
La France en tant que première puissance agricole de l’Europe, consacre,
accrochez vous bien, un petit et maigre 2% de ses surfaces agricoles à
l’agriculture biologique. Ce qui implique que les importations sont en hausse,
car la demande des Français est supérieure… Super malin l’organisation actuelle
! En même temps, vous me direz, si les fonctionnaires rétribués par les impôts
des acteurs du privé, devaient s’occuper de l’intérêt de la population, ça se
saurait depuis longtemps…
Le logement ? Ben oui, quitte à nier les besoins des populations au niveau de
l’énergie et de la nourriture, autant le faire aussi pour le logement. La région
Ile de France est un modèle du genre. A peu près 12 millions de personnes vivent
entassées là dedans, dans une densité un peu folle. Les lois sont formelles. Les
tours sont toujours interdites, donc impossibilité d’augmenter l’offre par le
haut. Et l’allocation des terres à l’habitation est strictement contrôlée,
augmentée au compte goutte. La croissance de la population, facteur géopolitique
de premier plan, que ce soit sur un plan financier pour éviter que le système
Madoff s’écroule (retraites, consommation…) ou puissance tout court, est en
permanence stimulée par des politiques natalistes volontaristes et surtout, très
largement supérieure au foncier constructible libéré chaque année. Conséquence,
ci-dessous sur le graphique, les prix immobiliers sont toujours stratosphériques
aux regards des revenus de la grande majorité des Français. Normal, la demande
est tellement supérieure à l’offre. Je dis à nouveau : vive l’efficacité de
l’Etat !
Le pouvoir d’achat immobilier des Français est au plus bas depuis un siècle !
Deux conclusions.
On me demande régulièrement d’apporter des solutions par rapport au portrait
acide que je brosse. Il paraît que je n’en donne jamais. Il me semble pourtant
l’avoir déjà fait. Il n’y a qu’une seule solution possible : elle consiste à
fuir ce système comme les trois millions de français expatriés. Espérer une
solution collective est actuellement une utopie déraisonnable ! Si vous ne
pouvez pas quitter ce navire qui vous déplaît, subissez et râlez, notre sport
national !
Deuxième point : il m’apparaît de plus en plus évident que seule la sphère
privée est en mesure de proposer des projets de vie plus en accord avec les
aspirations écologiques et de développement durable ressenties par de plus en
plus de Français ou d’autres peuples des pays développés. Puisque les Etats,
type France, se révèlent totalement incapables de bâtir des propositions, voire,
font en sorte de couler et bloquer toutes les avancées en ce sens, je crois
qu’il existe à ce niveau un gisement d’opportunités commerciales.
Si demain, il se met à exister des zones où les habitations sont possibles à un
coût normal, avec une alimentation disponible selon les standards de
l’agriculture biologique, avec un fonctionnement industriel qui s’écarte un peu
de la grande fuite en avant actuelle vis-à-vis des stocks de matières premières,
il me paraît très clair qu’il ne sera pas difficile de trouver des clients et
réaliser de grosses marges compte tenu de la rareté importante de l’offre.
Peut être que l’avenir réside dans la mise en place de communautés, presque
fermées, comme on en trouve en Amérique Latine ou les expatriés se protègent de
l’ultra violence qui règne là bas ! Ces communautés devraient dans le cas
présent se protéger non pas de la pauvreté, mais des pollutions, des
fonctionnaires, de la densité démographique, des politiciens baveux et vivre
autour d’un idéal d’organisation de vie durable. Il existe en Bretagne des
petites expériences dans le domaine de la construction écologique. Il faudrait
les étendre à une approche plus globale de la vie.