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Les 40 dernières années resteront à jamais une immense expérience économique
unique. Tout a démarré avec l’abandon de l’étalon or en 1971 qui a déclenché une
énorme phase d'endettement.
Le graphique ci-dessous présente le pourcentage d'actifs au travail aux USA. Il
suit cette épopée et met en évidence tous les bénéfices que les USA tirent
pendant 30 ans.
Entre 1975 et 2000, le taux de la population qui a travaillé s’est envolé de 58
à 64% aux USA, vitaminé par cette économie à crédit.
2000, la date qui aurait du enclencher la grosse correction a marqué la fin de
la pertinence de ce modèle basé sur la dette et son impact positif sur la vie
des centaines de millions d'Américains.
Cela fait 10 ans maintenant que le process de correction est en cours et qu'il y
a des bugs. La potion magique fondée sur la fuite en avant ne marche plus !
En attendant un nouveau tour de magie, le pourcentage des actifs réintègre le
canal des Trente Glorieuses entre 55 et 58%, soit un niveau naturel hors
manipulation.
L’explosion du chômage n’est donc pas si noire. C’est juste un retour à la
normalité. On a poussé au maximum la machine par une voie court termiste.
Beaucoup ont oublié que nous étions en pleine période de créativité et de test
de formule de développement collectif et ont considéré que cela devenait une
nouvelle norme, ces 64% d'actifs au travail.
L'explosion du chômage n'a rien de dramatique. Les USA ont vécu avec succès
pendant des décennies sans qu'autant de gens travaillent !
Dire qu'avec l'explosion du chômage, les USA ne pourront pas se relever, me
semble être faux si on observe dans une perspective historique les chiffres du
graphique ci-dessus. Le PIB peut continuer de tourner avec 58% d'actifs !
D'ailleurs, depuis un an, alors que la chômage est à un niveau record, le PIB
est en croissance et la consommation aussi.