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Après y avoir réfléchi, je crois que le débat macro économique sur l’avenir est
mal posé...
Nous sommes en pleine guerre idéologique sur l’inflation, la déflation, le
retour de la croissance ou l’arrivée d’une dépression économique majeure. Au
milieu trônent les banques centrales, les autorités monétaires de toutes sortes
et les politiciens dont le principal job est de maintenir la cohérence sociale
et le système en l’état, quitte à mentir au-delà du pensable, à maquiller les
données et faire de grosses pressions sur les médias pour contrôler du mieux
qu’ils peuvent la psychologie des foules (ce qui en soit, est loin d’être
répréhensible, car l’anarchie reste un scénario pire à celui du capitalisme
démocratique).
Entre les données économiques et les autorités, existent les marchés financiers,
accusés de tous les maux, coupables bien pratiques offrant une solution facile
pour canaliser la vindicte populaire.
Bref, tout le système tourne avec des fondamentaux malsains et peut être
nécessaires encore une fois, si on se place du point de vue de la cohésion
sociale des pays.
Anticiper l’avenir économique dans ces conditions relève donc de la roulette
russe.
Donc pour moi, la seule chose sur laquelle je peux me permettre d’avoir une
forte conviction, c’est la réalité des faillites des PME. La macro économie
manipulée peut raconter tout et son contraire, les marchés financiers peuvent
grimper ou s’écrouler, sans que cela ait le moindre sens, la seule certitude est
qu’une activité économique qui se dégrade, entraîne des faillites d’entreprises.
Je crois que 2010 va nous faire apparaître une forte hausse de cet indicateur.
Et là, les Etats n’y pourront rien.
Je continue donc à penser dans le domaine patrimonial qu’il faut rester cash à
100% (sauf pour les fermes solaires à 20% de rendements, voire le site
www.objectifsolaire ou les hedge funds quantitatifs dans le secteur du trading
directionnel) pour disposer d’une totale liberté au moment où les entreprises
imprudentes vont commencer à tomber pour des problèmes de trésorerie.
On annonce une hausse de 20% des faillites en 2009. Cela reste à mon sens faible
par rapport à ce qu’il est possible d’anticiper à l’avenir en 2010 et 2011.
Prenons l’indicateur du taux de défaillance des prêts immobiliers commerciaux et
résidentiels aux USA, pilier historique de la crise.
Comme vous pouvez le constater, les choses ne s’améliorent pas. Si on part du
principe que la demande ne reviendra plus aux mêmes niveaux précédents, les
pertes vont s’accumuler de partout. L'immobilier commercial américain pèse très
lourd et s'additionnera aux pertes sur les particuliers.
Les banques ne distribueront plus du crédit comme dans les années 2000 avant
plusieurs années. Elles sont assises sur un trop gros stock de crédits
défectueux. L’argent de la relance est stocké et elles pompent des bénéfices
artificiels au détriment de l’ensemble des épargnants mondiaux. En effet,
au-delà de bénéficier du soutien des Etats, il ne faut pas oublier que les taux
à 1% sur le marché monétaire permettent de dégager d’énormes marges dans les
différentes activités, marges qui servent à couvrir les pertes immobilières.
Donc qui paye ? D’une part, les Etats, en conséquence les contribuables et les
épargnants qui disposent de cash qui ne rapporte pas grand-chose.
Je le dis en rigolant à mon entourage, mais franchement, le meilleur métier au
monde est celui de banquier. Si j’avais les moyens d’acheter une banque non
plombée par les erreurs passées, je foncerais tête baissée !