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Quand Samuel Rondot m'a parlé de son idée, je l'ai trouvé brillante. Et si
nous nous trompions tous ? Et si le fait que les gérants de Sicav actions sont
pleinement investis du seul fait que les épargnants américains passent leur
temps à retirer du cash des fonds actions. Forcément, au bout d'un moment, cela
finit par impacter les statistiques générales. Car le réflexe numéro 1 des
gérants n'est pas de vendre des actifs mais de simplement virer le cash
disponible quand une demande de sortie tombe.
Il se trouve que cela fait 27 semaines consécutivement que les clients retirent
de l'argent et demandent du cash aux gérants. En étant investi à 97% des fonds,
c'est censé représenter un excès d'optimisme de la part des pros... ou alors, le
fait que le cash tampon a été absorbé par les retraits.
Claude Mathy a publié récemment, une lecture similaire : ces retraits ne sont la
marque que d'un excès de pessimisme de la part des épargnants américains, qui
statistiquement, ont toujours tort. Les recherches académiques ont largement
documenté le phénomène. Ce pourcentage de 97% serait donc un élément haussier.
Doit-on faire une lecture positive, neutre ou négative ? Pour ma part, avant ma
conversation avec Samuel Rondot, je faisais la même lecture que Loic Abadie, à
savoir que ce record d'absence de cash dans les fonds était baissier car trop
d'optimisme. Aujourd'hui, je suis neutre. Je me dis que la statistique ne veut
peut être rien dire du tout...