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En finir avec les crises, en finir avec l’hyperétatisme : Un projet de société libérale et humaine.
Préambule : la nature humaine et les inégalités.
Tout projet de société se doit d’abord de coller au plus près à la nature
humaine, telle que celle-ci a été sélectionnée tout au long du processus
d’évolution de notre espèce. Cette nature "fondamentale" est déterminée en
grande partie par les caractéristiques que l'évolution a sélectionnées pour
notre espèce.
L’homme fait partie de l’ordre des primates, et il est caractérisé notamment par
:
1) Les interactions sociales et les relations de hiérarchie :
Au sein d’une société, chaque individu tend à rechercher (avec plus ou moins
d’énergie en fonction du caractère et des capacités) une position hiérarchique
et sociale élevée au sein d’un groupe.
2) La territorialité :
Chaque individu aura tendance à défendre un « territoire », ce qui se traduit
chez les humains par la notion essentielle de « propriété privée ».
3) L’empathie : Les humains sont capables de se mettre à la place des autres, et
d’être affectés par les problèmes arrivant chez les autres. Cette qualité a été
sélectionnée au cours de l’évolution et elle est indispensable à la survie de
l’espèce. Sans empathie, chaque être humain passerait son temps à tuer ses
congénères à la moindre contrariété, et l’espèce disparaîtrait rapidement.
Conséquences, principes de base d’un projet de société adapté à notre nature :
Principe 1 : L’inégalité est indispensable dans toute grande société. Elle
constitue même le moteur du progrès via la compétition qu’elle entraîne. Tous
les projets de sociétés égalitaires ont échoué simplement parce qu’ils étaient
contraires à la nature humaine :
Dans une société égalitaire, il n’y a en effet plus aucune « carotte »
disponible, plus aucun « espoir » pour les individus de pouvoir améliorer leur
position au sein du groupe.
Les sociétés égalitaires (en dehors de quelques tribus de taille très réduite,
modèle inapplicable à une grande société) dérivent toujours vers une dictature
sanglante en plusieurs étapes :
1) Un gouvernement tente de mettre en place une société égalitaire. Conséquence
immédiate : en l’absence de motivation, plus personne ne veut travailler, (à
quoi bon travailler puisque tout le monde a au final les mêmes revenus ?) à
l’exception de quelques rares idéalistes, dont le nombre ne suffit pas à assurer
la production nécessaire à la survie de la société.
2) En réaction à cette situation, le gouvernement est obligé de placer un
système de contrôle puissant pour obliger chaque travailleur à remplir son
objectif malgré l’absence de motivation.
3) Une classe dominante, formée des contrôleurs, s’impose progressivement.
4) Cette classe dominante finit assez rapidement par former une oligarchie
totalitaire, réprimant toute opposition…les étapes suivantes étant les 100
millions de morts provoqués par l’application des théories marxistes, puis
l’implosion du système (la classe des contrôleurs n’arrive plus à assurer le
minimum vital nécessaire au maintien de la société, étant incapable de planifier
une société bien trop complexe pour elle).
Après les expérimentations marxistes de ces dernières décennies qui ont tué 100
millions de personnes, proposer aujourd’hui des sociétés de type égalitaire
relève au mieux de l’inconscience, sinon d’une motivation dictatoriale et
criminelle. Les théories égalitaires n’ont rien à envie au final aux théories
fascistes au vu des dégâts qu’elles ont causé !
Principe 2 : Une inégalité extrême, dans laquelle les exclus seraient condamnés
à mort ou à une exclusion définitive ne correspond pas non plus à la nature
humaine, notre instinct d’empathie s’y opposant. Les sociétés de ce type
finissent par être rejetées, comme les sociétés égalitaires.
Un projet social équilibré se doit donc :
- De responsabiliser au maximum les individus, chacun devant subir pleinement
les conséquences de ses choix (bons ou mauvais), et de laisser se développer un
niveau d’inégalité suffisant pour que le progrès général puisse avoir lieu.
- De respecter la propriété privée.
- Mais aussi de s’assurer qu’en cas de mauvais choix ou de malchance, personne
ne puisse être condamné à mort et que chacun puisse rebondir : nécessité d’une
solidarité et d'un filet de secours minimal mais universel.
Le projet de société que je défendrai ici s’appuiera sur quatre piliers : revenu
d’existence, réforme du système monétaire, neutralité de l’état, interdiction
des déficits publics.
I) Le filet de secours universel, la relance de l’emploi et de la production.
a) Le revenu d’existence
Le principe du revenu d’existence est simple : il s’agit de donner à chaque
personne (ayant la nationalité française avec une extension qui me semblerait
normale aux immigrés en situation régulière titulaires d’un emploi à plein
temps, mais pas au delà, la France n’étant pas une association caritative
chargée de prendre en charge toute la misère du monde) une allocation identique,
sans conditions d’attribution : Toute personne majeure serait bénéficiaire de ce
revenu d’existence quelle que soit sa situation (actif, retraité, chômeur…),
tout mineur aurait également droit à une allocation d’un montant inférieur.
Ce revenu n’est évidemment pas un encouragement à l’assistanat : il s’agit d’un
simple filet de secours permettant une survie peu confortable, et incitant
fortement à rechercher une source supplémentaire de revenus.
Il a vocation à se substituer à la quasi-totalité des prestations, subventions,
usines à gaz en tous genres actuellement versées par nos états, ce qui implique
évidemment des économies considérables dans le budget de l’état (et une
simplification massive de ses structures).
Les ordres de grandeur (coût) :
Un revenu d’existence mensuel de 450€ pour les adultes et de 150€ pour les
mineurs, en considérant un PIB de 1950 milliards d’€, une population adulte de
52 millions et mineure de 13 millions coûterait au pays environ 15,6% du PIB.
Le revenu d’existence comme outil de relance de la production et de l’emploi.
J’attaque régulièrement dans le blog les théories économiques basées sur le
principe keynésien "c’est la demande qui crée la richesse". Je pense au
contraire que c’est le travail et la production qui créent la richesse, pas la
consommation à crédit !
Dans ce cadre, le revenu d’existence (R.E) est un outil idéal, qui permet une
réduction massive des coûts du travail, une relance considérable de l’emploi et
de la production de richesses réelles dans notre pays :
Quelqu’un qui touche actuellement un salaire net de 1000€ pourrait ainsi se
contenter de 550€, puisqu’il toucherait dans le même temps 450€ de R.E : Notre
travailleur ne subirait aucune perte de revenus, mais l’entreprise qui
l’emploierait verrait le coût de cet emploi divisé par près de deux…encore plus
en fait parce que le R.E permettrait aussi une réduction massive des charges
sociales pesant sur nos entreprises.
Conséquences immédiates :
- Les entreprises pourraient embaucher bien plus de salariés, et toute une
catégorie
de chômeurs actuellement inemployables parce que leur productivité est
insuffisante pour compenser le coût du SMIC (par exemple des jeunes manquant
d’expérience, des candidats à l’emploi insuffisamment diplômés) aurait accès de
nouveau à un emploi, à une vraie insertion ou une réinsertion sociale avec
ensuite la possibilité de continuer leur progression.
Le revenu d’existence est donc une réponse parfaite au problème du chômage de
masse provoqué par un marché du travail trop rigide, à condition évidemment que
l'on passe dans le même temps les dispositions permettant d'assouplir et de
libéraliser enfin le marché du travail, une fois le filet de secours et
l'absence de perte de revenus assurée par ce revenu d'existence.
Cela suppose en particulier (mais pas seulement cela) une baisse du SMIC et des
salaires équivalente au montant du revenu d'existence, avec au final un effet
neutre pour le travailleur (baisse de salaire compensée par l'arrivée du R.E).
Nous obtiendrons ainsi la souplesse et les réductions de coût du travail
nécessaires à nos entreprises, tout en préservant les revenus des travailleurs !
- Les entreprises pourraient répercuter la baisse des coûts salariaux sur le
prix de leurs produits et services, il en résulterait un gain important de
pouvoir d’achat pour les consommateurs.
La vraie "relance", naturelle et non forcée, c'est cela : travail, production de
richesses, gain de pouvoir d'achat, pas la fuite en avant dans la dette et le
crédit !
b) La couverture médicale universelle.
Il s’agit toujours de la même idée de filet de secours universel : personne ne
doit être condamné à mort en cas de malchance ou de mauvais choix. Je suis donc
favorable à une couverture maladie universelle et gratuite, excluant évidemment
toute prestation de confort (qui relèverait du domaine privé).
Il serait préférable qu’elle soit financée directement par l’impôt et non par
des cotisations sociales, afin de réduire encore le coût du travail pesant sur
nos entreprises.
Les dépenses publiques de santé représentaient jusqu’ici environ 8,5% du PIB en
France. Elles pourraient être réduites à 7 % du PIB moyennant des réformes du
système actuel sans perte de qualité.
Si on souhaite ensuite responsabiliser plus les citoyens (ce qui me semble
normal), on pourrait limiter la prise en charge intégrale de l’état aux plus bas
revenus, et exiger pour les autres qu’ils souscrivent à l’assurance-santé de
leur choix pour les prestations de santé « classiques », l’état assurant
toujours les pathologies lourdes nécessitant une hospitalisation, sans
conditions de revenus.
La part des dépenses publiques de santé tomberait alors à 5% du PIB. Peut-être
un peu moins en fait, le revenu d’existence permettant de réduire les salaires
(sans perte de revenus au final, rappelons le !) qui constituent une part
importante du coût des services de santé.
c) L’éducation gratuite.
Soyons clairs : l’égalité des chances est une amusante illusion de philosophes,
personne n’ayant les mêmes cartes en main à la naissance, et les écarts ne
faisant que s’amplifier par la suite. Mais le système se doit au moins d’offrir
à chacun sa chance, les mineurs d’ayant pas à subir les conséquences des choix
de leurs parents. Il faut donc d’assurer une éducation gratuite, au moins
jusqu’à l’âge de la majorité, avec un système de bourse pour la suite en cas de
nécessité.
Quel coût ?
Les dépenses publiques d’éducation de la plupart des pays développés sont de
l’ordre de 5% du PIB.
La France est actuellement au dessus de ce chiffre, pour des résultats moins
bons que beaucoup de pays aux évaluations internationales PIRLS et PISA, « grâce
» aux théories pédagogistes / constructivistes qui nous ont été imposées par
certains « grands pédagogues » avec Philippe Meirieu à leur tête (ceci étant un
autre débat… mais j’en profite quand même au passage pour faire un peu de
"publicité" pour les associations comme « Lire-écrire » ou « la 3ème Voie » qui
oeuvrent pour un retour à la transmission des savoirs et à l’instruction, au
lieu du pédagogisme ambiant...on me pardonnera ce hors-sujet lié à ma profession
!).
Retenons simplement ce chiffre de 5% du PIB pour la suite.
d) Coût total du filet de secours universel = solidarité nationale :
Revenu d’existence + santé + éducation : 25,6% du PIB.
Il resterait alors 12% du PIB pour assurer les strictes fonctions régaliennes
(sécurité intérieure, défense, grandes infrastructures, diplomatie...) du
secteur public, dans le cadre d’un état et de collectivités locales aux
structures largement simplifiées, sans les innombrables usines à gaz actuelles,
aussi inutiles que coûteuses :
Nous arriverions à un total d’environ 37-38% du PIB pour les dépenses publiques.
Cela pourrait être un peu moins (35% du PIB) en fonction des choix faits sur le
revenu d'existence : On pourrait par exemple supprimer celui-ci pour les revenus
élevés supérieurs à 3000€ mensuels (où il ne sert plus vraiment à grand chose),
mais cela serait quand même en partie contraire à l'idée de départ.
Le financement serait assuré par un système d’imposition qui soit le plus simple
possible : un simple impôt proportionnel sur tous les revenus autres que le
revenu d’existence.
Pour information, les dépenses publiques s’élèvent actuellement à 53% du PIB en
France (sans doute encore plus depuis la crise en cours, l’état ayant accentué
ses « efforts » en matière de déficits et de fuite en avant), ce qui fait de
notre économie une économie à large dominante socialiste , quoi qu’en disent
certains pourfendeurs d’un « libéralisme » imaginaire, pour se dédouaner des
conséquences de décennies d’hyperétatisme.
Les chiffres sont là, imparables, et ils parlent mieux que bien des slogans
politiques et autres babillages philosophico-moralistes !
B) La réforme du système monétaire.
1) Le système de réserve.
Ce site défend la thèse selon laquelle la crise actuelle a été provoquée par la
formation d’une bulle de crédit géante, elle-même provoquée par des politiques
de « relance de la demande » mises en œuvre à répétition par nos états.
Si cette bulle de crédit a pu se former, c’est d’abord parce que nous sommes
dans un système à réserve fractionnaire dans lequel les banques privées ont la
possibilité de créer de la monnaie en quantité quasi-illimitée (et sont
largement encouragées à le faire par les états).
Pour éviter à l’avenir la formation de bulles de ce type, il faut adopter un
système à réserve pleine, dans lequel les banques ne doivent plus pouvoir prêter
l’argent que nous y déposons sans notre accord explicite.
Dans un système à réserve pleine, si tous les déposants viennent rechercher
simultanément leur dépôt, la banque est en mesure de les servir, ce qui limite
fortement la croissance du crédit, et assure une solidité quasi-absolue du
système bancaire.
La proposition suivante de notre prix Nobel Maurice Allais va dans ce sens et
éviterait toute formation de bulle de crédit à l’avenir. :
"1. des banques de dépôt assurant seulement, à l’exclusion de toute opération de
prêt, les encaissements et les paiements, et la garde des dépôts de leurs
clients, les frais correspondants étant facturés à ces derniers, et les comptes
des clients ne pouvant comporter aucun découvert ;
2. des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds
empruntés à des termes plus courts, le montant global des prêts ne pouvant
excéder le montant global des fonds empruntés ;
3. des banques d’affaires empruntant directement au public ou aux banques de
prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises."
Je suis évidemment loin de partager le point de vue général, non libéral,
d’Etienne Chouard ou certaines propositions de Maurice Allais, mais cet article
contient quelques propositions intéressantes comme celle sur le système
bancaire, d'où ma citation.
2) L’étalon monétaire.
Dans le cadre d’un système à réserve pleine, l’état ne doit pas pouvoir
augmenter la masse monétaire en fonction de ses désirs de fuite en avant, sinon
nous retombons dans les problèmes actuels. Il est donc nécessaire d’avoir un
étalon difficile à manipuler et dont on ne puisse pas augmenter la quantité sans
contrôle pour empêcher les dirigeants de faire "n'importe quoi" en fonction de
leurs besoins électoraux.
L’or a certainement un rôle important à jouer dans ce cadre, mais sa rareté
(environ 30g / habitant de la planète) rend sans doute nécessaire aujourd’hui le
recours complémentaire à d’autres supports.
3) La gestion de la masse monétaire.
Le principe est ici simple :
La masse monétaire doit suivre de façon stricte la croissance du PNB, ni plus,
ni moins.
En cas de croissance du PNB, la création monétaire associée serait alors le seul
fait de l’état (en réserve pleine, les banques privées ne peuvent plus créer de
monnaie) qui pourrait alors utiliser ce petit "bonus" pour ses dépenses (sans
les augmenter !), et alléger ainsi le poids de l’impôt.
L’objectif de cette règle de masse monétaire qui suit le PNB est qu’il y ait
ainsi ni déflation, ni inflation :
- La déflation incite les ménages à consommer moins dans l’attente d’une baisse
des prix et finit par bloquer les possibilités de croissance.
- L’inflation incite les ménages à consommer mal (gaspillages, maintien en vie
d’unités de production obsolètes), ou à trouver refuge dans divers actifs non
monétaires pour ceux qui souhaitent épargner, créant ainsi des bulles d’actifs
dangereuses pour l’économie.
L’état se doit d’être neutre et n’a pas à nous « inciter » à quoi que ce soit en
matière de comportement économique !
C) La neutralité de l’état.
Ce principe ne signifie pas « anarchie » ou « absence de règles ». Il s’agit
simplement de dire qu’à chaque fois que c’est possible, l’état n’a pas à
interférer dans nos choix de vie ou influencer nos comportements.
Plus clairement cela implique :
a) Une politique monétaire neutre, ni déflationniste, ni inflationniste (cf plus
haut).
b) L’absence totale de subventions, primes, aides en tous genres : l’état n’a
pas à nous pousser à acheter des voitures plutôt que des machines à laver, ou
des machines à laver plutôt que des voitures, il n’a pas à nous inciter à
consommer plutôt qu’épargner…etc.
C’est à nous de choisir !
c) L’absence totale de « politiques de relance de la demande » et l'abandon
définitif du dogme keynésien actuel : La demande n’a pas à être « soutenue » ou
"relancée", parce qu’en faisant cela, l’état freine le progrès et la vitesse
d’adaptation de notre société, en encourageant le maintien d’unités de
production dépassées et la consommation de produits devenus inadaptés à nos
besoins.
La « demande » doit venir d’un besoin réel, et si ce besoin existe vraiment,
l’intervention de l’état est inutile.
d) l'absence de mesures protectionnistes, de façon générale (sauf cas
particulier toujours possible ponctuellement) : Celles-ci font chuter le pouvoir
d'achat en nous obligeant à acheter des produits plus chers, et contribuent à
freiner le progrès en maintenant en survie artificielle des unités de production
dépassées.
En résumé : A chaque fois que c’est possible, l’état n’a pas à intervenir dans
notre économie au delà de son rôle de « filet de secours » (qui est
indispensable).
D) L’interdiction des déficits.
Les nouvelles générations et les générations à venir n’ont pas à financer la
fuite en avant sans fin de leurs aînés (et encore moins les conséquences de
leurs « leçons de morale »), même pour satisfaire leurs utopies hédonistes
issues de la fin des années 60.
Donc :
- L’interdiction pour toute administration publique de pouvoir avoir recours au
déficit doit être inscrite le plus rapidement possible dans la constitution.
- L’interdiction pour toute administration publique de pouvoir créer de la
monnaie à un rythme supérieur à celui de la croissance du PNB doit être inscrite
dans la constitution.
C’est également une condition indispensable à la stabilité à long terme de la
valeur de notre monnaie et au respect de la neutralité de l’état (absence
d’inflation, absence de déflation).
Conclusion
En l’état, un tel projet de société demanderait sans doute trop de
bouleversements pour être applicable rapidement. Mais il représente pour moi une
société reposant sur des bases solides (la liberté, la responsabilisation de
tous, des emplois pour tous, la production de richesses réelles, et un filet de
secours permettant à chacun de rebondir en cas de besoin), que j’espère voir un
jour…et si possible avant que les politiques ultra-étatistes actuelles , basées
sur la fuite en avant, n’aboutissent à une catastrophe.
Dans un premier temps, il faudrait régler le problème le plus urgent, celui de
la bulle de crédit, via une politique de réduction de la dette : Au lieu de
chercher à « renflouer » ou « relancer », la bulle de crédit, l’état devrait
donc :
- Utiliser tout son poids pour négocier avec les détenteurs d’obligations à
risque (institutions financières et autres) de toutes natures une forte
réduction de la valeur des titres détenus en échange d’une éventuelle caution de
l’état (caution qui ne serait présente que lorsqu’un risque systémique existe),
afin d'accélérer la liquidation de l'excès de crédit qui mine nos économies.
- Etablir progressivement des ratios de solvabilité (capitaux propres / total
prêts bancaires) de plus en plus stricts pour les banques, et un seuil de
réserve fractionnaire de plus en plus élevé sur le système bancaire, jusqu’à
arriver à la réserve pleine, pour consolider définitivement le système bancaire
et financier.
Dans le même temps, le revenu d’existence pourrait être progressivement mis en
place, en commençant par les bas revenus dans un premier temps (question de
moyens) pour permettre l'emploi des catégories qui n'y avaient jusqu'ici pas
accès pour cause de productivité insuffisante, et en substitution de prestations
existantes, avant d’être étendu à toute la population. Simultanément, le marché
du travail serait libéralisé comme expliqué dans le paragraphe sur le revenu
d'existence.
Pour les retraites enfin, à terme, il me semble logique que chacun se prenne en
charge et prépare sa propre retraite de façon responsable, une fois le minimum
vital assuré par l'état (revenu d'existence, majoré si nécessaire pour les
personnes dépendantes, et couverture maladie). Mais cela n'est pas applicable
instantanément, la transition demandant une génération (ceux qui ont cotisé
pendant de nombreuses années ayant évidemment droit à une compensation.