Je regardais l’autre soir l’émission Capital sur M6 d’un oeil
distrait, quand au détour d’un reportage sur les fameux contribuables ISF sans
le sou à cause de la hausse de l’immobilier (et en ricochet de la valeur de leur
maison principale), une information m’a sorti d’un coup sec de ma torpeur : il
ne reste plus que 1000 contribuables ISF dont la fortune dépasse les 15 millions
d’euros. Tous les autres ont quitté la France, certes un peu plus discrètement
que Johnny Halliday... n’empêche qu’ils sont partis pour de bon. Ensuite est venu
le témoignage de ce contribuable, le fondateur de l’agence de voyage Degriftour,
qui nous a froidement expliqué qu’il restait en France car ses comptables
avaient estimé que son capital (récupéré au moment de la revente de son
entreprise) de 36 millions d’euros fondrait de 2% par an à cause des taxes, bien
que celui-ci fut correctement placé.
« En 20 ans, je vais perdre 40% de ma fortune, mais comme je n’ai qu’un seul
fils, il lui en restera suffisamment quand je décèderais, même en intégrant les
frais de succession ! »
Forcément à ce tarif là, tous les riches sont partis... 1000 personnes riches de
plus 15 millions d’euros pour plus de 60 millions d’habitants, c’est
ridiculement très peu. Quel drôle de fantasme collectif qui anime encore de nos
jours les français ! Il pourrait se résumer à « soyons tous pauvres ensemble et
prenons aux nantis leurs avantages ».
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