Mon point d'entrée était plutôt bon, et les indicateurs de sentiment utilisés (EPCR5J, VIX, Nova/ursa ratio) avaient parfaitement anticipé ce retournement.
Par contre, j'ai clairement fait une erreur importante en ne soldant pas la position entre le 13 et le 19 juillet alors que le CAC était autour de 3700 points, puisque le rebond qui a suivi a effacé un peu plus de la moitié des gains de cette position.
Depuis 2010, nous sommes (sur le CAC) dans un marché "flat", ni haussier, ni baissier.
Dans ce type de marché, les vagues de baisse n'ont pas l'ampleur qu'elles avaient eu de 2007 à 2009, et les rebonds se produisent parfois sans laisser le temps aux indicateurs de sentiment d'atteindre un vrai niveau d'excès de pessimisme, en particulier quand les marchés US et européens présentent des divergences de comportement.
On le voit sur le graphique de l'EPCR ci-dessous : la vague de baisse, assez marquée en Europe a été très limitée aux USA, et l'EPCR n'a pas eu le temps d'atteindre la zone d'excès de pessimisme avant le lancement du rebond.

Ces baisses du CAC sont déclenchées presque toujours par les poussées successives de la crise des dettes souveraines européennes (crise qui est loin d'être terminée malgré le nouveau plan européen de fuite en avant adopté à la fin de cette semaine, mais ceci est une autre histoire), et sont amplifiées sur les grandes valeurs bancaires du CAC (BNP, Soc.Générale, Crédit Agricole).
En étudiant ces valeurs, et plus particulièrement le graphique de BNP, on peut trouver des informations très intéressantes sur les volumes :
Presque tous les points bas de BNP (qui coïncident avec les points bas du CAC) sont associés ou précédés de quelques jours par une journée à forte volatilité avec pic de volume sur BNP : Ce qu'on appelle une séance de "capitulation".
Cela est très net sur le graphe ci-dessous : chaque barre verticale correspond à un pic de volumes échangés.

Conclusion
Tant que le marché suivra sa tendance horizontale, en cours depuis 2010, on pourra se servir des pics de volumes sur BNP (lorsqu'ils se produisent au sein d'une vague de baisse suffisamment avancée) :
1) Pour prendre ses gains sur une position short.
2) Pour initier une position acheteuse de court terme sur le CAC ou des valeurs bancaires du CAC, à condition que les chandeliers de BNP confirment ce retournement (Doji le jour de la séance où se produit le pic de volumes, ou toute autre figure de retournement sur les jours qui suivent ce pic).
Loïc Abadie