OK
Accueil > Apprendre  > Produits négociables

Les bons de souscription, comment les évaluer ?

Evaluation des bons

Il existe plusieurs critères pour juger de l'intérêt que peut présenter un bon pour l'investisseur.

La valeur arithmétique
C'est l'évaluation la plus simple. On pourrait considérer qu'à tout instant, le cours d'un bon devrait être égal au cours de l'action diminué du prix d'exercice.

Reprenons l'exemple précédent du bon X. Avec un prix d'exercice de 210 €, le bon devrait coter 140 quand l'action est à 350.

La valeur actuariele
Reprenons l'exemple de la valeur X. Au 31 décembre 2018, la valeur arithmétique du bon est de 140 pour un cours de l'action de 350. Mais l'achat du bon plutôt que celui de l'action permettrait d'économiser dans cette hypothèse 210 € jusqu'à l'échéance du 31 mars 2022. Ce montant placé au taux d'intérêt de 3 % par an pendant les 39 mois qui restent à courir rapporterait 21 € environ. En ajoutant cette somme à la valeur arithmétique, on obtient la valeur actuarielle : 161 € dans notre exemple. Quand le bon cote à ce prix, son porteur et celui de l'action sont actuariellement à égalité. Même si, d'ici à l'échéance, l'action X ne monte pas, l'acheteur du bon n'aura rien perdu par rapport à l'actionnaire à condition qu'il ait placé la somme économisée grâce au choix du bon en lieu et place de l'action.

Les calculs doivent être affinés pour tenir compte du dividende que percevra l'actionnaire et qui réduit un peu l'avantage actuariel du porteur de bon.

Le calcul actuariel met en évidence la valeur temps des bons. Plus l'échéance est éloignée, plus ce genre de titre est attrayant et pour deux raisons:
- le raisonnement actuariel que nous venons de développer,
- le fait que, plus il reste de temps avant l'échéance, plus les chances de hausse de l'action sont grandes pour peu que la société offre de bonnes perspectives.

Les valeurs prenant en compte la volatilité
Pour tenter de tenir compte des chances de hausse de l'action, des méthodes mathématiques ont été élaborées, alors que ce genre d'appréciation relève sans doute davantage de la psychologie et de l'analyse fondamentale des actions.
Ces méthodes reposent en général sur la notion de volatilité. Il s'agit de mesurer le comportement d'une action par rapport à la moyenne de la Bourse. La volatilité est forte quand le titre varie en général plus fortement que le marché, faible quand il varie moins fortement.

Plus la volatilité est élevée, plus les chances de hausse future sont considérées comme grandes, plus la valeur théorique du bon est haute.
La volatilité a le gros inconvénient d'être calculée en général à partir de l'observation statistique des cours passés. Son extrapolation présente évidemment certains risques.

Quelques critères

En dehors des évaluations des bons fondées sur les méthodes arithmétiques. l'actualisation et la volatilité, d'autres critères parfois peuvent être pris en considération.

L'effet de levier
Celui-ci est plus ou moins fort. Il peut être intéressant de choisir des bons pour lesquels il est élevé. Dans le cas contraire, l'achat de l'action peut être considéré comme tout aussi attrayant.
On peut mesurer l'effet de levier en calculant quelle serait la hausse du bon pour une progression de 10 % du cours de l'action.

La hausse nécessaire de l'action
De savants calculs actuariels ou de volatilité aboutissent parfois à considérer un bon comme décoté et attrayant. Encore convient-il de se demander si la réussite d'un tel placement n'exige pas une hausse de l'action support très forte et donc peu vraisemblable.

Le risque de perte
Ce risque qui peut être appelé aussi risque de non exercice (ou de non conversion) se mesure par le rapport entre le prix d'exercice de l'action et son cours en Bourse. Si ce dernier est le double du premier, le risque de voir fléchir l'action au-dessous du prix d'exercice d'ici à l'échéance est relativement faible. Au contraire, quand l'action est à une faible altitude par rapport à ce prix de souscription, la moindre baisse peut au moment de l'échéance réduire à zéro la valeur du bon.

La durée de vie
Plus la durée de vie restant à courir est longue, plus le bon est intéressant. On retrouve ici la valeur temps du bon dont rendent compte les méthodes fondées sur l'actualisation et la volatilité.
Mais cette notion peut être appréhendée par le simple bon sens. Plus la durée restant à courir est grande, plus la chance de voir l'action monter et le bon faire une bonne performance est grande.
En revanche, on se méfiera des bons " en fin de carrière ". La moindre baisse temporaire de la Bourse au moment de l'échéance se révélera catastrophique.

Gestion des bons

L'expérience montre que, grâce surtout à l'effet de levier, les bons peuvent se révéler des placements remarquables. Pour bien en tirer parti, il convient de se référer à quelques principes simples.

Prise en compte des données techniques
Il ne faut pas perdre de vue tous les critères que nous avons exposé précédemment. Mais ils ne peuvent suffire à guider une décision d'investissement. Il peut arriver qu'un bon paraisse attrayant selon l'analyse technique mais qu'il y ait une bonne raison à ce caractère apparemment bon marché l'anticipation d'une baisse de l'action. Nous y reviendrons plus bas : l'analyse fondamentale doit être déterminante dans le choix des bons.

Les considérations techniques peuvent en revanche être précieuses pour déterminer le bon moment pour s'intéresser à un bon. Il y a des périodes où, par rapport à l'action correspondante, un bon est plus ou moins cher.

Analyse fondamentale
Il ne faut, sauf si on est un spécialiste chevronné, ne s'intéresser qu'aux bons de sociétés dans les perspectives fondamentales desquelles on a confiance. Si vous ne vous êtes pas trompés sur ce point. il est probable que l'action montera et que le bon fera encore mieux et vous donnera pleinement satisfaction.

Ne pas hésiter à prendre des bénéfices
Dans la mesure où l'effet de levier joue dans les deux sens, il ne faut pas oublier que tout renversement de tendance à la baisse peut provoquer des dégâts considérables sur les cours des bons. Il est donc prudent, lorsque l'on a réalisé de gros gains sur des bons, de les matérialiser au moins en partie dès que l'on peut craindre que la Bourse se mette à fléchir.

Les bons de souscription d'obligations

Définition
Le mécanisme est le même que celui des bons d'action. Les bons donnent le droit d'acquérir une obligation aux caractéristiques bien définies à un prix déterminé et jusqu'à une échéance donnée. Les bons de souscription d'obligation sont détachés d'une émission d'emprunt. En général, ils permettent d'obtenir une obligation identique à celle dont ils ont été détachés.

Intérêt du placement
L'intérêt de ce placement est lié à l'évolution des taux d'intérêt. Si ceux-ci baissent, les cours des obligations montent et il est intéressant d'acquérir à 100 un titre qui vaut 102. En revanche, si les taux montent, les cours baissent et la valeur du bon tombe à zéro, car il n'y a aucun motif d'acquérir à 100 ce qui vaut 1(ou moins).

Pour la société émettrice, la " prime " constituée par le bon permet d'émettre un emprunt à un taux un peu inférieur à celui du marché et de faciliter son placement. En revanche, si les bons sont honorés, elle devra émettre une nouvelle tranche d'obligations à des conditions qui seront par définition plus onéreuse pour elle, puisque les taux auront baissé.

Gestion
Les bons de souscription d'obligations quand ils ont une durée assez longue permettent de jouer une baisse des taux d'intérêt avec des échéances beaucoup plus longues que celles du MATIF.
Leur maniement est délicat en raison de la volatilité du marché des obligations. Le placement exige une surveillance pratiquement quotidienne. L'effet de levier peut être très fort. Un bon donnant droit de souscrire au nominal de 5 000 une obligation à 10 % de durée de sept ans vaudra arithmétiquement zéro quand les taux sont à 10 % ou plus. Un taux de 9 % donnera une valeur de 105 % environ à une telle obligation, soit 5 250 €, le bon cotera donc environ 250 €.

Bien entendu, quand leur durée de vie est assez longue, les bons de souscription d'obligation ont également une valeur actuarielle due à l'espérance d'une baisse des taux sur la distance et à l'économie de capitaux par rapport à l'achat direct d'obligation.

Par conséquent, le bon donné en exemple ci-dessus vaudrait plus de zéro dans la première hypothèse et plus de 250 dans la seconde si son échéance était suffisamment lointaine.

découvrir bons de souscription

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Twitter Facebook Linkedin email

logiciel chart 365 Suivez les marchés avec des outils de pros !

Chart365 par ABC Bourse, est une application pour suivre les marchés et vos valeurs favorites dans un environnement pensé pour vous.